Numéro d'ordre: 1
AUTEUR: Flore-Hélène VAULDANE Références: Ed. Denoël, 1990, 327 pp.
Présentation - Auteur: Sous le nom de Flore-Hélène Vauldane s'abrite une brillante universitaire, auteur de savants ouvrages sur la civilisation romaine. La Patricienne est son premier roman.
Présentation - Roman:
Sulpicia, jeune Romaine, est intelligents, cultivée, très belle. Cérinthus, jeune grec, est intelligent, cultivé, très beau. Tous deux habitent le magnifique palais de Valérius Messala, l'illustre général, le protecteur des artistes, l'aristocrate humaniste. Sulpicia, nièce de Messala, est patricienne, de la plus haute noblesse qui soit. Cérinthus, secrétaire de Messala, est un esclave. Rien, absolument rien, n'est concevable entre eux, que sépare une barrière sociale parfaitement étanche. D'autant qu'en cette année 23 avant J.-C., Octave-Auguste, maître de Rome depuis 4 ans, prétend restaurer les vertus d'autrefois. Alors Sulpicia et Cérinthus, qui se sont découvert l'un pour l'autre une passion brûlante, sont condamnés à s'aimer à la dérobée, car le scandale serait mortel. Seule la charmeuse et vicieuse Julie, fille d'Auguste, et le délicat poète Tibulle, ami d'enfance et de coeur de Sulpicia, les ont devinés. Mais la fière et impétueuse patricienne ne parvient pas à dissimuler jusqu'au bout, et le drame s'abattra sur les amants comme la foudre.
Sources: Poèmes de Sulpicia pour lesquels F.-H. Vauldane fournit une traduction personnelle: 1. Corpus Tibullianum, Lib. III,13 = IV.7 quam nudasse alicui sit mihi fama magis. Exorata meis illum Cytherea Camenis attulit in nostrum deposuitque sinum. Exsoluit promissa Venus: mea gaudia narret, dicetur si quis non habuisse sua. Non ego signatis quicquam mandare tabellis, ne legat id nemo quam meus ante, uelim, sed peccasse iuuat, uultus componere famae taedet: cum digno digna fuisse ferar.
Traduction de F.-H. Vauldane, p. 172: à devoir avouer que je l'avais caché qu'à le crier devant le monde. Vénus l'a amené, fléchie par mes poèmes, et puis l'a jeté dans mes bras. J'ai connu Vénus et ses joies! Sur mes secrets plaisirs, je veux bien qu'on bavarde, mais celui seulement qui n'a pas eu les siens ... et je n'en dirai rien, même pas aux tablettes, afin que nul humain, hors mon amant, ne lise! Fière je suis d'avoir failli, et ne peux consentir à voiler mon visage, par souci du qu'en-dira-t-on. J'étais digne de lui, et lui digne de moi: qu'on se le dise! 2. Corpus Tibullianum, Lib. III,16 = IV.10 permittis, subito ne male inepta cadam. Sit tibi cura togae potior pressumque quasillo scortum quam Serui filia Sulpicia: solliciti sunt pro nobis, quibus illa dolori est ne cedam ignoto maxima causa toro. [Max PONCHONT, Tibulle et les auteurs du Corpus Tibullianum, , Paris, "Les Belles Lettres, 1961, pp. 186-187]
Traduction de F.-H. Vauldane, p. 89: et tu sais bien m'en remercier! Je t'en sais gré, crois-le: Voilà qui m'ôtera l'envie de succomber comme une sotte! Libre à toi de viser l'amour des courtisanes et leurs paniers de lourdes laines en me repoussant moi, la fille de Servius. D'autres sont près de moi, qui s'inquiètent, qui souffrent en me voyant déjà dans le lit d'un indigne! 3. Corpus Tibullianum, Lib. III,18 = IV.12 ac uideor paucos ante fuisse dies, si quicquam tota commisi stulta iuuenta cuius me fatear paenituisse magis, hesterna quam te solum quod nocte reliqui, ardorem cupiens dissimulare meum. [Max PONCHONT, Tibulle et les auteurs du Corpus Tibullianum, , Paris, "Les Belles Lettres, 1961, pp. 190-191]
Traduction de F.-H. Vauldane, p. 282: ta passion ardente, comme je l'étais, je crois, voici deux jours; si, rendue folle par toute ma jeunesse, j'ai commis quelque action qui me cause plus de regrets que de t'avoir, la nuit dernière, laissé tout seul, avide que j'étais de te dissimuler mon désir. Références sur la Toile:
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Responsable académique : Alain Meurant Analyse : Jean Schumacher Design & réalisation inf. : Boris Maroutaeff Dernière mise à jour : 5 janvier 2001 |