AgoraClass & ITINERA ELECTRONICA


La Galerie d'exposition (le Liber operum)

Sommaire:

Numéro d'ordre: 1

AUTEUR: Marie BODSON
Nature du travail: mémoire de licence
Date: 1999
Institution: UCL Louvain-la-Neuve

Titre: L'image de l'haruspice étrusque à Rome à travers la tradition littéraire et les sources icongraphiques, des origines à l'époque augustéenne

Résumé:
Dans le cadre de ce mémoire, nous avons tenté de cerner l'image que les Romains avaient de l'haruspice étrusque. Nous nous sommes, pour ce faire, penchée sur les textes latins des ongines à l'époque augustéenne ainsi que sur les sources iconographiques de même époque.

Dans un premier chapitre, nous avons présenté des principes généraux nécessaires pour resituer l'haruspicine dans son contexte et éviter tout malentendu par la suite. Nous avons à ce sujet tout d'abord évoqué l' Etrusca disciplina en insistant sur la religiosité importante du peuple étrusque et la fascination qu'ils ont exercée sur les Romains. Nous nous sommes egalement penchée sur les livre étrusques (ou du moins ce qu'il en reste) et les révélations des prophètes qui ont fourni le fondement de ces demiers. Nous avons ensuite abordé la pratique de l'extipiscine, de la brontoscopie (étude de la foudre) et de la conjuration des prodiges. Nous avons clôturé ce chapitre par quelques notions sur les haruspices en les différenciant notamment des augures romains et en les comparant aux prêtres étrusques.

Dans un deuxième chapitre, nous avons étudié la représentation des haruspices chez les auteurs latins. Nous avons commencé cette étude par une présentation de différents auteurs et des termes étudiés. Nous avons ensuite constaté que les haruspices sont la plupart du temps originaires d'Etrurie et qu'ils conserveront leur caractère étranger aux yeux des Romains. Nous avons découvert que les Romains n'ont jamais décrit un haruspice et que seuls ses livres (sa connaissance livresque) peuvent le distinguer d'un simple particulier.

Nous avons ensuite rassemblé les trois domaines dans lesquels intervient l'haruspice (l'extipiscine, la brontoscopie et la conjuration des prodiges) pour cerner sa fonction à Rome, les circonstances de ses interventions et l'attitude des Romains à son égard. Nous avons termi-ne par une considération sur les rapports que l'haruspice entretient avec d'autres sacerdoces ou représentants des croyances. Dans un troisième chapitre, nous avons soulevé le problème de la représentation d'un haruspice dans les sources iconographiques. Nous avons tout d'abord posé le problème pour passer ensuite en revue les avis de différents auteurs. Nous avons terminé ce chapitre par une classification personnelle des représentations possibles d'un haruspice dont toutes les illus-trations sont reprises dans un catalogue annexe. Nous ne tirons aucune conclusion de ce chapitre car nous ne disposons d'aucun élément certain, dans les sources iconographiques comme littéraires, nous permettant d'identifier un haruspice. Nous n'avons pas eu la prétention de décrire avec certitude l'haruspice. Les Romains décrivent en effet la pratique de son art avec force détails mais ne nous livrent aucune précision sur la personnalité de l'haruspice. Les haruspices jouissent de la confiance des Romains qui les appellent au moindre problème et sont à la fois l'objet de leur moquerie et de leur méfiance. Cette attitude ambiguë de la part des Romains nous semble être le trait majeur qui ressort de cette étude.

Conclusion(s):

Références ITINERA ELECTRONICA: Parcours 4 Religion vs. Superstition;
Référénces bibliographiques:

  • LATINTER, numéro 1, 2000, pp. 6 et 7
  • Dominique BRIQUEL, Chrétiens & haruspices. La religion étrusque, dernier rempart du paganisme romain. Presses de l'école normale supérieure, 1997.

Descripteurs: Rome; haruspice; étrusque; religion; haruspicine; extipiscine; brontoscopie; augure; romain; sacerdoce; croyance; prodige;


Responsable académique : Alain Meurant     Analyse : Jean Schumacher     Design & réalisation inf. : Boris Maroutaeff
Dernière mise à jour : 2 mai 2000