AgoraClass & ITINERA ELECTRONICA


La Galerie d'exposition (le Liber operum)

Numéro d'ordre: 15

AUTEUR: Bérangère KESTEMAN
Nature du travail: mémoire de licence
Date: 1996-1997
Institution: UCL Louvain-la-Neuve

Titre: Le médecin public dans la Grèce antique

Résumé:
Ce mémoire étudie la place du médecin dans la société antique à partir des sources épigraphiques, complétées par la littérature. Les inscriptions mentionnent deux types de médecins assez différents, qui sont donc étudiés séparément : le médecin public et le médecin de cour. Il étudie ensuite d'une manière générale la richesse et le statut social du médecin.
La distinction entre ces deux types de médecins n'est pas toujours flagrante : certains médecins ont été successivement l'un et l'autre. De grandes différences apparaissent au niveau du contenu des inscriptions.

Les inscriptions en l'honneur des médecins publics vantent les mérites et les actions héroïques de ces derniers qui ont prouvé leur efficacité lors des épidémies, des tremblements de terre et des guerres. Elles s'étendent aussi sur les récompenses que les villes ne manquent pas de leur accorder en grand nombre. Les inscriptions pour les médecins de cour, généralement plus courtes, ne parlent pas d'actions méritoires ni ne citent de récompenses qui leur soient accordées. Par contre, ces inscriptions se plaisent à mentionner toutes les activités qu'exerce le médecin (bibliothécaire, grand prêtre, officier, ... ), la place qu'il occupe à la cour, et soulignent la proximité du médecin par rapport au souverain qu'il sert.
Les salaires sont très variés chez les médecins publics : la plupart reçoivent un salaire modeste, tandis que quelques médecins très réputés reçoivent des sommes colossales de la ville qui les engage, Le médecin de cour, par contre, est toujours bien payé, même si des différences notables subsistent entre eux. Certains médecins publics exercent même gratuitement. Nous n'avons pas d'exemple de médecin de cour ayant eu cette attitude.
L'appartenance sociale des médecins est aussi diversifiée pour les médecins publics que royaux. Nous avons vu qu'un médecin public peut se faire aider par un médecin esclave. Nous avons aussi l'exemple d'un médecin ayant été au service d'Auguste, qui a été affranchi par ce dernier. Aussi bien pour le médecin de cour que pour le médecin public, nous retrouvons des médecins de toutes les classes sociales : des esclaves, des affranchis et des hommes libres de naissance.
La classe sociale du médecin n'est pas forcément liée à son enrichissement. Des médecins esclaves parviennent à amasser une certaine fortune, alors que d'autres, libres, restent pauvres. La plupart des médecins ne sont cependant pas riches. S'ajoute à cela le fait que la population est généralement méfiante vis-à-vis d'eux : ceux-ci sont obligés de soigner leur réputation. La situation sociale du médecin n'est pas toujours évidente.

Références ITINERA ELECTRONICA:

Référénces bibliographiques récentes:

  • LATINTER, 7ième année - 1 / avril 1998, pp. 18-19
  • LONGRIGG, J., Greek Rational Medicine: Philosophy and Medicine from Alcmaeon to the Alexandrians London, 1993

Descripteurs:Médecine; épigraphie; finance;médecin public; médecin de cours;


Responsable académique : Alain Meurant     Analyse : Jean Schumacher     Design & réalisation inf. : Boris Maroutaeff
Dernière mise à jour : 5 juillet 2001