Notice : 1. Environnements hypertextes:
Les environnements hypertextes créés pendant la semaine sont:
- Justin, Epitomé, livre I
- Ovide, Les Tristes, livre I
- Quintilien, L'institution oratoire, livre XII
- Sénèque, Lettres à Lucilius, livre VII
- Valerius Flaccus, Les Argonautiques, livre V
Les textes bruts de ces oeuvres sont disponibles dans le Dépôt ITINERA ELECTRONICA:
- Justin, Epitomé, livre I : texte latin - traduction française
- Ovide, Les Tristes, livre I : texte latin - traduction française
- Quintilien, L'institution oratoire, livre XII : texte latin - traduction française
- Sénèque, Lettres à Lucilius, livre VII : texte latin - traduction française
- Valerius Flaccus, Les Argonautiques, livre V : texte latin - traduction française
2. Un revers de fortune :
Que se passe-t-il lorsqu'on a à déplorer un revers de fortune? Ovide, qui a connu une telle situation, fournit une réponse, en recourant à 3 images (colombes, fourmis, soleil) dans la 9ième élégie du premier livre des Tristes:
[1,9,1] Detur inoffenso uitae tibi tangere metam,
qui legis hoc nobis non inimicus opus.
atque utinam pro te possint mea uota ualere,
quae pro me duros non tetigere deos!
donec eris sospes, multos numerabis amicos:
tempora si fuerint nubila, solus eris.
aspicis, ut ueniant ad candida tecta columbae,
accipiat nullas sordida turris aues.
horrea formicae tendunt ad inania numquam:
[1,9,10] nullus ad amissas ibit amicus opes.
utque comes radios per solis euntibus umbra est,
cum latet hic pressus nubibus, illa fugit,
mobile sic sequitur Fortunae lumina uulgus:
quae simul inducta nocte teguntur, abit.
Traduction française:
[1,9,1] Puisses-tu parvenir sans orages au terme de ta vie, toi qui lis mon livre
sans prévention hostile à son auteur ! Puisse le ciel, que mes voeux n'ont pu
fléchir pour moi, exaucer les voeux que je forme aujourd'hui pour toi ! Tant
que tu seras heureux, tu compteras beaucoup d'amis ; si le temps se couvre
de nuages, tu resteras seul. Vois comme les colombes sont attirées par la
blancheur des édifices, tandis que la tour noircie par le temps n'est visitée
d'aucun oiseau. Jamais les fourmis ne se dirigent vers les greniers vides :
[1,9,10] jamais les amis vers les prospérités évanouies. Comme notre ombre
nous accompagne fidèlement tant que nous marchons au soleil, et nous quitte
si l'astre est caché par les nuages ; de même le vulgaire inconstant règle sa
marche sur l'éclat de notre étoile, et s'éloigne dès qu'un nuage vient à l'éclipser.
3. Dioclétien et l'Edit du maximum :
Pour rester dans le domaine économique, nous pouvons faire état ici d'un article de Pierre BEZBAKH, publié dans Le MONDE, édition du 29 avril 2003 sous l'intitulé Dioclétien et l'édit du maximum:
Arrivé au pouvoir en 284, le Dalmate Caius Aurélius Dioclétianus entreprit un vaste programme de
rétablissement économique, politique, administratif et militaire. Il fit frapper de « bonnes monnaies » au
poids en métal précieux garanti, qui deviendront le « solidus » (donnant le terme « sou »), contenant
4,5 g d'or, et le silique d'argent, valant 1/24e de solidus d'or.
Pour trouver des ressources, il soumit en 292 tout l'Empire, y compris l'Italie, à l'impôt foncier.
Pour lutter contre l'inflation, il promulgua, en 301, la loi du maximum, qui fixait le prix de plus de 1000 produits
alimentaires et industriels, le montant des salaires et le coût des transports, les honoraires des professions
libérales.
Ceux qui dépassaient ces maxima ou stockaient des marchandises, et contribuaient ainsi à la pénurie et à la
hausse des prix, étaient passibles de la peine de mort.
En date du 17 janvier 2002, Yannick RUB, dans un article, intitulé "Les grands noms de l'Histoire", s'était déjà intéressé à l'empereur Dioclétien et à son Edit des prix.
Le texte du Diocletiani edictum de pretiis rerum uenalium est disponible, sous une forme numérisée, dans la Bibliotheca Augustana. Nous l'avons glissé, comme fichier brut dans le Dépôt ITINERA ELECTRONICA.
La limitation des prix est mentionnée de la façon suivante:
... his omnibus, quae supra conprehensa sunt, iuste ac merito permoti,
cum iam ipsa humanitas deprecari uideretur, non praetia uenalium
rerum - neque enim fieri id iustum putatur, cum plurimae interdum
prouinciae felicitate optatae uilitatis et uelut quodam afluentiae
priuilegio glorientur - sed modum statuendum esse censuimus, ut, cum
uis aliqua caritatis emergeret - quod dii omen auerterent -,
auaritia, quae uelut campis quadam inmensitate diffusis teneri non
poter, statuti nostri finibus et moderaturae legis terminis
stringeretur. placet igitur ea pretia, quae subditi breuis scriptum
designat, ita totius orbis nostri obseruantia contineri, ut omnes
intellegant egrediendi eadem licentiam sibi esse praecisam; non
inpedita utique in his locis, ubi copia rerum perspicietur afluere,
uilitatis beatitudine, cui maxime prouidetur, dum praefinita
auaritia conpescitur. inter uenditores autem emptoresque, quibus
consuetudo est adire portus et peregrinas obire prouincias, haec
communis actus debebit esse moderatio, ut, cum et ipsis sciant in
caritatis necessitate statuta rebus pretia non posse transcendi,
distractionis tempore ea locorum adque discursuum totiusque negotii
ratio subputetur, qua iuste placuisse perspicitur nusquam carius
uendituros esse, qui transferunt.
Traduction française reprise à Edit du Maximum:
... Il nous plaît donc que ces prix, désignés dans le bref document annexé, soient observés par tout notre territoire, de sorte que tous comprennent qu'on leur retranche la licence de s'en écarter ; ce qui n'empêche pas, partout où l'abondance des biens afflue avec évidence, le bienfait du bon marché auquel on veillera grandement, tout en réfrénant l'avarice ci-dessus désignée. Entre vendeurs et acheteurs dont l'habitude est d'aller dans les ports ou de parcourir les provinces pérégrines, cette loi commune devra être la modération ; qu'ils sachent, en temps d'indispensable cherté, ne pas transgresser les prix fixés pour chaque chose, que l'ultime raison de leur négoce ne soit pas guidée par le désir d'accaparer ou d'acheter ici pour revendre là, car notre justice perspicace a voulu qu'en aucune occasion ne puissent vendre plus cher ceux qui font un transfert de marchandises. Puisque donc chez nos anciens apparaît avec évidence cette habitude de porter des lois pour réduire l'audace par la crainte des prescriptions - car il est vraiment très rare que l'humaine condition soit spontanément portée au bien, et la très juste crainte des fonctionnaires s'est trouvée toujours être un précepteur qui fait pencher vers la modération - il ( nous ) plaît que, si quelqu'un a l'audace d'agir contre la forme de ce règlement, il soit condamné à la peine capitale. Et que personne ne pense que ce statut est trop sévère, alors que l'on peut si rapidement fuir le péril par l'observance de la modération. Mais que soit soumis au même péril celui qui complotera contre les statuts, par esprit de lucre ou cupidité d'accaparement. Qu'il ne se pense pas non plus à l'abri de cette sanction, celui qui, possédant les espèces ( de biens ) nécessaires à la nourriture ou à l'usage aura cru bon, après cette réglementation, de les retirer de la circulation ; puisque la peine doit être plus sévère à l'égard de celui qui provoque la pénurie que contre celui qui agit contre les statuts.
4. Statistiques de consultation sur la Toile - Avril 2003 :
1. Environnements hypertextes:
- sessions de travail: 39.518
- pages visitées pendant ces sessions: 118.213
- pages les plus fréquemment demandées: VIRGILE, Enéide, chant I: 3.765 fois; APULEE, Métamorphoses, I (3.264), II (3.305), III (2.982), IV (3.653), V (3.222); TITE-LIVE, Histoire romaine, livre XXX: 2.808
2. Site ITINERA ELECTRONICA:
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