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Date :     18-11-2005

Sujets :
HODOI ELEKTRONIKAI : Atelier lexicographique (5e); Livres : Alexandre le Grand est de retour; Lecture : de l'importance du sel; HODOI ELEKTRONIKAI : nouveaux environements hypertextes : Apollodore (Ps.) d'Athènes, Démosthène, Homère, Xénophon;

Notice :

1. HODOI : Atelier lexicographique (5e) :

Cette semaine-ci, c'est Diodore de Sicile qui "prête" des formes grecques au défi lexicographique n° 5 :

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVI, formes de la lettre sigma

La description de ces défis lexicographiques a été faite dans l'actualité du 4 novembre 2005.

C'est donc le cinquième "défi" que nous proposons. Jusqu'à présent, on ne s'est pas bousculé au portillon pour "réserver" un de ces défis. Que faudra-t-il donc faire pour intéresser des enseignants et des élèves à un travail collaboratif visant à étoffer le Lexique grec-français, outil de travail associé aux HODOI ELEKTRONIKAI et au Projet HELIOS et disponible gratuitement sur la Toile?

Danielle de Clercq, rédactrice - gratis pro scientia, faut-il le dire? - de ce Lexique pense terminer ce mois-ci la préparation de la lettre "P" (pi), une lettre renfermant de très nombreuses entrées (un pépin technique dont son poste de travail vient d'être victime, ralentit actuellement sa progression).

Nous nous proposons de soumettre publiquement encore l'un ou l'autre défi les semaines prochaines, puis, nous nous arrêterons mais nous rappelons déjà que des fichiers-défis lexicographiques sont disponibles par dizaines au sein du Projet HELIOS, car nous les établissons systématiquement dès qu'une oeuvre entre dans le circuit de constitution d'un environnement hypertexte. Ces fichiers sont au format UNICODE et ont dans leur intitulé l'étiquette VOC : ex. : plat_menon_VOC.TXT (Platon, Menon).

Adresse sur la Toile :
Fichiers VOC - descriptions lexicographiques

Les environnements pour Diodore, livre XVI et Platon, Menon sont en préparation mais les textes grecs sont déjà disponibles aux adresses suivantes:


2. Livres : Alexandre le Grand est de retour :

Dans l'actualité du 14 janvier 2005 et à l'occasion du film d'Oliver STONE consacré à Alexandre le Grand, nous avions donné la parole à Pascal CHARVET pour La bataille de l'Hydaspe, ultime victoire.

Dans l'actualité du 21 janvier 2005, nous avons fait état de la publication de deux romans policiers en rapport avec Alexandre le Grand : Paul DOHERTY, La mort sans visage et Paul DOHERTY, L'homme sans Dieux.

Aujourd'hui Pascal CHARVET et Paul DOHERTY sont de retour avec deux autres publications dédiées à Alexandre le Conquérant.

  • roman policier :

    Paul DOHERTY, Le manuscrit de Pythias
    Titre original : The gates of Hell (2003)
    10|18 Collection "Grands détectives", Paris 2005

    Quatrième de couverture
    Victorieux dans les provinces occidentales de l'Empire perse, Alexandre le Grand arrive aux portes d'Halicarnasse. Derrière les puissantes murailles de la cité, Memnon le Rhodien, génial stratège, compte bien résister au siège et briser à jamais l'élan de l'impétueux Macédonien. Pourtant, une rumeur prétend qu'il existe un point faible dans les fortifications de la ville. Une faille que seul le manuscrit de Pythias, un parchemin crypté détenu par Alexandre, est en mesure de dévoiler. Alors qu'un scribe chargé de le décoder meurt mystérieusement, Télamon, le médecin ami et confident de l'empereur, tente à son tour de percer les secrets du manuscrit.

    Extrait (pp.39-42):
    [Memnon de Rhodes parle] :
    "— J'ai confié ma femme et mes enfants bien-aimés à la cour du Roi des Rois. De même qu'Ephialte, je suis engagé dans ce combat jusqu'à la mort. Moi, Memnon de Rhodes, Alexandre de Macédoine me considère comme un renégat, un traître à la cause grecque. Si je tombe entre ses mains, je ne demanderai pas grâce, car il sera sans pitié. Halicarnasse est bien fortifiée, je dispose des meilleurs mercenaires et de quelques-unes des unités d'élites de Perse.
    — Et cependant ? lança Mithra, irrité.
    — Outre qu'il a du génie, Alexandre semble avoir été touché par l'aile de la fortune. Rien de ce qu'il entreprend n'échoue jamais.
    — Il a eu de la chance, railla Orontobatès.
    — Connais-tu meilleure qualité pour un général ? répliqua le Rhodien. Il ne manquera pas, avec les autres loups, de venir flairer sa proie, à la recherche de nos faiblesses.
    — Quelles faiblesses ? s'insurgea le gouverneur.
    — Il possède le parchemin de Pythias !
    Orontobatès faillit lâcher sa coupe ; Ephialte ne put cacher son trouble.
    — Dis-lui, fit Mithra en désignant Memnon. Dis à Ephialte en quoi il consiste.
    — Il y a des années, commença Memnon avant de boire une gorgée, Halicarnasse était la principale ville du royaume de Carie, sur lequel régnait Mausole, dont on peut voir la tombe dehors. Une des grandes merveilles du monde, précisa-t-il, sarcastique. Mausole mourut et son nom devint légendaire. Une guerre civile éclata. Plus tard, la reine Ada, soeur de Mausole, fut bannie d'Halicarnasse et se réfugia dans la forteresse d'Alinda, dans les montagnes. Sache que Mausole était un grand bâtisseur. C'est à lui et à son successeur, Pixodaros, que l'on doit les défenses actuelles de la cité : murs épais, portes fortifiées, citadelles, remparts, tout a été conçu par un architecte du nom de Pythias. Un homme exceptionnel dans son art, un mathématicien brillant, mais un être aigri, rongé par l'amertume. Il affirmait que Pixodaros l'avait dépossédé d'une part de son trésor. Bien sûr, le roi avait repoussé ces accusations, qu'il qualifiait d'absurdités, Pythias, selon lui, n'étant qu'un être cupide. Cependant, Pythias maintint ses accusations et, de guerre lasse, Pixodaros menaça de saisir ses biens. L'architecte décida de se cacher, dans la ville sans doute, et de préparer sa fuite. Avant son départ, il laissa un texte utilisant un code secret.
    — Le parchemin de Pythias ?
    — Celui-là même, confirma Memnon, et rédigé de telle manière que personne n'a réussi à le déchiffrer. Selon la rumeur, Pythias révélait où il avait caché son trésor, dit le Rhodien.
    Il désigna Orontobatès.
    — Cette histoire ne t'est pas inconnue, n'est-ce pas ?
    — C'est vrai, fit le gouverneur perse en hochant la tête, l'air lugubre. Nous avons eu notre content de chercheurs de trésors qui fouillaient dans tous les coins.
    — Plus important, continua Memnon, Pythias avouait un grand secret : une section des remparts, affirmait-il, n'était pas inexpugnable. Elle souffrait d'un défaut naturel, une faiblesse terrible que n'importe quel assiégeant pouvait exploiter.
    — Quelle sorte de faiblesse ? demanda Éphialte. Il aurait certainement été possible de la découvrir...
    — Quand j'ai assumé les responsabilités du pouvoir, expliqua Orontobatès, j'ai pris cette légende au sérieux et j'ai loué les services des meilleurs ingénieurs. Ils n'ont rien trouvé. Cependant, dans leur rapport, ils suggéraient une hypothèse. Il ramassa deux bâtonnets d'encens sur la table et les plaça en parallèle.
    — Ephialte, en tant que général, tu as assiégé des villes et surveillé la construction de murs fortifiés, n'est-ce pas ?
    Le Thébain le confirma.
    — Regarde, continua Orontobatès. Avant de construire un mur, on creuse les fondations, dit-il, et il rapprocha les deux bâtonnets. Ces fondations forment un étau entre lequel on élève le mur, on est bien d'accord ?
    — Ah ! s'écria Ephialte, et tu soupçonnes que... ?
    Memnon poursuivit l'explication :
    — Dans une partie du rempart, les fondations sont peut-être fragilisées à cause d'une imperfection du sol et l'étau qui maintient la pierre n'est pas aussi sûr. Mithra écoutait avec attention. Les scribes du Grand Roi s'étaient vainement penchés sur le manuscrit. Darius avait estimé qu'il s'agissait d'un enfantillage, mais son confident s'était montré d'un avis différent. C'est à cause de ce fameux document qu'il s'était rendu à Halicarnasse. Mithra remplit sa coupe.
    — Continue !
    — Pythias a noté son message secret sur une peau d'une grande finesse, qui ne dépasse pas trente centimètres de large, précisa Orontobatès en écartant les mains, et il l'a fait parvenir à la reine Ada. Selon la rumeur, celle-ci a demandé aux esprits les plus déliés et aux mathématiciens les plus réputés d'essayer de briser le code : ce fut un échec.
    Orontobatès se pencha pour prendre son gobelet.
    — On finit par ne plus y prêter attention, au point d'oublier son existence. La reine Ada se terrait dans sa forteresse, partagée entre les plaintes et les menaces. Les années passèrent. Le parchemin de Pythias ne représentait alors aucun danger. Il n'en va plus de même aujourd'hui. Alexandre de Macédoine est allé faire le joli coeur chez la reine, l'appelant sa « douce mère », et elle proclame désormais qu'il est son fils adoptif très aimé !
    — Et elle lui a remis l'objet ?
    — Oui, confirma Memnon. Notre Ada, notre grosse reine, a fait d'Alexandre son héritier. Il possède le parchemin.
    — Il existe donc vraiment ? insista Éphialte.
    — Il existe, dit Memnon en hochant la tête. Orontobatès, montre-le-lui !
    Le Perse se leva et se dirigea vers une table. Il souleva le couvercle incrusté d'ivoire du coffret posé dessus et en sortit deux rouleaux. Il en donna un au général thébain et l'autre à Mithra, qui le déroula aussitôt.
    — Est-ce une copie fiable ? s'inquiéta-t-il.
    —Elle nous a coûté assez d'or et d'argent ! répondit Orontobatès. Nous avons nos espions à la cour d'Ada comme ils ont les leurs à Halicarnasse. Cet exemplaire date d'il y a deux mois.
    Mithra leva la main pour réclamer le silence : il se concentra sur le texte, dont il existait aussi une copie dans les archives, à Persépolis. L'écriture était claire et lisible.
    La première ligne se présentait ainsi :
    45:64:54:33:34: 11:53: 11:52:23:33:34 : 54 : ^ : 23 : 54 : 54 : 44
    — Mes scribes y ont consacré beaucoup de temps, avoua Orontobatès. Je leur ai offert un fortune colossale, au-delà de ce qu'ils pouvaient rêver, mais ils ont échoué à percer le code.
    A Persépolis, les scribes de l'émissaire de Darius n' avaient pas mieux réussi. Mithra roula le document et le glissa dans la bourse de sa ceinture. ..."


  • ouvrage scientifique

    Olivier BATTISTINI - Pascal CHARVET (sous la direction de), Alexandre le Grand. Histoire et Dictionnaire.
    Paris, Robert Laffont, Collection Bouquins, novembre 2004

    Au titre d'illustration, nous avons réuni, dans un fichier au format PDF les images numérisées de : couverture, 4e de couverture, page de garde 1, page de garde 2, partie HISTOIRE (1ière page), partie CONTREPOINTS (1ière page), partie DICTIONNAIRE (1ière page), partie LEXIQUE (première page)

    Avant-propos :

    "Nul plus qu'Alexandre le Grand n'a connu la puissance de l'imaginaire, lui qui se plaisait à souligner son ascendance divine, et qui laissa en Inde, sur les bords de 1'Hydaspe, des lits trop grands pour une taille humaine, afin de faire rêver la postérité. Alexandre, de son vivant, s'était déjà élevé à la puissance d'un mythe, et ses conquêtes avaient d'emblée toute l'aura de la légende. Il constitue, en quelque sorte, le dernier moment de la mythologie grecque, mais un moment historique, comme s'il avait, en réunissant du levant au couchant deux univers, marié prodigieusement le mythe et l'histoire. Et Alexandre le fulgurant, l'homme qui voulut être dieu, le poète à l'épée qui voulut écrire sa vie comme une épopée, est ainsi devenu en littérature le père du roman et le premier héros du genre, dès sa mort terrestre, sous la plume supposée du neveu d'Aristote, Callisthène.

    Comme dans la cristallisation qu'opèrent les songes, son aventure rassemble en elle la part d'expérience ou de rêve de toute communauté humaine : passé son Rubicon indien, qui fut pour beaucoup le mur du réel, il n'avait plus besoin de l'Histoire pour se survivre. Commença alors une existence fantasmatique qui dut presque moins à ce qu'il fit qu'à ce qu'on lui prêta, avec un crédit illimité. Mais le mythe qu'Alexandre s'est taillé est à sa mesure, et l'on peut dire que, si l'historique fils de Philippe a servi sa légende, le conquérant romanesque a fait croître et fructifier l'héritage politique du roi macédonien. La frontière entre histoire et mythe devient sans doute cruciale lorsqu'elle se brouille. Alexandre, qui ne désira sans doute jamais lui-même trancher entre ce qu'il croyait et ce qu'il voulait croire, entre ce qu'il était et ce qu'il voulait être, entre ce qu'il rêvait le jour et ce qu'il planifiait la nuit, qui confondit peut-être son ombre, son aura et son corps, nous laisse ce noeud alexandrin, construit par lui définitivement et impossible à défaire.

    Sans chercher à opposer ces deux figures jumelles, ces deux dimensions incontestables du personnage : l'acteur de l'histoire et le héros qui s'inscrit d'emblée dans la légende, comme par une vocation, voire une prédestination, cet ouvrage Alexandre le Grand. Histoire et Dictionnaire entend suggérer la complexité et l'ambiguïté du génie d'Alexandre. Il s'efforce de restituer l'ampleur de sa pensée créatrice, ses émotions intenses, sa curiosité insatiable et sa puissance visionnaire qui unissait art de la guerre et philosophie. Ce livre propose, dans le mouvement des textes et les instantanés des thèmes du « Dictionnaire », une galerie de scènes et de portraits d'Alexandre : le guerrier philosophe extraverti et songeur, qui magnétise ses soldats et spécule avec les gymnosophistes indiens ; l'inapaisable explorateur qui pleure de savoir les mondes infinis et hors de son atteinte, et de bon gré reconnaît que s'il a tout conquis il ne possède rien. A travers Alexandre qui reçut aussi l'enseignement d'Aristote, c'est toute la diversité du monde dans lequel il a vécu et auquel il s'est confronté qui est présentée ici.

    L'« Histoire » d'Alexandre le Grand a été divisée en deux ensembles : le premier a été conçu comme une grande biographie historique à partir d'extraits de Plutarque (la Vie d'Alexandre), de Diodore de Sicile (la Bibliothèque historique, livre XVII), et du récit de Quinte-Curce (les Histoires d'Alexandre le Grand de Macédoine) donné dans son intégralité ; les mentions des différents auteurs ont été signalées en notes.

    Dans le deuxième, intitulé « Contrepoints » et relié au premier par un système de renvois, on trouvera des compléments ou des versions différentes des mêmes événements, de façon à ce que le lecteur puisse se forger sa propre opinion. Il est constitué d'extraits de Diodore (Id., livre XVI), de Strabon (la Géographie, livres XV et XVII), et d'Arrien (l'Anabase et l'Inde).

    Tous ces textes ont fait l'objet d'une nouvelle traduction afin d'assurer une cohérence dans le choix des termes désignant les principales réalités militaires et politiques —donnés en italique dans le texte —, ainsi que dans l'usage des noms propres. Ces termes sont en harmonie avec ceux qui figurent dans le Dictionnaire, afin de faciliter la consultation de ce dernier. Les noms propres ont été transcrits selon l'usage commun lorsqu'il s'agissait de noms connus. Pour les noms présents dans le texte de Quinte-Curce, nous avons pris le parti, dans un souci d'homogénéité, de les transcrire comme des noms grecs, lorsque ceux-ci ne désignaient pas des Romains.

    Le Dictionnaire est un dictionnaire raisonné, qui n'a pas pour ambition de tout embrasser mais de cerner l'essentiel, sans exclusive, et de donner des clés. Ainsi, concernant la fortune du mythe d'Alexandre, hormis quelques incursions dans des périodes plus récentes, le Dictionnaire traite avant tout de la période antique. Alexandre, chef d'une armée multiraciale, désireux d'helléniser le monde en instaurant un espace géographique et politique nouveau, où Grecs et Barbares vivraient sous la même loi de raison, en est la cible, tout autant que le centre. On a voulu reconstituer le décor de ce temps humain et de ce moment universel, non seulement dans sa réalité politique et militaire mais aussi dans ses circonstances économiques, intellectuelles et artistiques. Ce Dictionnaire présente le contexte de cet événement unique et contagieux que fut Alexandre. En livrant aussi précisément et rigoureusement que possible les résultats les plus récents et les plus concrets des enquêtes qui le visent encore et toujours, il peut contribuer à éclairer, l'un par l'autre, les mystères jumeaux de sa vie rêvée et de son roman vrai. ..."

Actu'ITINERA se propose, en règle générale, d'annoncer voire de présenter des réalisations ou des publications en rapport avec les langues anciennes mais ce n'est certainement pas le lieu pour y faire de la critique (littéraire).

Nous avons admiré cet Alexandre le Grand. Histoire et Dictionnaire, ouvrage collectif qui nous paraît grandement novateur, entre autres, parce qu'il associe - il ne craint pas d'associer - des données textuelles, des traductions nouvelles, des contrepoints, etc. à un Dictionnaire remarquablement structuré autour de présentations et/ou de descriptions et de très, très nombreuses références les plus précises possibles - nous allons y revenir ! - auour de renvois nombreux; cet ouvrage présente, enfin, de nombreuses annexes dont un Lexique Français / Grec / Latin.

C'est justement à propos de ce Lexique que nous nous permettons de marquer un étonnement : les formes grecques, présentées ici - ou même ailleurs dans le corps de l'ouvrage - sont (encore) données en translittération latine : pourtant, depuis l'avènement du système UNICODE, - il y a quelques années déjà -, et des polices de caractères grecs UNICODE ainsi que de systèmes opératoires sur les ordinateurs supportant ces système et polices, les données grecques écrites en grec ancien polytonique ne font plus de difficultés aux logiciels de traitements de texte les plus courants actuellement.

Habitués que nous sommes aux TICE/NTIC, qui constituent notre terrain de prédilection, nous nous limiterons donc ici à un rappel ainsi qu'à un rêve.

  • rappel des nombreux environnements hypertextes ou même des bases de données interactives existant au sein des ITINERA et des HODOI pour les auteurs traités dans l'ouvrage cité :

    • Quinte-Curce, L'Histoire d'Alexandre le Grand en 8 livres ains que la base de données récapitulative
    • Arrien, L'Anabase, livres I, II et III
    • Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livres XIII, XV et XVII (le livre XVI est en préparation)
    • Plutarque, Vies parallèles, Vie d'Alexandre

      Ces environnements hypertextes renferment les données textuelles complètes des oeuvres concernées (pour le grec : en système UNICODE), une traduction française (souvent du XIX ou du XXe siècles, donc des "belles infidèles"), ainsi que des outils de consultation et de recherche (listes du vocabulaire, concordances, etc.).

  • un rêve : les outils TICE/NTIC signalés ci-dessus peuvent constituer une excellent complément à l'ouvrage de MM. Battistini et Charvet. Seulement un complément? Rêvons un peu : dans la partie Dictionaire de l'ouvrage sont fournis - et nous avons apprécié cette façon de procéder - de très nombreuses références extrèmement précises: ex. : Quinte-Curce, V, 2, 17 pour l'entrée "CALLICRATÈS".

    Et si ces références étaient aussi des liens hypertextes amenant le lecteur de façon directe et interactive sur la Toile à l'endroit exact de l'oeuvre de Quinte-Curce, en l'occurence, avec la possibilité de consulter ensuite d'autres attestations (éventuelles)?

    Ce n'est pas possible actuellement. Les données textuelles, elles, sont accessibles, en libre accès, sur la Toile au sein des ITINERA ou des HODOI ... mais le Dictionnaire de l'ouvrage consacré à Alexandre n'existe (encore) que sous une version papier; or, le fichier électronique de ce Dictionnaire existe (ou a existé) probablement. En le transformant en base de données munie d'un formulaire interactif d'interrogation et de consultation, une passerelle virtuelle pourrait être jetée entre ces deux instruments de travail. Instruments dont la complémentarité paraît évidente.

    Les maisons d'édition sont, en règle générale, (encore) réticentes à des publications sur la Toile à côté ou en "compagnon" de la version papier - les FEC (Folia Electronica Classica)"doivent" leur existence, entre autres, aux refus encourus de la part d'éditeurs d'accepter des publications sous ces deux formats - mais des "alternatives" ont vu le jour qui pourraient, sous peu ? à terme ?, amener des changements et des ouvertures. WIKIPEDIA, par exemple, est en train de se tailler une place de choix sur la Toile au titre d'encyclopédie en libre accès. Une encyclopédie sur papier, en 70 volumes, a-t-elle encore un sens (et un prix! et des acheteurs simples particuliers!)?

    Des formules peuvent être trouvées pour garantir à la fois aux uns les "moyens de subsistance" indispensables et à la communauté éducative l'accès libre sur la Toile. Qu'un service public, à supposer, dote les différents établissements d'enseignement qu'il gère d'un exemplaire sur papier de l'ouvrage relatif à Alexandre et, en échange, la maison d'édition pourrait être amenée, plus commodément, à accorder aux enseignants et aux étudiants un sésame d'accès à ces dictionaires sur la Toile y présents sous la forme de bases de données consultables.

    Autre avantage de la publication électronique : ce type de format autorise des mises à jours et des ajouts pour ainsi dire instantanés et accessibles immédiatement sans devoir attendre un édition revue sur papier.

    Bref, le débat est ouvert. Nous croyons savoir que d'autres dictionnaires de ce type sont en train d'écriture. Peut-être ne sera-t-il pas trop tard pour leur assurer un "compagnon" électronique sur la Toile? A quand un Autour de l'Ara pacis. Histoire et Dictionnaire? Ou encore Autour de la Colonne de Trajan. Histoire et Dictionnaire? Ou Autour de César. Histoire et Dictionnaire? Et, pourquoi pas, un Autour de la fondation de Rome. Histoire et Dictionnaire?
    Ne sont-ce que des rêves?


3. Lecture : De l'importance du sel :

Dans les Propos de table, Plutarque, examine, au livre IV la question des productions tirées de la terre par opposition à celles tirées de la mer; au chap. 4, nous rentrons dans la discussion avec les produits tirés de la mer :

τῶν μὲν οὖν ἐκ γῆς τοιοῦτον οὐδὲν εὑρήσεις, τῶν δὲ θαλαττίων τὸν ἅλα πρῶτον, οὗ χωρὶς οὐδὲν ὡς ἔπος εἰπεῖν ἐστιν ἐδώδιμον· ἀλλὰ καὶ τὸν ἄρτον οὗτος ἐμμιγνύμενος συνηδύνει (διὸ καὶ Δήμητρος σύνναος ὁ Ποσειδῶν) καὶ τῶν ἄλλων ὄψων οἱ ἅλες ἥδιστον ὄψον εἰσίν. οἱ γοῦν ἥρωες εὐτελοῦς καὶ λιτῆς ἐθάδες ὥσπερ ἀσκηταὶ διαίτης ὄντες καὶ τῆς τροφῆς πᾶσαν ἡδονὴν ἐπίθετον καὶ περίεργον ἀφελόντες, ὡς μηδ´ ἰχθύσι χρῆσθαι παρὰ τὸν Ἑλλήσποντον στρατοπεδεύοντες, οὐχ ὑπέμενον τὰ κρέα χωρὶς ἁλῶν προσφέρεσθαι, μαρτυροῦντες ὅτι τοῦτο τῶν ὄψων μόνον ἀπαραίτητόν ἐστιν. ὡς γὰρ τὰ χρώματα τοῦ φωτός, οὕτως οἱ χυμοὶ τοῦ ἁλὸς δέονται πρὸς τὸ κινῆσαι τὴν αἴσθησιν· | εἰ δὲ μή, βαρεῖς τῇ γεύσει προσπίπτουσι καὶ ναυτιώδεις. ’νέκυες γὰρ κοπρίων ἐκβλητότεροι‘ καθ´ Ἡράκλειτον (fr. 96), κρέας δὲ πᾶν νεκρόν ἐστιν καὶ νεκροῦ μέρος· ἡ δὲ τῶν ἁλῶν δύναμις, ὥσπερ ψυχὴ παραγενομένη, χάριν αὐτῷ καὶ ἡδονὴν προστίθησι. διὸ καὶ προλαμβάνουσι τῆς ἄλλης τροφῆς τὰ δριμέα καὶ τὰ ἁλμυρά, καὶ ὅλως ὅσα μάλιστα τῶν ἁλῶν μετέσχηκε· γίνεται γὰρ φίλτρα ταῦτα τῇ ὀρέξει πρὸς τὰ ἄλλ´ ὄψα, καὶ δελεασθεῖσα διὰ τούτων ἐπ´ ἐκεῖνα πρόσεισιν νεαλὴς καὶ πρόθυμος· ἐὰν δ´ ἀπ´ ἐκείνων ἄρξηται, ταχέως ἀπαγορεύει. οὐ μόνον τοίνυν πρὸς &


 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002