| Notice :   1. ITINERA ELECTRONICA : Nouveaux environnements hypertextes :
 
Pendant cette deuxième semaine de Pâques, Christian RUELL a constitué les environnements hypertextes suivants:
 
Les textes bruts de ces oeuvres sont disponibles, au format .txt, dans le Dépôt ITINERA ELECTRONICA :
 
Retour en arrière sur une oeuvre déjà traitée:
 Bien des données latines que nous traitons proviennent de Dépôts de textes situés un peu partout dans le monde. A titre d'exemple : la Latin Library ou le Corpus Scriptorum Latinorum ou encore le Forum Romanum de David Camden.
 Comme nous l'avons déjà dit et écrit à plus d'une reprise, nous ne procédons pas à une relecture complète et systématique de ces données téléchargées mais nous remédions, bien sûr, aux défauts ou aux inexactitudes constatées à l'occasion de l'introduction des références nécessaires à une mise en correspondance du texte latin et de la traduction française. Mais tout n'aura pas été revu et contrôlé.
  C'est ainsi que des fichiers peuvent encore contenir un certain nombre de résidus d'interprétations erronées suite aux saisies et aux reconnaissances optiques de ces textes.
 Un enseignant, probablement, vérifiant le texte du premier livre de l'Histoire romaine de Tite-Live, a découvert plusieurs lectures erronées (ex. : urhe au lieu de  urbe, ilostium au lieu de hostium, rligabat pour religabat, etc.) et a eu l'amabilité de nous les signaler.
 
En conséquence de quoi nous avons pris la décision de recréer l'environnement hypertexte consacré à ce premier livre :
 Tite-Live, L'Histoire romaine, livre I.
Nous avons mis à profit cette re-création pour substituer à la traduction française, reprise jadis à la Collection des auteurs latins de Nisard, celle élaborée par Danielle de Clercq et placée sur le site de la BCS.
 Techniquement, ces retours en arrière constituent des opérations lourdes (retrait des anciens fichiers des différentes bases de données où ils se trouvent, puis, traitement des nouveaux fichiers et (ré)insertion des fichiers résultants dans ces bases de données); nous devrons donc les limiter dans la mesure du possible en tenant compte des ressources humaines et du temps disponibles.
 
 
2. CORPORA : Tibulle, Les Élégies : 
Pour les besoins d'une recherche thématique, Christian RUELL a aussi créé la base de données globale pour les élégies de Tibulle :
 Tibulle, Les Élégies
Statistiques : 3 livres, 13.349 occurrences pour 5.234 formes différentes.
 
 
3. Lecture : Est-il mauvais de lire assidûment les comédies de Térence? 
 
A cette question qui préoccupait certains esprits à l'époque de la Renaissance, Érasme donne la réponse suivante dans la lettre n° 31 adressée à un ami :
 
Nefas aiunt a Christianis lectitari 
Terentianas fabulas. Quam ob rem tandem quaeso? Nihil, inquiunt, 
praeter lasciuiam ac turpissimos adolescentum amores habent, quibus 
lectoris animum corrumpi necesse sit. Facile unde libet corrumpitur
qui corruptus accesserit. Syncerum nisi uas, quodcunque infundis 
acescit. Itane isti religiosuli ad caetera uel utilissima talpis caeciores, 
ad unam, si qua est, lasciuiam capreae sunt ? Imo capri ac stolidi 
nihil sibi praeter nequitiam, qua sola imbuti sunt (indocti quippe 
iidemque mali), rapientes, non uident quanta illic sit moralitas, quanta
uitae instituendae tacita exhortatio, quanta sententiarum uenustas. 
Neque intelligunt totum hoc scripti genus ad coarguenda mortalium 
uitia accommodatum, imo adeo inuentum. Quid enim sunt comoediae, 
nisi seruus nugator, adolescens amore insanus, meretrix blanda 
ac procax, senex difficilis, morosus, auarus? Haec nobis in fabulis,
perinde atque in tabula, proponuntur depicta ; ut, quum in moribus 
hominum quid deceat, quid dedeceat, uiderimus, alterum amemus 
alterum castigemus. En, in Eunucho Phaedria ille ex summa continentia 
in summam ineptiam amore, tanquam morbo ualidissimo, 
immutatus, adeo ut eundem esse non cognoscas ; quam pulchro
exemplo docet amorem rem esse et miserrimam et anxiam, instabilem 
et prorsus insaniae turpissimae plenam. Assentatores istos, pestilens 
hominum genus, Gnatonem suum, artis suae principem, spectare 
iubeto. Iactabundi et sibi placentes, quales diuitum plerosque imperitos 
uidemus, Thrasonem suum spectent ac tandem cum sua magnificentia 
quam ridiculi sint intelligant. ...
 
Il est mauvais pour des chrétiens, affirment-ils, de lire assidûment les 
comédies de Térence. Et pourquoi donc, s'il vous plaît ? Elles ne contiennent 
rien, disent-ils, que luxure, honteuses amours d'adolescents, qui corrompent 
nécessairement l'esprit du lecteur. Tout corrompt aisément
ce qui est préalablement corrompu. Si le vase n'est pas propre,  
tout ce qu'on y verse se gâte. N'est-il pas vrai que ces moinillons, 
plus aveugles que des taupes pour toutes les choses les plus utiles, 
sont de vraies chèvres sur un seul chapitre, celui de la luxure ? 
Boucs encore plutôt, et stupides, ils ne s'emparent de rien sinon 
de la perversité qui les remplit tout entiers (car ils sont tout  
ensemble ignorants et méchants), refusant de voir tout ce qu'il y a 
chez Térence de moralité, d'exhortation tacite à bien vivre, de 
pensées charmantes. Ils ne comprennent pas que tout ce genre 
littéraire a été adapté, ou plutôt inventé, pour réprimer les vices 
des hommes. Que sont en effet les comédies, sinon un esclave 
fripon, un jeune homme fou d'amour, une courtisane flatteuse 
et effrontée, un vieillard quinteux, lent, avare ? Tout cela nous 
est présenté dans les comédies comme peint sur un tableau, pour 
faire voir ce qui convient et ce qui ne convient pas dans le comportement 
des hommes, pour que nous aimions l'un et corrigions l'autre. 
Vois, dans l'Eunuque, Phédria passer de la plus grande 
continence à la plus grande sottise, transformé sous l'action de 
l'amour comme de la plus violente des maladies, à tel point que 
tu ne le reconnaîtrais plus ; par ce bel exemple, Térence enseigne 
que l'amour est une chose très douloureuse et tourmentée, instable  
et pleine de la plus honteuse folie. Dis aux flatteurs, pestilentielle 
race d'hommes, de bien regarder le Gnathon de Térence, le prince 
de son art. Les vantards et les gens contents d'eux-mêmes, tels 
que nous voyons être tant de riches stupides, qu'ils observent son 
Thrason et qu'ils comprennent enfin combien ils sont ridicules 
avec leurs grands airs. ...
 
Dans l'actualité du 7 janvier 2005, nous avons attiré  l'attention sur un écrivain, Gaudenzio MERULA (1500-1550) qui, à l'âge de 20 ans, a rédigé un Terentianus dialogus ultra omnem festiuitatem urbanissimus, ouvrage consacré justement à cette polémique.
 
Ce texte, repris à une édition de la Renaissance (datant de 1543) conservée à la Bibliotheca Apostolica Vaticana, est disponible, pour examen et transcription, dans le Dépôt ITINERA ELECTRONICA.
 
 
4. Lecture : Les signes astronomiques et le changement des saisons (printemps, automne) : 
 
Au livre III, vers 639-660, de son livre Les Astronomiques, Manilius décrit l'interaction entre les signes astronomiques et l'évolution des saisons:
 
 Proxima in effectum et similis referentia motus  
 640 esse ferunt luces aequantia signa tenebris.   
 namque Aries Phoebum repetentem sidera Cancri  
 inter principium reditus finemque coercet  
 tempora diuiso iungens concordia mundo,  
 conuertitque uices uictumque a sidere Librae  
 645 exsuperare diem iubet et succumbere noctes,   
 aestiui donec ueniant ad sidera Cancri.  
 tum primum miti pelagus consternitur unda  
 et uarios audet flores emittere tellus;  
 tum pecudum uolucrumque genus per pabula laeta 
 
[3,650] in Venerem partumque ruit, totumque canora   
 uoce nemus loquitur frondemque uirescit in omnem.  
 uiribus in tantum signi natura mouetur. 
 Huic ex aduerso simili cum sorte refulget  
 Libra diem noctemque pari cum foedere ducens,  
 655 tantum quod uictas usque ad se uincere noctes   
 ex ipsa iubet, ad brumae dum tempora surgant.  
 tum Liber grauida descendit plenus ab ulmo  
 pinguiaque impressis despumant musta racemis;  
 mandant et sulcis Cererem, dum terra tepore  
 660 autumni resoluta patet, dum semina ducit.   
  
Les deux signes qui égalent le jour à la nuit produisent 
des effets assez analogues entre eux, et se ressemblent 
par leur efficacité.  
Le bélier arrose le soleil au milieu de la carrière que cet 
astre parcourt pour regagner l'écrevisse : il divise le 
ciel de manière à ce qu'une parfaite harmonie règne 
entre le temps de la lumière et celui des ténèbres.  
Il change la face de la nature : 
comme, durant l'hiver, le jour a toujours été moindre 
que la nuit, il lui ordonne de prendre le dessus, et 
à la nuit de plier sous le jour, jusqu'à ce que
l'un et l'autre aient atteint le signe de l'ardente 
écrevisse. Alors la mer commence à calmer ses 
flots soulevés; la terre, ouvrant son sein, ose 
produire toutes sortes de fleurs; les troupeaux, les 
oiseaux de toute espèce, épars dans les riches campagnes, 
 
[3,650] y goûtent les plaisirs de l'amour, 
et se hâtent de se reproduire; la forêt retentit 
d'harmonieux concerts, et les feuilles verdoyantes 
renaissent de toutes parts : tant la nature a retrouvé 
de forces, au sortir de son engourdissement !
 
A l'opposite du bélier brille la balance, qui 
a des propriétés semblables, et réunit la nuit et 
le jour par les liens de l'égalité. Mais à ce changement 
de saison, c'est la nuit qui, précédemment plus courte 
que le jour, commence à prendre le dessus; 
et elle le conserve jusqu'au commencement de l'hiver. 
Dans cette saison, Bacchus se détache de l'ormeau fatigué ; 
nos cuves voient écumer la liqueur précieuse exprimée 
du raisin; on confie les dons de Cérès aux sillons; le sein 
de la terre, ouvert par la douce température de l'automne, 
est disposé à les recevoir.
 
 
5. HODOI ELEKTRONIKAI : Nouveaux environnements hypertextes  :
 
Pendant la semaine écoulée, Boris MAROUTAEFF a pu établir les environnements hypertextes suivants:
 
Les textes bruts de ces oeuvres sont disponibles, au format UNICODE, dans le Dépôt HODOI ELEKTRONIKAI:
 
 
Jean Schumacher 
8 avril 2005   |