VIRGILE

Didon et Énée

 

Énéide IV, 296-330

 

Au fil Vocabulaire texte

 


 

dolus, i : m. ruse (cf. v. 283, ambire) ; mais le plan d’Énée n’est un dolus qu’aux yeux de Didon.
praesentire : tr. praesentio, is, sensi, sensum : pressentir, prévoir.
motus, us : m. bouleversement, changement.
excipere : tr. excipio, is, cepi, ceptum : comprendre ; entendre quelque chose à distance.
tutus, a, um : sûr.
deferre : tr. defero, fers, detuli, delatum : rapporter (officieusement) >< referre : rapporter (officiellement).
classis, is : f. flotte.
cursus, us : m. course, marche des bateaux.
saeuire : intr. saeuio, is, saeuii, saeuitum : être en fureur, en furie, en rage, se déchaîner.
inops : pauvre de, privé de, dépourvu de, dénué de (+ G.)
bacchari : intr. se livrer à des transports de bacchante.
commouere : tr. commoueo, es, moui, motum : déplacer, mettre en branle, remuer.
sacra, sacrorum : n. pl. objets du culte, symboles, emblèmes du dieu que l'on brandit dans l'extase.
stimulare : tr. aiguillonner.
trietericus, a, um : qui se tient tous les trois ans = dans des années alternées, selon notre comput. Le système antique incluait, en effet, l'année de départ, d'où deux ans deviennent trois qui comptent l'année de départ, l'année intermédiaire et l'année d'arrivée. Les trieterica orgia ou trieterica, orum sont précisément les fêtes qui célébraient le réveil de Bacchus, parfois surnommé Trietericus.
orgia, orum : n. pl. mystères ou cérémonies de Bacchus, orgies. Le mot peut s’entendre au double sens abstrait de « rites » et concret d’« objets sacrés » servant à la célébration des mystères de Bacchus. Il désigne donc une cérémonie sacrée et, en aucun cas, il ne connote une signification négative au sens où on l’entend aujourd’hui.
nocturnus, a, um : nocturne : emploi de l’adj. pour l'adv. « pendant la nuit » : cfr. IV, 118 (crastinus). 490 (nocturnos) ; V, 868 (nocturnis) ; georg. IV, 521 : inter sacra deum nocturnique orgia Bacchi (à propos de la mort d'Orphée).
tandem : adv. enfin.
compellare : tr. interpeller, adresser la parole, apostropher ; attaquer, gourmander (à ne pas confondre avec compellere, o, is, puli, pulsum : pousser ensemble, presser, acculer, réduire).
ultro : adv. spontanément, prenant les devants, de son propre mouvement, de soi-même.
nefas : n. (indéclinable) sacrilège, crime (aux yeux des dieux et des hommes), contraire à la volonté divine. Le mot est cruellement ironique dans ce contexte, puisque c'est un dieu (Mercure) qui a ordonné à Énée de partir et de quitter Didon.
decedere : intr. decedo, is, cessi, cessum : s’éloigner de, s’en aller, quitter (+ abl.)
dext(e)ra, ae : f. main droite, serment, engagement, parole donnée.
quondam : adv. jadis.
tenere : tr. teneo, es, tenui, tentum : retenir.
funus, funeris : n. deuil, mort.
quin etiam : adv. bien plus.
moliri : tr. molior, iris, molitus sum : équiper, préparer.
sidus, sideris : n. astre.
properare : (in)tr. (se) hâter, (se) presser ; se dépêcher.
aquilo, onis : m. aquilon, vent du nord.
altus, a, um : haut, profond ; altum, i (pris subst.) profondeur, haute mer.
aruum, i : n. terre labourée, champ ; territoire (< arare : cultiver).
alienus, a, um : étranger.
undosus, a, um : houleux, agité, plein de vagues, démonté.
aequor, oris : n. toute surface plane, plaine liquide, mer.
-ne : particule intrrogative enclitique : est-ce que ?
quando : quand, parce que.
conubium, ii : n. union légitime, mariage.
hymenaeus, i : m. chant d’hyménée ; hyménée, mariage (du nom d’Hymen, le dieu du mariage) (cf. IV, 127).
merere : (in)tr. mereo, es, merui, meritum : gagner, mériter ; bene/male de aliquo merere : se comporter bien ou mal envers quelqu’un ; faire du bien ou du mal à quelqu’un ; rendre un service à quelqu’un.
misereri : intr. misereor, eris, miser(i)tus sum : avoir pitié de (+ G. ou, à date plus tardive, + D.)
labi : intr. labor, eris, lapsus sum : glisser, chanceler.
exuere : tr. exuo, is, ui, utum : tirer de, dégager ; se débarrasser de, rejeter loin de soi ; renoncer à.
mens, mentis : f. intelligence, esprit, réflexion, pensée, disposition d’esprit.
tyrannus, i : m. roi, souverain, prince ; tyran, usurpateur.
odisse : tr. odi, odisti, osurus : haïr (verbe « défectif », qui ne se conjugue qu’aux formes du parfait).
infensus, a, um : hostile.
idem, eadem, idem : ici valeur adverbiale : encore, également (cf. v. 298).
prior : précédent, antérieur, ancien.
moribundus, a, um : mourant, moribond.
deserere : tr. desero, is, deserui, desertum : abandonner, délaisser (fr. désert).
morari : (in)tr. s'attarder, attendre.
an : conjonction qui sert à interroger, notamment de manière ironique, pour opposer une protestation et solliciter une réponse négative : mais est-ce que ?
saltem : adv. au moins, du moins.
suscipere : tr. suscipio, is, cepi, ceptum : recevoir, prendre dans ses bras (expression d'un geste maternel) ; prendre par-dessous, soulever en l'air. En particulier : soulever l'enfant qui vient de naître pour témoigner qu'on le reconnaît comme son fils ou son enfant et qu'on veut l'élever : reconnaître, accueillir ; engendrer, mettre au monde ; au passif : venir au monde.
suboles, is : f. rejeton, pousse ; descendance ; enfant ; postérité, lignée.
paruolus (paruulus), a, um : diminutif de paruus : très petit, tout jeune.
aula, ae : f. cour.
ludere : (in)tr. ludo, is, lusi, lusum : jouer.
tamen : adv. pourtant, cependant, malgré tout.
referre : tr. refero, fers, re(t)tuli, relatum : rappeler.
equidem : adv. assurément, en vérité.
omnino : adv. totalement, tout à fait, entièrement.

 

 

Responsable académique : Paul-Augustin Deproost
Analyse : Jean Schumacher
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Dernière mise à jour : 14 février 2016