Numéro d'ordre:13
AUTEUR: Marie VERDY
Nature du travail: mémoire de licence
Date: 1999-2000
Institution: UCL Louvain-la-Neuve
Titre: L'enseignement fondamental à Byzance sous la dynastie des Macédoniens
Résumé:
Nous avons tout d'abord évoqué l'importance que revêtait l'instruction dans l'Empire byzantin. C'est elle, par exemple, qui permettait à un jeune homme issu d'un milieu modeste de gravir les échelons de la société et d'obtenir un emploi dans les hautes sphères de l'administration civile ou religieuse.
Nous ne pouvions cependant étudier l'enseignement élémentaire à toutes les périodes de l'histoire byzantine, nous avons donc choisi la période dominée par la dynastie macédonienne et jusqu'à l'accession au trône d'Alexis I Comnène, en 1081.
L'enseignement byzantin a, en réalité, gardé les cadres et les matières de l'école grecque à l'époque hellénistique, qui reçurent quelques aménagements à l'époque romaine et au moment de la christianisation. De l'époque hellénistique, l'école byzantine a gardé l'étude d'Homère principalement (avec une préférence pour l'Iliade) et d'autres grands auteurs classiques, le calcul élémentaire, la musique (chant et/ ou cithare). L'école byzantine a également gardé à peu près les mêmes méthodes pédagogiques que la Grèce ancienne.
D'une part, l'abandon de l'athlétisme et de la danse pratiqués dans l'Antiquité grecque au profit de la chasse pour les jeunes nobles ; l'importance de la mère dans l'instruction des enfants, les rares interventions de l'Etat (excepté quelques interventions de l'empereur à titre personnel et de manière tout à fait occasionnelle) et le système d'apprentissage consistant à faire transmettre par les élèves plus âgés leurs connaissances aux plus petits sont autant d'apports romains.
Enfin, avec l'arrivée du christianisme, on insista sur la morale à retirer de la littérature classique et on privilégia davantage la forme que le fond païen. Malgré l'importance que revêtaient les études aux yeux des Byzantins, un dixième, tout au plus, de la population de l'Empire était lettrée. Le coût des études et la rudesse de l'époque expliquent en grande partie ce faible pourcentage.
En théorie, garçons, filles et esclaves pouvaient aller à l'école ; mais dans les faits, à quelques exceptions près, seuls recevaient une instruction les garçons et les filles d'excellentes familles. Pour cela, les parents pouvaient choisir entre des écoles à tendance plus religieuse ou des écoles purement laïques. La plupart étaient privées, sans grand contrôle de l'Etat.
Les maîtres ne semblent pas avoir suivi de formation spéciale pour enseigner : les Byzantins considéraient en effet que la possession des connaissances supposait automatiquement la capacité de les transmettre correctement. Ceci est certainement dû au fait que, pendant leurs études, les enfants devaient déjà constamment transmettre leurs connaissances aux élèves moins avancés qu'eux. Du reste, la pédagogie se résumait à bien peu de choses ; elle ne consistait qu'en punitions corporelles ou récompenses. L'émulation semble avoir été très peu employée.
La matière consistait dans l'apprentissage de la lecture, de l'écriture, avec quelques teintes de grammaire pour savoir écrire sans trop de fautes d'orthographe. La mémorisation et la récitation jouaient également un grand rôle dans les études : les enfants devaient apprendre par coeur des extraits d'Homère et d'autres poètes, certaines fables et, si possible, l'entièreté des psaumes. En plus de cet apprentissage des lettres, les petits écoliers apprenaient le calcul élémentaire, la musique pratique, consistant en chant et cithare. Les jeunes nobles s'exerçaient aussi à la chasse et au maniement des armes. L'instruction que recevaient les jeunes filles était approximativement la même, mais généralement davantage orientée vers les écrits religieux.
Références ITINERA ELECTRONICA: L'éducation à Rome (parcours didactique n° 2)
Référénces bibliographiques:
- LATINTER, 9ième année - 2 / juin 2000, pp. 46-47
Descripteurs:instruction; empire byzantin; Alexis I Comnène; école byzantine; Homère; psaumes; apprentissage;