AgoraClass & ITINERA ELECTRONICA


La Galerie d'exposition (le Liber operum)

Numéro d'ordre: 23

AUTEUR: Bérénice LAMBRECHT
Nature du travail: mémoire de licence
Date: 1997-1998
Institution: UCL Louvain-la-Neuve

Titre: Les mentions des obélisques égyptiens dans les textes latins et grecs. Pour une identification à des réalités archéologiques

Résumé:
Un des monuments les plus spécifiques de l'Egypte ancienne est sans conteste l'obélisque, ce monolithe de pierre quadrangulaire, s'élevant vers le ciel en s'amincissant graduellement, et terminé par une petite pyramide appelée "pyramidion". Dès l'Antiquité, ces obélisques impressionnants suscitèrent l'intérêt des Grecs et des Latins.
Le point de départ de notre recherche est précisément l'inventaire des obélisques cités dans les sources latines et grecques. L'originalité de notre étude est de se baser sur les mentions d'obélisques chez les auteurs classiques, d'en étudier le contenu, et de les mettre en parallèle avec les informations archéologiques et égyptologiques.
Quatorze auteurs grecs et latins ont été retenus, du Vème siècle avant J.-C. (Hérodote) au Vllème siècle après J.-C. (Isidore de Séville). Certains auteurs mentionnent des obélisques en Egypte, tandis que d'autres font allusion uniquement à des monuments transportés à Rome. Pour les premiers, il est important de définir si les obélisques ont été personnellement vus in situ par l'auteur, ou si celui-ci se base sur des sources indirectes.
Notre étude se divise en quatre chapitres. Le premier concerne les obélisques mentionnés dans les textes latins et grecs, et dont l'identification avec des monolithes conservés actuellement est sans équivoque: il s'agit des obélisques du Vatican, du Latran, de la Piazza del Popolo, de Santa Maria Maggiore, du Quirinal, de la Piazza della Trinità dei Monti et de la Piazza di Montecitorio.
Le deuxième chapitre présente trois obélisques mentionnés par les sources classiques et pour lesquels l'identification proposée reste hypothétique: il s'agit des obélisques d'Istambul, de Londres et de New York. La présentation de ces différents obélisques part de la description et de l'histoire moderne de chaque monument, pour ensuite y rattacher les mentions d'auteurs classiques qui le concernent ou semblent le concerner. Ces mentions, parfois nombreuses, permettent de suivre l'histoire antique du monument.
Le troisième chapitre réunit les allusions à des obélisques qui restent non identifiés après le premier et le deuxième chapitre. Partant de l'auteur le plus ancien (Hérodote), nous avons isolé la mention d'un obélisque, et y avons rattaché les éventuelles allusions chez des auteurs plus récents. Nous avons cherché à préciser s'il s'agissait d'un obélisque réel, identifiable avec un monument ayant existé et aujourd'hui disparu, ou s'il relevait d'une pure création littéraire.
Enfin, dans un dernier chapitre, nous ne pouvions passer sous silence ce document exceptionnel, livré par Ammien Marcellin, qu'est la traduction grecque d'inscriptions hiéroglyphiques supposées être celles de l'obélisque jadis dressé par Auguste sur la spina du Circus Maximus. Le dernier égyptologue à s'être intéressé à la question fut A. Erman en 1914, qui mettait en doute la valeur de la traduction grecque. Grâce à une étude comparative minutieuse, nous avons pu mettre en evidence les correspondances parfois surprenantes entre les textes grec et égyptien.
Au terme de ce mémoire, il nous est possible de porter un jugement qualitatif sur les informations des différents auteurs concernant les obélisques égyptiens. L'intérêt de notre recherche est d'observer la perception et l'appréciation d'une réalité égyptienne dans le monde gréco-romain. Ce mémoire rencontre trois civilisations, l'Egypte, la Grèce et Rome, et marie trois sciences, la philologie classique, l'archéologie et l'égyptologie.

Références ITINERA ELECTRONICA:

Référénces bibliographiques récentes:

  • LATINTER, 7ième année - 3-4 / décembre 1998, pp. 69
  • SELIM, Abd el-K., Les obélisques égyptiens, histoire et archéologie, Organisme général des imprimeries gouvernementales, Le Caire, 1991.

Descripteurs:obélisque; Egypte; égyptologie; Isidore de Séville; Hérodote; Ammien Marcellin;


Responsable académique : Alain Meurant     Analyse : Jean Schumacher     Design & réalisation inf. : Boris Maroutaeff
Dernière mise à jour : 5 juillet 2001