Numéro d'ordre: 5
AUTEUR: Aurélie GRIBOMONT
Nature du travail: mémoire de licence
Date: 1999-2000
Institution: UCL Louvain-la-Neuve
Titre: La magie dans l'épopée latine: Etudes des épisodes magiques de Virgile à Valerius Flaccus
Résumé:
Dans cette étude, nous avons rassemblé les différents extraits relatifs à la magie des épopées latines de Virgile à Valerius
Flaccus. Pour chacun de ceux-ci, un découpage a été effectué afin de mettre en exergue les différents moments de la
cérémonie magique. A l'intérieur de ce découpage, nous nous sommes plus particulièrement intéressée à une série de realia
tels les instruments magiques ou les ingrédients des philtres. Le répertoire des pouvoirs accordés aux magiciennes ainsi
que la liste des dieux invoqués au cours des cérémonies magiques ont aussi fait l'objet d'une attention particulière. Ceux-ci
ont été rassemblés en tableaux présentés en fin de chapitre. Pour la création de tableaux concernant les invocations, nous
nous sommes inspirée de l'analyse tagmémique proposée pour la prière par R. Jeanneret à laquelle nous avons ajouté un
nouveau tagmème, M, la menace, afin que ce système d'analyse corresponde plus parfaitement à l'invocation magique.
Cette analyse nous a permis de montrer les liens existant entre magie et religion, présents aussi bien au niveau des animaux
utilisés pour les sacrifices magiques qu'au niveau de certaines pratiques telles l'utilisation du feu et la purification.
La disposition en tableaux des différents composants de la cérémonie magique nous a permis de mettre à jour certains
stéréotypes notamment au niveau des pouvoirs attribués aux sorcières, de l'écriture de la scène nécromantique, des dieux
invoqués lors des cérémonies ou encore au niveau de la description de la sorcière. Cependant, au-delà de ces stéréotypes,
la comparaison des textes des poètes avec les sources papyrologiques et archéologiques, comme les papyri magiques et
les figurines d'envoûtement, a fait apparaître un véritable souci de vraisemblance dans les oeuvres poétiques. Ces
comparaisons nous ont aussi permis de mettre en évidence les liens de la magie latine avec la magie présente chez d'autres
peuples comme les Hébreux, les Grecs et les Egyptiens.
Ce souci de vraisemblance et la connaissance des techniques traditionnelles des magiciens chez les poètes nous ont
amenée à nous intéresser à leur public et à la société dans laquelle ils vivaient. Grâce aux textes des historiens et aux
sources que nous venons de mentionner, nous avons pu cerner la mentalité superstitieuse de la société julio-claudienne,
société dont les plus hautes sphères s'intéressaient de près à l'occultisme et à la magie. C'est pour ce public de lettrés
qu'ont été écrites les épopées que nous avons analysées. Les poètes nous ont donc montré à leur tour l'intérêt de
l'hypothèse que nous avions formulée à partir des textes des historiens et des autres sources et qui était: la société du
début de l'empire dans son ensemble était imprégnée de magie et les poètes se sont fait l'écho d'une croyance qu'ils
semblent partager.
Références ITINERA ELECTRONICA:
Référénces bibliographiques récentes:
- LATINTER, 8ième année - 3-4 / décembre 1999, pp. 84-85
- GRAF, F., la magie dans l'antiquité gréco-latine, Paris, 1995
Descripteurs:Magie; Virgile; Lucain; Stace; Valerius Flaccus; Ovide;