Langue |
Latin |
Auteur |
Juvénal |
Références |
Satires, X, v. 350-366 |
Sujet |
Un voeu : Un esprit sain dans un corps sain |
Descripteurs |
esprit sain; corps sain; fortune; épouse; enfants; mort; vie; Sardanapale; Hercule; vie tranquille; vertu; sagesse; |
Hypertexte |
http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/intro.htm |
Extrait Latin |
... nos animorum
inpulsu et caeca magnaque cupidine ducti
coniugium petimus partumque uxoris, at illis
notum qui pueri qualisque futura sit uxor.
ut tamen et poscas aliquid uoueasque sacellis
355 exta et candiduli diuina tomacula porci,
orandum est ut sit mens sana in corpore sano.
fortem posce animum mortis terrore carentem,
qui spatium uitae extremum inter munera ponat
naturae, qui ferre queat quoscumque labores,
360 nesciat irasci, cupiat nihil et potiores
Herculis aerumnas credat saeuosque labores
et uenere et cenis et pluma Sardanapalli.
monstro quod ipse tibi possis dare; semita certe
tranquillae per uirtutem patet unica uitae.
365 nullum numen habes, si sit prudentia: nos te,
366 nos facimus, Fortuna, deam caeloque locamus. |
Traduction française |
L'élan du coeur et la force aveugle du désir nous font souhaiter une épouse et des
enfants : mais les dieux savent ce que seront ces enfants et ce que sera l'épouse.
Tient-on néanmoins à faire des prières, à aller devant les autels, à offrir les entrailles
et les boudins sacrés d'un cochon de sacrifice ? Ce qu'il faut alors implorer, c'est un
esprit sain dans un corps sain. Demande une âme énergique affranchie des terreurs
de la mort et qui compte le terme de la vie au nombre des bienfaits naturels ; une
âme qui ait la force de supporter toute peine, qui ignore la colère, qui n'ait point
de passions, qui mette les travaux et les épreuves d'Hercule au-dessus des
amours de Sardanapale, de ses festins et de ses lits moelleux. Je désigne là ce
que chacun peut se donner à lui-même ; une vie tranquille n'a qu'un sentier,
celui qui passe par la vertu. O Fortune, tu es sans pouvoir, si nous avons la
sagesse. C'est nous, n'en doute pas, qui te faisons déesse, nous qui te donnons
une place au ciel.
Trad. : Henri CLOUARD, Juvénal et Perse. Paris, Garnier, 1934
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Date : |
14-01-2008 |
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