Langue |
Grec |
Auteur |
Plutarque |
Références |
Oeuvres morales - Les animaux de terre ont-ils plus d'adresse que ceux de mer ? , p. 965 |
Sujet |
Quand est-on injuste envers les animaux et quand ne l'est-on pas ? |
Descripteurs |
justice; injustice; animaux; Pythagore; travaux utiles; poissons; foie gras; grenouilles; brebis; tondre; beoufs; chevreaux; violence; abus; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#plu |
Extrait Grec |
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Traduction française |
On n'est pas injuste en punissant de mort les animaux nuisibles et qui ne sont pas de
société avec l'homme; on ne l'est pas non plus lorsqu'on apprivoise les animaux
domestiques et amis de l'homme, et qu'on les emploie aux travaux auxquels la nature
les a rendus propres. Tels sont les jeunes bufs, les ânes, les chevaux, qui, suivant le
Prométhée d'Eschyle, nous ont été donnés
[965] (965a) "Afin de partager nos utiles travaux".
Ainsi l'on se sert des chiens pour garder les chèvres et les brebis, pendant qu'on les
fait paître, qu'on les trait ou qu'on les tond. Mais on n'ôte point aux hommes les
nécessités et les ressources de la vie parce qu'on ne leur sert point des plats remplis
de poissons et de foie gras; qu'ils n'ont pas dans leurs banquets des bufs et des
chevreaux entiers à découper ; ou que pour se divertir sur leurs théâtres et se donner
le plaisir de la chasse, ils ne peuvent plus forcer des animaux à se battre, ou en
égorger d'autres que la nature a laissés sans défense. On ne doit jouer et s'amuser
qu'avec ceux qui peuvent partager nos plaisirs, et ne pas imiter ces enfants qui,
comme disait Bion, (965b) s'amusent à jeter des pierres aux grenouilles; mais les
grenouilles, loin de se plaire à ce jeu, en sont les victimes. Il ne faut pas non plus
s'exercer à la chasse ou à la pèche pour le plaisir de voir souffrir des animaux, de les
égorger, et surtout d'arracher cruellement des petits à leur mère. Car ce n'est pas
l'usage même des animaux qui en soi est injuste; c'est l'abus qu'on en fait, c'est la
violence, c'est la barbarie avec laquelle on les traite.
Trad. : abbé RICARD, Oeuvres morales de Plutarque. Tome IV. Paris, Lefevre, 1844 |
Date : |
20-11-2007 |
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