Langue |
Latin |
Auteur |
Augustin |
Références |
La Cité de Dieu, I, 11 |
Sujet |
On ne meurt qu'une fois : peu importe donc de quelle mort on meurt ! |
Descripteurs |
mourir; mort; |
Hypertexte |
[à venir] |
Extrait Latin |
Hoc scio, neminem fuisse mortuum, qui non fuerat aliquando moriturus. Finis autem
uitae tam longam quam breuem uitam hoc idem facit. Neque enim aliud melius et
aliud deterius, aut aliud maius et aliud breuius est, quod iam pariter non est. Quid
autem interest, quo mortis genere uita ista finiatur, quando ille, cui finitur, iterum
mori non cogitur? Cum autem unicuique mortalium sub cotidianis uitae huius
casibus innumerabiles mortes quodam modo comminentur, quamdiu incertum est
quaenam earum uentura sit: quaero utrum satius sit unam perpeti moriendo an
omnes timere uiuendo. Nec ignoro quam citius eligatur diu uiuere sub timore tot
mortium quam semel moriendo nullam deinceps formidare.
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Traduction française |
Ce que je sais, c'est que personne n'est mort qui ne dût mourir un jour. Or la fin de la
vie réduit la plus longue et la plus courte à la même mesure; car rien n'est plus ni
meilleur, ni pire, ni plus long, ni plus court dans l'égalité du néant. Qu'importe
donc de quel genre de mort on meure, puisqu'un mourant ne saurait être contraint à
mourir de nouveau ? Et comme les accidents journaliers de la vie suspendent, pour
ainsi dire, sur chaque tête mortelle la menace d'un nombre infini de morts, tant
que dure l'incertitude de celle qui doit venir, ne vaut-il pas mieux, je le demande, en
souffrir une et mourir, que de vivre et les craindre toutes?
Trad. : L. MOREAU, La Cité de Dieu de Saint Augustin. Tome premier. Paris, Lecoffre, 1855 |
Date : |
19-06-2006 |
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