Extrait Grec |
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s??efapt?µe???, p?µp?as?a? d? t?? a?µat?? ?pa?ta?.
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Traduction française |
[17] XX. Quand le sénat fut entré dans la salle, les conjurés environnèrent le siége de
César, feignant d'avoir à lui parler de quelque affaire; et Cassius portant, dit-on, ses
regards sur la statue de Pompée, l'invoqua, comme si elle eût été capable de
l'entendre. Trébonius tira Antoine vers la porte; et en lui parlant, il le retint hors de
la salle. Quand César entra, tous les sénateurs se levèrent pour lui faire honneur; et
dès qu'il fut assis, les conjurés, se pressant autour de lui, firent avancer Tullius
Cimber, pour lui demander le rappel de son frère. Ils joignirent leurs prières aux
siennes; et, prenant les mains de César, ils lui baisaient la poitrine et la tête. Il rejeta
d'abord des prières si pressantes; et comme ils insistaient, il se leva pour les
repousser de force. Alors Tullius, lui prenant la robe des deux mains, lui découvre
les épaules; et Casca, qui était derrière le dictateur, tire son poignard, et lui porte le
premier, le long de l'épaule, un coup dont la blessure ne fut pas profonde. César,
saisissant la poignée de l'arme dont il venait d'être frappé, s'écrie dans sa langue :
"Scélérat de Casca, que fais-tu ?" Casca appelle son frère à son secours en langue
grecque. César, atteint de plusieurs coups à la fois, porte ses regards autour de lui
pour repousser les meurtriers : mais dès qu'il voit Brutus lever le poignard sur lui, il
quitte la main de Casca qu'il tenait encore, et se couvrant la tête de sa robe, il livre
son corps au fer des conjurés. Comme ils le frappaient tous à la fois sans aucune
précaution, et qu'ils étaient serrés autour de lui, ils se blessèrent les uns les autres.
Brutus, qui voulut avoir part au meurtre, reçut une blessure à la main, et tous les
autres furent couverts de sang.
Trad. : abbé Dominique RICARD, Les Vies des Hommes illustres par Plutarque, t. II, Paris, Firmin Didot, 1883 |