Langue |
Latin |
Auteur |
Pétrarque |
Références |
Lettres à Boccace [partim], XI |
Sujet |
La vie que nous menons est une fumée, une ombre, un songe, une illusion |
Descripteurs |
vie; fumée; ombre; songe; illusion; deuil; souffrance; |
Hypertexte |
http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/intro.htm#petrarque |
Extrait Latin |
omnium uita mortalium breuis est, senumque breuissima, etsi sepe preter
opiniones spesque hominum quod quotidie querimur ac lugemus
nascendi ordinem mors preuertat, ut ex uita qui huc ultimi uenere primi abeant.
Profecto fumus, umbra, somnium, prestigium, nichil denique nisi luctus et laboris
archa uita est que hic agitur; quod unum boni habet: ad aliam uitam uia est. (17)
Alioquin non contemptibilis modo, sed odiosa prorsus ac misera et de qua
consideratissime dictum sit: «Longe optimum non nasci, proximum quam primum
mori».
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Traduction française |
La vie de tous les mortels est courte, et celle des vieillards est très courte; souvent
même, contre l'opinion et l'attente des hommes, ce qui excite tous les jours nos
plaintes et nos lamentations, la mort devance l'ordre de la naissance, en sorte que
ceux qui sont venus les derniers s'en vont les premiers. Certes, la vie que nous
menons ici-bas est une fumée, une ombre, un songe, une illusion; bref, elle
n'est qu'un lieu de deuil et de souffrances. Elle n'a que cela de bon, qu'elle conduit à
une autre vie. S'il en était autrement, elle ne serait pas seulement méprisable, mais
tout à fait odieuse et déplorable, et l'on aurait eu bien raison de dire d'elle que ce qu'il
y a de mieux est de ne pas naître, ensuite de mourir au plus tôt.
Trad. : Victor DEVELAY, Lettres de François Pétrarque à Jean Boccace. Paris, Flammarion, 1891 |
Date : |
10-07-2007 |
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