Langue |
Grec |
Auteur |
Ps.-Longin |
Références |
Le Traité du sublime, XXVII |
Sujet |
Description du corps humain par Platon en recourant aux métaphores |
Descripteurs |
corps humain; Platon; métaphores; tête; cou: vertèbres; langue; coeur; veines; sang; poumon; rate; foie; chair; canaux; artères; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm |
Extrait Grec |
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Traduction française |
C'est par elles [les métaphores] que nous voyons dans Xénophon une description
si pompeuse de l'édifice du corps humain. Platon néanmoins en a fait la peinture
d'une manière encore plus divine. Ce dernier appelle la tête une citadelle. Il dit que le
cou est un isthme, qui a été mis entre elle et la poitrine. Que les vertèbres sont,
comme des gonds sur lesquels elle tourne. Que la volupté est lamorce de tous les
malheurs qui arrivent aux hommes. Que la langue est le juge des faveurs. Que le
cur est la source des veines, la fontaine du sang qui de là se porte avec rapidité
dans toutes les autres parties, et quil est placé dans une forteresse gardée de tous
côtés. Il appelle les pores des rues étroites. Les Dieux poursuit-il, voulant soutenir le
battement du cur que la vue inopinée des choses terribles, ou le mouvement de la
colère qui est de feu, lui causent ordinairement; ils ont mis sous lui le poumon dont
la substance est molle et na point de sang: mais ayant par-dedans de petits trous en
forme déponge, il sert au cur comme doreiller, afin que quand la colère est
enflammée, il ne soit point troublé dans ses fonctions. Il appelle la partie
concupiscible, lappartement de la femme et la partie irascible, l'appartement de
lhomme. Il dit que la rate est la cuisine des intestins et quétant pleine des ordures
du foie, elle senfle et devient bouffie. Ensuite, continue-t-il, les Dieux couvrirent
toutes ces parties de chair qui leur sert comme de rempart et de défense contre les
injures du chaud et du froid, et contre tous les autres accidents. Et elle est, ajoute-t-il
comme une laine molle et ramassée qui entoure doucement le corps. Il dit que le sang
est la pâture de la chair. Et afin, poursuit-il, que toutes les parties puissent recevoir
laliment, ils y ont creusé comme dans un jardin, plusieurs canaux, afin que les
ruisseaux des veines sortant du cur, comme de leur source, passent couler dans ces
étroits conduits du corps humain. Au reste quand la mort arrive il dit, que les
organes se dénouent comme les cordages d'un vaisseau et qu'ils laissent aller l'âme
en liberté.
Trad. : Nicolas Boileau, Le Traité du sublime ou du merveilleux dans les discours. Paris, D. Thierry, 1674 |
Date : |
11-06-2007 |
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