Langue |
Grec |
Auteur |
Platon |
Références |
Deuxième Alcibiade, pp. 148-149 |
Sujet |
Les dieux n'acceptent pas les processions et les sacrifices somptueux |
Descripteurs |
processions; sacrifices; dieux; prière; religion; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#platon |
Extrait Grec |
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Traduction française |
CHAPITRE XII. Mais je veux aussi te raconter autre chose que jai entendu dire à
des vieillards. Une querelle sétant élevée entre les Athéniens et les
Lacédémoniens, il arrivait toujours, quand il se livrait une bataille, soit sur terre, soit
sur mer, que notre ville était malheureuse et ne pouvait jamais remporter la victoire.
Alors les Athéniens, mortifiés de ce résultat et embarrassés de trouver un moyen de
détourner les maux qui les accablaient, délibérèrent, et il leur parut quils navaient
rien de mieux à faire que denvoyer interroger Ammon et de lui demander en outre
pourquoi les dieux donnaient la victoire aux Lacédémoniens plutôt quà eux. « Cest
nous, dirent-ils, qui faisons les sacrifices les plus nombreux et les plus beaux de
toute la Grèce ; nous avons orné leurs temples doffrandes comme aucun autre
peuple ne la fait, nous menons chaque année en lhonneur des dieux les processions
les plus somptueuses et les plus imposantes
[149] et nous faisons plus de dépenses que tous les Grecs ensemble. Les
Lacédémoniens au contraire, ajoutaient-ils, ne se sont jamais mis en peine de leur
rendre aucun de ces hommages et ils poussent la négligence envers les dieux au
point de sacrifier toujours des victimes mutilées, et en tout ils leur rendent beaucoup
moins dhonneurs que nous, bien quils ne soient pas inférieurs en richesse à notre
ville. » Quand ils eurent ainsi parlé et demandé ce quils devaient faire pour écarter
les maux qui les affligeaient, voici la seule réponse que leur fit le prophète, car le dieu
évidemment ne lui en permit pas dautre. Il appela lenvoyé et lui dit : « Voici ce
quAmmon répond aux Athéniens : il dit quil aimerait mieux avoir la réserve
religieuse des Lacédémoniens que tout le rituel des Grecs. » Il dit cela et najouta pas
un mot de plus. Par cette réserve religieuse, je crois que le dieu nentendait pas autre
chose que leur manière de prier, qui est effectivement très différente de celle des
autres. Car les autres Grecs, soit en amenant des taureaux aux cornes dorées, soit en
faisant des offrandes aux dieux, leur demandent nimporte quoi, bon ou mauvais, et
les dieux, qui entendent leurs blasphèmes, nagréent point ces processions et ces
sacrifices somptueux. Aussi faut-il, selon moi, beaucoup de précaution et
dattention pour savoir ce quil faut dire ou ne pas dire.
Trad. : Émile CHAMBRY, Oeuvres complètes de Platon. Paris, Classiques Garnier, 1922 |
Date : |
17-04-2007 |
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