Langue |
Latin |
Auteur |
Dictys de Crète |
Références |
Ephémérides de la guerre de Troie, I, 7 |
Sujet |
La belle Hélène arrive à Troie... |
Descripteurs |
Troie; Hélène; barbares; butin; femmes; |
Hypertexte |
http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/intro.htm |
Extrait Latin |
[1,7] CAPUT VII.
Interim paucis post diebus, Alexander cum supradictis comitibus uenit,
Helenam secum habens. Cuius aduentu in tota ciuitate quum partim exemplum
facinoris exsecrarentur, alii iniurias in Menelaum admissas dolerent,
nullo omnium adprobante, postremo cunctis indignantibus, tumultus ortus
est. Queisrebus anxius Priamus filios conuocat, eosque quid super tali
agendum negotio uideretur, consulit : qui una uoce, minime reddendam
Helenam, respondent. Videbant quippe quantae opes cum ea aduectae essent :
quae uniuersa, si Helena traderetur, necessario amitterent. Praeterea
permoti forma mulierum quae cum Helena uenerant, nuptias sibi singularum
iam animo destinauerant. Quippe qui lingua moribusque barbari, nihil pensi
aut consulti patientes, praeda ac libidine transuersi agebantur.
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Traduction française |
[1,7] CHAPITRE VII.
Peu de jours après, le fils de Priam et ses compagnons arrivèrent, amenant
avec eux la belle Hélène. Son retour mit la ville en mouvement. Les uns
avaient l'action d'Alexandre en horreur ; les autres s'attendrissaient sur
Ménélas, qui en était la victime. Tous étaient indignés, et personne ne
cherchait à défendre le ravisseur. Priam, inquiet, appelle ses fils auprès
de lui, les consulte sur ce qu'il doit faire dans une telle conjoncture :
ils sont tous d'avis de ne point rendre Hélène. La vue des richesses qu'on
avait enlevées avec elle les éblouissait, et ils n'ignoraient pas qu'il
faudrait s'en dessaisir si on la rendait elle-même. Ils ne voyaient pas
non plus avec indifférence les belles femmes de la suite d'Hélène, et se
proposaient bien d'en faire leur conquête; car ces princes, dont les
moeurs étaient aussi barbares que le langage, s'inquiétaient peu de ce qui
était juste ou injuste, et ne voyaient dans cette affaire que deux objets
qui partageaient également leur affection : le butin premièrement; ensuite
le moyen d'assouvir leurs passions déréglées.
Trad. : N. L. ACHAINTRE, Histoire de la guerre de Troie attribuée à Dictys de Crète. Paris, Brunot-Labbe, 1813. |
Date : |
22-02-2007 |
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