Extrait Grec |
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Traduction française |
D'après une ancienne coutume établie chez les Indiens, les jeunes gens et les jeunes
filles ne se marient pas d'après la décision de leurs parents, mais d'après un
consentement réciproque. Or, comme ces mariages étaient conclus dès la première
jeunesse, il arrivait qu'à un âge plus avancé les parties contractantes ne se
convenaient plus et se repentaient chacune de son choix; les femmes se livraient à
l'intempérance en aimant d'autres hommes, et, comme elles ne pouvaient pas
décemment se séparer de leurs premiers maris, elles s'en débarrassaient par le poison
d'autant plus facilement que ce pays produit des poisons nombreux et variés dont il
suffit de teindre seulement les mets ou la boisson pour causer la mort. La corruption
des moeurs allait en augmentant, et la punition des coupables ne suffisait plus pour
détourner les autres des mêmes crimes.
On fit donc porter une loi d'après laquelle toutes les femmes, à l'exception de celles
qui étaient grosses ou qui avaient des enfants, devaient être brûlées sur le même
bûcher que leur mari. La femme qui refusait d'obéir à cette loi, devait rester veuve
toute sa vie, et la participation aux sacrifices et aux autres cérémonies religieuses, lui
était interdite comme coupable d'impiété. C'est par cette institution que les penchants
criminels des femmes furent changés. La crainte du châtiment les fit veiller à la
sécurité de leurs époux comme à un bien commun; elles rivalisaient de zèle pour
acquérir la plus grande gloire.
[tiré de : Ferd. HOEFER, La Bibliothèque historique de Diodore de Sicile, t. IV, Paris, Hachette, 1865]
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