Extrait Grec |
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Traduction française |
[3,679] Les pâturages ne manquaient pas, sauf peut-être au début pour quelques-uns,
et c'est de cela surtout qu'ils vivaient à cette époque ; car le lait et la viande ne leur
faisaient aucunement défaut ; et de plus la chasse leur fournissait des vivres d'une
qualité et d'un nombre appréciables. D'ailleurs vêtements, couvertures, habitations,
ustensiles qui s'emploient au feu ou sans feu existaient en abondance ; en effet, les
arts plastiques et tous ceux qui relèvent du tissage se passent complètement de fer, et
la divinité avait donné aux hommes ces deux sortes de métiers pour leur procurer
toutes ces ressources, afin que, le jour où ils viendraient à manquer de métal, ceux de
notre race pussent naître et se développer. Dans cette situation, ils n'étaient pas
tellement pauvres, ni poussés par la pauvreté à entrer en contestation ; mais ils ne
seraient jamais devenus riches, étant dépourvus d'or et d'argent comme ils l'étaient
en ce temps-là. Or, quand une société ne connaît jamais ni la richesse ni la pauvreté,
c'est bien dans celle-là que pourraient apparaître les plus généreux caractères: ni
démesure ni injustice, ni non plus jalousies ou rivalités n'y prennent naissance. Ils
étaient donc bons, pour ces raisons et du fait de leur prétendue simplicité : ce qu'ils
entendaient dire de beau ou de laid, ils estimaient, en gens simples, que c'était la
vérité pure et ils y croyaient. Nul n'aurait su, comme aujourd'hui, à force de sagesse,
y flairer un mensonge; mais, tenant pour vrai ce que l'on disait des dieux et des
hommes, ils vivaient en s'y conformant ; et voilà comment ils étaient absolument tels
que nous venons de les décrire.
Trad. : Émile CHAMBRY, Paris, Classiques Garnier, 1922
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