Extrait Grec |
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Traduction française |
Que s'il [Homère] cherchait à raconter de grands événements, d'affreux malheurs,
des infortunes de toute espèce ; quel objet plus piquant pour la curiosité, quel
événement plus intéressant et plus terrible aurait-il pu peindre que la prise même de
Troie ? Que de sang versé, de morts funestes, d'hommes massacrés, les uns aux pieds
des autels où ils avaient cru trouver un asile, les autres en voulant défendre leurs
femmes et leurs enfants ! Que d'épouses, que de vierges enlevées ! Que de princesses
réservées pour la honte et l'esclavage, arrachées des bras de leurs pères, de leurs
frères, de leurs maris, des statues mêmes de leurs Dieux, après avoir vu leurs époux
chéris ensevelis sous les morts, sans pouvoir leur faire les derniers adieux, ni leur
fermer la paupière ;
[11,30] après avoir vu écraser cruellement contre terre leurs tendres enfants ! Quelle
multiplicité d'images lui auraient fourni tant de temples dépouillés, tant de richesses
pillées, une ville entière réduite en cendres, l'horrible bruit du fer et des flammes, les
cris des mourants et des vainqueurs! Ces choses, qu'Homère se contente de faire dire
par Priam en peu de mots, et comme par prédiction, ce poète devait sans doute les
raconter lui-même si elles fussent arrivées ainsi qu'il le supposait, et les représenter
avec autant d'exactitude qu'à son ordinaire, peignant fortement les objets, et insistant
sur les moindres détails.
Trad. : Vies des anciens orateurs grecs. Dion Chrysostome. Tome second. Paris, Robustel, 1752 |