Extrait Grec |
‘Ἀθηναῖοι δ´, ὥς φησι Φιλόχορος, ταῖς Ὥραις θύοντες οὐκ ὀπτῶσιν, ἀλλ´ ἕψουσι
τὰ κρέα, παραιτούμενοι τὰς θεὰς ἀπείργειν τὰ περισκελῆ καύματα καὶ τοὺς
αὐχμούς, μετὰ δὲ τῆς συμμέτρου θερμασίας καὶ ὑδάτων ὡραίων ἐκτελεῖν τὰ
φυόμενα. τὴν μὲν γὰρ ὄπτησιν ἐλάττους παρέχεσθαι ὠφελείας, τὴν δὲ ἕψησιν
οὐ μόνον τὴν ὠμότητα περιαιρεῖν, ἀλλὰ καὶ τὰ σκληρὰ μαλάττειν δύνασθαι καὶ
τὰ λοιπὰ πεπαίνειν. ἔτι δ´ εὐμενέστερον καὶ ἀκινδυνότερον πεπαίνει τὴν τροφήν.
διόπερ ἑφθὸν ἐποπτᾶν οὔ φασι δεῖν οὐδ´ ἐφέψειν. τὸ μὲν γὰρ ἀνάλυσιν ἔχειν
δοκεῖ τοῦ βελτίονος, ὥς φησιν Ἀριστοτέλης· τὰ δὲ ὀπτὰ τῶν ἑφθῶν ὠμότερα καὶ
ξηρότερα.’
|
Traduction française |
Lorsque les Athéniens sacrifient aux saisons, ils ne font pas rôtir, mais bouillir les
viandes, dit Philochore; ils demandent à ces divinités de les garantir des chaleurs qui
dessèchent et brûlent tout ; mais de faire mûrir les productions de la terre par une
chaleur modérée, des pluies convenables dans chaque saison.
Suivant eux, les viandes rôties sont moins avantageuses ; l'ébullition, au contraire, en
ôte la crudité, amollit la dureté de la fibre, et tout se trouve ainsi cuit à point ; en
outre l'aliment qui a bouilli est plus doux et plus salubre ; c'est pourquoi l'on dit
communément, ne faites pas rôtir, ni bouillir ce qui a été bouilli : car, selon Aristote,
ce serait résoudre et détruire ce qui s'y trouve de meilleur. En général, les viandes
rôties sont plus crues, et ont la fibre plus dure que celles qui ont été bouillies.
Trad. : Lefebvre de Villebrune, Banquet des savans par Athénée. Paris, Lamy, 1789
|