Extrait Grec |
τὰ παραπλήσια τοῖς περὶ τὸν Ἡρόδοτον ἱστορεῖ περὶ τοῦ ἐν Λιβύῃ καλουμένου
λωτοῦ αὐτόπτης γενόμενος ὁ Μεγαλοπολίτης Πολύβιος ἐν τῇ ιβʹ τῶν Ἱστοριῶν
λέγων οὕτως· ’ἐστὶ δὲ τὸ δένδρον ὁ λωτὸς οὐ μέγα, τραχὺ δὲ καὶ ἀκανθῶδες, ἔχει
δὲ φύλλον χλωρὸν παραπλήσιον τῇ ῥάμνῳ, μικρὸν βαθύτερον καὶ πλατύτερον.
ὁ δὲ καρπὸς τὰς μὲν ἀρχὰς ὅμοιός ἐστιν καὶ τῇ χρόᾳ καὶ τῷ μεγέθει ταῖς λευκαῖς
μυρτίσι ταῖς τετελειωμέναις, αὐξανόμενος δὲ τῷ μὲν χρώματι γίνεται φοινικοῦς,
τῷ δὲ μεγέθει ταῖς γογγύλαις ἐλαίαις παραπλήσιος, πυρῆνα δὲ ἔχει τελέως
μικρόν. ἐπὰν δὲ πεπανθῇ, συνάγουσι καὶ τὸν μὲν τοῖς οἰκέταις μετὰ χόνδρου
κόψαντες σάττουσιν εἰς ἀγγεῖα, τὸν δὲ τοῖς ἐλευθέροις ἐξελόντες τὸν πυρῆνα
συντιθέασιν ὡσαύτως καὶ σιτεύονται τοῦτον. ἐστὶ δὲ τὸ βρῶμα παραπλήσιον
σύκῳ καὶ φοινικοβαλάνῳ, τῇ δὲ εὐωδίᾳ βέλτιον.
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Traduction française |
Polybe de Mégalopolis, témoin oculaire, parle presque comme Hérodote, lv. 12. de
ses Histoires, au sujet de l'arbre qu'on appelle lotus en Libye. « Le lotus, dit-il, est un
arbre qui ne vient pas haut; son branchage est rude et épineux, sa feuille est verte,
analogue à celle du rhamnus plus petite, cave et plus large: le fruit est d'abord
presque de la même couleur et de la même grandeur que les baies de myrtes blancs,
parvenues à leur grosseur ; mais à mesure qu'il augmente en volume, il prend une
teinte cramoisie, et acquiert la grosseur des olives rondes; le noyau en est cependant
fort petit. Lorsqu'il est mûr, on le cueille et on le triture avec du gruau, pour le tasser
ainsi dans des sacs, et on le réserve pour la nourriture des esclaves ; on ôte le noyau à
celui qui doit servir d'aliment aux gens libres, et on l'arrange de même pour le
garder. Cet aliment a presque la saveur de la figue et de la datte ; mais l'odeur
en est plus agréable.
Trad. : Lefebvre de Villebrune, Banquet des savans par Athénée. Paris, Lamy, 1789
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