Extrait Grec |
ἔοικεν δὲ ἡ γυμνοπαιδικὴ τῇ καλουμένῃ ἀναπάλῃ παρὰ τοῖς παλαιοῖς. γυμνοὶ
γὰρ ὀρχοῦνται οἱ παῖδες πάντες, ἐρρύθμους φοράς τινας ἀποτελοῦντες καὶ
σχήματά τινα τῶν χειρῶν κατὰ τὸ ἀνάπαλον, ὥστ´ ἐμφαίνειν θεωρήματά τινα
τῆς παλαίστρας καὶ τοῦ παγκρατίου, κινοῦντες ἐρρύθμως τοὺς πόδας. τρόποι δ´
αὐτῆς οἵ τε ὠσχοφορικοὶ καὶ οἱ βακχικοί, ὥστε καὶ {τὴν ὄρχησιν} ταύτην εἰς τὸν
Διόνυσον ἀναφέρεσθαι. Ἀριστόξενος δέ φησιν ὡς οἱ παλαιοὶ γυμναζόμενοι
πρῶτον ἐν τῇ γυμνοπαιδικῇ εἰς τὴν πυρρίχην ἐχώρουν πρὸ τοῦ εἰσιέναι εἰς τὸ
θέατρον. καλεῖται δ´ ἡ πυρρίχη καὶ χειρονομία.
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Traduction française |
La [danse] gymnopédique est analogue à là danse que les anciens appelaient
anapalée. Les enfants y dansent nus, interrompant en cadence plusieurs de leurs
mouvements ; gesticulant des mains avec un air libre et gracieux ; donnant à leurs
pieds les positions convenables, en suivant strictement la mesure, de manière à
présenter aux spectateurs le véritable tableau de la lutte et même du pancrace. Du
reste, cette danse s'exécutait comme celles des oschophories et les bachiques. Voilà
pourquoi on la rapportait aussi à Bacchus. Selon Aristoxène, les anciens, avant de
paraître sur le théâtre, s'exerçaient d'abord à la gymnopédique, et ensuite passaient à
la pyrrhique ; celle-ci s'appelait aussi chironomie, ou la gesticulation des mains.
Trad. : Lefebvre de Villebrune, Banquet des savans par Athénée. Paris, Lamy, 1789
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