Langue |
Grec |
Auteur |
Athénée de Naucratis |
Références |
Les Deipnosophistes, XV, p. 692 |
Sujet |
Pourquoi utilise-t-on, entre autres, des parfums ? |
Descripteurs |
parfums; tête; vin; boire; Philonide; sécheresse; vapeurs; cerveau; fièvres; jouissance; plaisirs; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#athenee |
Extrait Grec |
Φησὶν γὰρ ὁ Φιλωνίδης ἐν τῷ περὶ Μύρων καὶ Στεφάνων τὴν ἀφορμὴν (692a) τοῦ
τὴν κεφαλὴν ἐν τοῖς πότοις λιπαίνειν ἐντεῦθεν γενέσθαι· τοῖς αὐχμῶσι γὰρ τὰς
κεφαλὰς εἰς τὸ μετέωρον ἕλκεσθαι τὸ λαμβανόμενον· καὶ διὰ τοῦτο τῶν
πυρετῶν διακαιόντων τὰ σώματα τέγγουσι τὴν κεφαλὴν ἐπιβρέγμασιν, ἵνα μὴ
πρὸς τὸ ξηρόν, ταύτῃ δὲ καὶ πολύκενον, ὁρμὴν τὰ παρακείμενα λαμβάνῃ. Τοῦτο
δὴ λογισάμενοι καὶ ἐπὶ τῶν πότων τὴν εἰς τὸ μετέωρον τῶν οἴνων φορὰν
ὑποπτεύσαντες ἐπεσπάσθησαν κεφαλὴν λιπαίνειν, ὡς ἐλάσσονος τῆς βίας
γενησομένης, εἰ ταύτην προτέγξαιεν. (692b) Προστιθεὶς δ´ ὁ βίος ἀεὶ τοῖς
χρειώδεσιν καὶ τῶν εἰς ἀπόλαυσιν καὶ τρυφὴν ἀγόντων ἐπὶ τὴν τῶν μύρων
χρῆσιν ὥρμησεν. Χρηστέον οὖν, ὦ Κύνουλκε Θεόδωρε, μύροις παρὰ πότον τοῖς
ἐλάχιστα καροῦν δυναμένοις, τοῖς στύφουσιν δὲ καὶ ψύχουσιν ἐπ´ ὀλίγον.
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Traduction française |
En effet considérons le but des parfums. Or voici ce que Phylonide dit à cet égard
dans son traité des parfums et des couronnes. « On a imaginé de se frotter (692a) la
tête de ces matières, lorsqu'on voulait boire plus de vin que de coutume, parce que si
la tête se trouve dans un état de sécheresse, tout ce qu'on prend intérieurement fait
monter des vapeurs au cerveau.
Voilà pourquoi aussi dans les cas de fièvres accompagnées de chaleur brûlante, on
fomente la tête avec quelque liquide, de peur que vu la sécheresse et le grand vide
qui se fait à la tête, la force de la maladie ne se fasse violemment sentir aux parties
voisines. C'est pour la même raison que dans les parties de table, on a jugé à propos
de frotter la tête de quelque matière onctueuse, de peur que le vin ne portât à cette
partie. Ainsi l'on a voulu en modérer la force, en commençant par oindre la tête.
(692b) Mais l'homme ajoutant toujours au simple nécessaire ce qui tend à augmenter
sa jouissance en lui procurant des plaisirs, il a passé promptement à l'usage des
parfums. Il faut donc, mon cher Théodore, lorsqu'on veut se livrer à la bouteille, se
servir des parfums les moins capables de causer de la stupeur; mais de ceux qui
peuvent donner plus de ton en même temps qu'ils rafraîchissent un peu.
Trad. : Lefebvre de Villebrune, Banquet des savans par Athénée. Paris, Lamy, 1789
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Date : |
15-04-2010 |
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