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Langue Grec
Auteur Flavius Josèphe
Références Les Antiquités judaïques, I, 1
Sujet Dieu, Adam, Ève et l'expulsion du paradis
Descripteurs Dieu, Adam; Ève; arbre; sagesse; paradis; expulsion, serpent; âge d'or; prescriptions; vie bienheureuse; saveur; nudité; labeur; fuits; enfantement; parole; venin; ramper;
Hypertexte http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#flavius
Extrait Grec
(4)<40> Ὁ δὴ τοίνυν θεὸς τὸν Ἄδαμον καὶ τὴν γυναῖκα τῶν μὲν ἄλλων φυτῶν 
ἐκέλευε γεύεσθαι, τοῦ δὲ τῆς φρονήσεως ἀπέχεσθαι, προειπὼν ἁψαμένοις ἀπ' 
αὐτοῦ ὄλεθρον γενησόμενον. <41> ὁμοφωνούντων δὲ κατ' ἐκεῖνο καιροῦ τῶν 
ζῴων ἁπάντων ὄφις συνδιαιτώμενος τῷ τε Ἀδάμῳ καὶ τῇ γυναικὶ φθονερῶς μὲν 
εἶχεν ἐφ' οἷς αὐτοὺς εὐδαιμονήσειν ᾤετο πεπεισμένους τοῖς τοῦ θεοῦ 
παραγγέλμασιν, <42> οἰόμενος δὲ συμφορᾷ περιπεσεῖσθαι παρακούσαντας 
ἀναπείθει κακοήθως τὴν γυναῖκα γεύσασθαι τοῦ φυτοῦ τῆς φρονήσεως ἐν αὐτῷ 
λέγων εἶναι τήν τε τἀγαθοῦ καὶ τοῦ κακοῦ διάγνωσιν, ἧς γενομένης αὐτοῖς 
μακάριον καὶ μηδὲν ἀπολείποντα τοῦ θείου διάξειν βίον. <43> καὶ παρακρούεται 
μὲν οὕτω τὴν γυναῖκα τῆς ἐντολῆς τοῦ θεοῦ καταφρονῆσαι: γευσαμένη δὲ τοῦ 
φυτοῦ καὶ ἡσθεῖσα τῷ ἐδέσματι καὶ τὸν Ἄδαμον ἀνέπεισεν αὐτῷ χρήσασθαι. <44> 
καὶ συνίεσάν τε αὑτῶν ἤδη γεγυμνωμένων καὶ τὴν αἰσχύνην ὕπαιθρον ἔχοντες 
σκέπην αὑτοῖς ἐπενόουν: τὸ γὰρ φυτὸν ὀξύτητος καὶ διανοίας ὑπῆρχε. φύλλοις 
οὖν ἑαυτοὺς συκῆς ἐσκέπασαν καὶ ταῦτα πρὸ τῆς αἰδοῦς προβαλόμενοι μᾶλλον 
ἐδόκουν εὐδαιμονεῖν ὡς ὧν πρότερον ἐσπάνιζον εὑρόντες. <45> τοῦ θεοῦ δ' εἰς 
τὸν κῆπον ἐλθόντος ὁ μὲν Ἄδαμος πρότερον εἰς ὁμιλίαν αὐτῷ φοιτῶν συνειδὼς 
αὑτῷ τὴν ἀδικίαν ὑπεχώρει, τὸν δὲ θεὸν ἐξένιζε τὸ πραττόμενον καὶ τὴν αἰτίαν 
ἐπυνθάνετο, δι' ἣν πρότερον ἡδόμενος τῇ πρὸς αὐτὸν ὁμιλίᾳ νῦν φεύγει ταύτην 
καὶ περιίσταται. <46> τοῦ δὲ μηδὲν φθεγγομένου διὰ τὸ συγγινώσκειν ἑαυτῷ 
παραβάντι τὴν τοῦ θεοῦ πρόσταξιν “ἀλλ' ἐμοὶ μέν, εἶπεν ὁ θεός, ἔγνωστο περὶ 
ὑμῶν, ὅπως βίον εὐδαίμονα καὶ κακοῦ παντὸς ἀπαθῆ βιώσετε μηδεμιᾷ 
ξαινόμενοι τὴν ψυχὴν φροντίδι, πάντων δ' ὑμῖν αὐτομάτων ὅσα πρὸς ἀπόλαυσιν 
καὶ ἡδονὴν συντελεῖ κατὰ τὴν ἐμὴν ἀνιόντων πρόνοιαν χωρὶς ὑμετέρου πόνου 
καὶ ταλαιπωρίας, ὧν παρόντων γῆράς τε θᾶττον οὐκ ἂν ἐπέλθοι καὶ τὸ ζῆν ὑμῖν 
μακρὸν γένοιτο. <47> νῦν δ' εἰς ταύτην μου τὴν γνώμην ἐνύβρισας παρακούσας 
τῶν ἐμῶν ἐντολῶν: οὐ γὰρ ἐπ' ἀρετῇ τὴν σιωπὴν ἄγεις, <48> ἀλλ' ἐπὶ συνειδότι 
πονηρῷ.” Ἄδαμος δὲ παρῃτεῖτο τῆς ἁμαρτίας αὑτὸν καὶ παρεκάλει τὸν θεὸν μὴ 
χαλεπαίνειν αὐτῷ τὴν γυναῖκα τοῦ γεγονότος αἰτιώμενος καὶ λέγων ὑπ' αὐτῆς 
ἐξαπατηθεὶς ἁμαρτεῖν, ἡ δ' αὖ κατηγόρει τοῦ ὄφεως. <49> ὁ δὲ θεὸς ἥττονα 
γυναικείας συμβουλίας αὐτὸν γενόμενον ὑπετίθει τιμωρίᾳ, τὴν γῆν οὐκέτι μὲν 
οὐδὲν αὐτοῖς ἀναδώσειν αὐτομάτως εἰπών, πονοῦσι δὲ καὶ τοῖς ἔργοις 
τριβομένοις τὰ μὲν παρέξειν, τῶν δ' οὐκ ἀξιώσειν. Εὔαν δὲ τοκετοῖς καὶ ταῖς ἐξ 
ὠδίνων ἀλγηδόσιν ἐκόλαζεν, ὅτι τὸν Ἄδαμον οἷς αὐτὴν ὁ ὄφις ἐξηπάτησε τούτοις 
παρακρουσαμένη συμφοραῖς περιέβαλεν. <50> ἀφείλετο δὲ καὶ τὸν ὄφιν τὴν 
φωνὴν ὀργισθεὶς ἐπὶ τῇ κακοηθείᾳ τῇ πρὸς τὸν Ἄδαμον καὶ ἰὸν ἐντίθησιν ὑπὸ 
τὴν γλῶτταν αὐτῷ πολέμιον ἀποδείξας ἀνθρώποις καὶ ὑποθέμενος κατὰ τῆς 
κεφαλῆς φέρειν τὰς πληγάς, ὡς ἐν ἐκείνῃ τοῦ τε κακοῦ τοῦ πρὸς ἀνθρώπους 
κειμένου καὶ τῆς τελευτῆς ῥᾴστης τοῖς ἀμυνομένοις ἐσομένης, ποδῶν τε αὐτὸν 
ἀποστερήσας σύρεσθαι κατὰ τῆς γῆς ἰλυσπώμενον ἐποίησε. <51> καὶ ὁ μὲν θεὸς 
ταῦτα προστάξας αὐτοῖς πάσχειν μετοικίζει τὸν Ἄδαμον καὶ τὴν Εὔαν ἐκ τοῦ 
κήπου εἰς ἕτερον χωρίον.
 
Traduction française
4. <40> Dieu donc invita Adam et la femme à goûter de tous les végétaux, mais à 
s'abstenir de la plante de l'entendement, les prévenant que, s'ils y touchaient, ils 
s'attireraient la mort. A cette époque où tous les animaux parlaient une même langue, 
le serpent, vivant en compagnie d'Adam et de la femme, se montrait jaloux des 
félicités qu'il leur croyait promises, s'ils se conformaient aux prescriptions de Dieu, 
et, espérant qu'ils tomberaient dans le malheur en désobéissant, il engage 
perfidement la femme à goûter de la plante de l'entendement ; « on y trouve, disait-il, 
le moyen de discerner le bien et le mal » ; dès qu'ils le posséderaient, ils mèneraient 
une vie bienheureuse qui ne le céderait en rien à la vie divine. Il ébranle par ses 
mensonges la femme au point de lui faire négliger la recommandation de Dieu ; elle 
goûta de la plante, en apprécia la saveur et persuada à Adam d'en manger aussi. 
Alors ils se rendirent compte qu'ils étaient nus et que leur sexe était à découvert, et ils 
songèrent à se couvrir ; la plante, en effet, aiguisait l’intelligence. Aussi se couvrirent-
ils de feuilles de figuier, et, après s'en être fait une ceinture, ils crurent leur félicité 
plus grande puisqu'ils avaient trouvé ce qui leur manquait auparavant. Mais, comme 
Dieu entrait dans le jardin, Adam, qui jusqu'alors venait souvent converser avec lui, 
eut conscience de sa faute et se déroba. Dieu trouva son attitude étrange et lui 
demanda pourquoi, tandis que naguère il se plaisait à converser avec lui, il fuyait 
maintenant l'entretien et se détournait. Comme Adam ne disait mot, se sentant 
coupable d'avoir contrevenu à l'ordre divin, Dieu lui dit : « J'avais décidé que vous 
mèneriez une vie heureuse, à l'abri de tout mal, sans qu'aucun souci vous torturât 
l'âme ; tout ce qui contribue à la jouissance et au plaisir devait s'offrir spontanément à 
vous, de par une providence, sans labeur, sans souffrances pour vous ; avec ces 
avantages, la vieillesse ne vous aurait pas atteints rapidement, et une longue vie eût 
été votre partage. Mais voici que tu as outragé mon dessein en méprisant mes ordres 
; ce n'est pas par vertu que tu gardes le silence, c’est parce que ta conscience est 
troublée ». Adam cherchait à se disculper et priait Dieu de ne pas s'irriter contre lui ; 
il rejetait sa faute sur la femme, et disait qu'elle l'avait, par sa ruse, induit à pécher ; à 
son tour, la femme accusait le serpent. Dieu jugea Adam digne de punition pour 
avoir succombé à un conseil de femme ; il déclara que désormais pour eux la terre ne 
produirait plus rien d'elle-même et que, en retour d'un labeur acharné, parfois elle 
donnerait des fruits, parfois elle les refuserait. Quant à Eve, il la punit en lui 
infligeant l'enfantement et les souffrances qui l'accompagnent, parce que, s'étant 
laissée prendre aux tromperies du serpent, elle avait entraîné Adam dans le malheur. 
Il priva aussi le serpent de la parole, irrité de sa malice à l'égard d'Adam ; il lui 
mit du venin sous la langue le désigna comme un ennemi des hommes et ordonna 
qu'on le frappât à la tête, parce que c’est là que gît l'origine du mal qui a atteint les 
hommes et que c’est là aussi que ses adversaires lui porteront le plus aisément le 
coup mortel ; enfin il le condamna à n'avoir plus de pieds et à se traîner en se tordant 
sur la terre. Dieu, leur ayant infligé ces châtiments, fit sortir Adam et Eve du jardin et 
les transporta dans un autre lieu.

Trad. : Flavius Josèphe, Oeuvres complètes trad. en français sous la dir. de Théodore Reinach,
.... trad. de René Harmand,... ; révisée et annotée par S. Reinach et J. Weill.
Paris, E. Leroux, 1900-1932
Date : 23-03-2010

 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002