Extrait Grec |
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Traduction française |
6. Aussitôt après ces premiers secours en vivres, Dieu leur en envoya une seconde
fois. En effet, tandis que Moïse élève les mains en prière, une rosée tombe à terre, et,
comme elle adhérait en se coagulant à ses mains, Moïse, soupçonnant que c'était là
un aliment envoyé par Dieu, la goûte, et, charmé, tandis que le peuple, dans son
ignorance, la prend pour de la neige et l'attribue à l'époque de l'année où l'on se
trouvait, il leur apprend que cette rosée descendue du ciel n'est pas ce qu'ils
supposent, mais qu'elle est destinée à les sauver et à les nourrir ; en la goûtant, ils
s'en convaincraient. Ceux-ci, imitant leur chef, eurent plaisir à manger de cette
substance, car elle tenait du miel par sa saveur douce et délicieuse et
ressemblait à cette espèce d'aromate nommée "bdella" ; la grosseur était celle d'une
graine de coriandre. Ils mirent à la récolte une ardeur extrême. Mais il leur était
recommandé à tous également de n'en récolter chaque jour qu'un assaron (c'est le
nom d'une mesure), cet aliment ne devant jamais leur faire défaut ; c'était là une
précaution afin que les faibles ne fussent pas empêchés d'en prendre par les forts, qui
profiteraient de leur vigueur pour faire une récolte plus copieuse. Ceux qui,
néanmoins, recueillaient plus que la mesure prescrite n'avaient aucun avantage pour
la peine qu'ils se donnaient, car ils ne trouvaient rien de plus qu'un assaron ; et tout
ce qu'on mettait de côté pour le jour suivant ne servait plus à rien : les vers et
l'amertume l'abîmaient, tant cet aliment était divin et extraordinaire. Il remplaçait
pour ceux qui en mangeaient tous les autres aliments absents. Et encore aujourd'hui
tout ce lieu est arrosé d'une pluie semblable à celle que jadis, par faveur pour Moïse,
Dieu envoya pour leur servir de nourriture. Les Hébreux appellent cet aliment
manna, car le mot "man" est une interrogation dans notre langue et sert à demander :
« Qu'est-ce que cela ? » Ils ne firent donc que se réjouir de cet envoi du ciel et ils
usèrent de cette nourriture pendant quarante ans, tout le temps qu'ils furent dans le
désert.
Trad. : Flavius Josèphe, Oeuvres complètes trad. en français sous la dir. de Théodore Reinach,.... trad. de René Harmand,... ; révisée et annotée par S. Reinach et J. Weill. Paris, E. Leroux, 1900-1932
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