Extrait Grec |
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Traduction française |
car les ouvrages vraiment scientifiques et profonds, ne doivent être publiés
qu'avec une grande prudence, une grande circonspection, et beaucoup de
discernement, afin que, sans le savoir, nous ne révélions, comme par trahison, les
pensées mystérieuses des âmes divines aux oreilles populaires et à des curs
corrompus. Car l'intelligence humaine n'est pas en état de recevoir tout ce que la
raison possède : il est des vérités que connaît la raison, et qui, pour nous, sont
incompréhensibles ; et tout ce que notre entendement réfléchissant possède, nous ne
croyons pas devoir l'exprimer par la parole, car il est beaucoup de vérités que nous
cachons dans le secret de nos âmes, que nous voulons garder comme derrière les
remparts de notre esprit. Et même toutes les pensées que nous exprimons en parlant,
nous ne les livrons pas à l'écriture ; mais sans les écrire nous les confions à la
mémoire pour les conserver, et pour qu'elles soient déposées dans l'imagination ou
dans l'opinion de nos amis, et non dans des choses sans âme. Et même tout ce que
nous écrivons, nous ne le communiquons pas a tous, sans distinction, mais seulement
à ceux qui méritent de participer à ces opinions; ce sont, pour ainsi dire, nos propres
trésors auxquels nous ne désirons faire participer les autres qu'avec discernement.
Trad. : A.-Ed. CHAIGNET, Proclus le philosophe. Commentaire sur le Parménide. Tome premier. Paris, Leroux, 1900
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