Extrait Grec |
Τάς τε τῶν ἡλικιῶν μεταβολὰς κατὰ ἑβδομάδα γίνεσθαι Σόλωνος αἱ ἐλεγεῖαι
δηλοῦσιν ὧδέ πως·
Παῖς μὲν ἄνηβος ἐὼν ἔτι νήπιος ἕρκος ὀδόντων
φύσας ἐκβάλλει πρῶτον ἐν ἕπτ´ ἔτεσιν·
τοὺς δ´ ἑτέρους ὅτε δὴ τελέσῃ θεὸς ἕπτ´ ἐνιαυτούς,
ἥβης ἐκφαίνει σήματα γεινομένης·
τῇ τριτάτῃ δὲ γένειον ἀεξομένων ἐπὶ γυίων
λαχνοῦται, χροιῆς ἄνθος ἀμειβομένης·
τῇ δὲ τετάρτῃ πᾶς τις ἐν ἑβδομάδι μέγ´ ἄριστος
ἰσχύν, ἥν τ´ ἄνδρες σήματ´ ἔχους´ ἀρετῆς·
πέμπτῃ δ´ ὥριον ἄνδρα γάμου μεμνημένον εἶναι
καὶ παίδων ζητεῖν εἰσοπίσω γενεήν·
Τῇ δ´ ἕκτῃ περὶ πάντα καταρτύεται νόος ἀνδρός,
οὐδ´ ἕρδειν ἔθ´ ὁμῶς ἔργα μάταια θέλει·
ἑπτὰ δὲ νοῦν καὶ γλῶσσαν ἐν ἑβδομάσιν μέγ´ ἄριστος
ὀκτώ τ´ ἀμφοτέρων τέσσαρα καὶ δέκ´ ἔτη·
τῇ δ´ ἐνάτῃ ἔτι μὲν δύναται, μετριώτερα δ´ αὐτοῦ
πρὸς μεγάλην ἀρετὴν σῶμά τε καὶ δύναμις·
τῇ δεκάτῃ δ´ ὅτε δὴ τελέσῃ θεὸς ἕπτ´ ἐνιαυτούς,
οὐκ ἂν ἄωρος ἐὼν μοῖραν ἔχοι θανάτου.
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Traduction française |
« Lorsque l'enfant aura vu s'accomplir les sept premières années de sa vie, tu
regarderas dans sa bouche le rempart de ses dents. Que la Divinité lui donne encore
sept années ; arrive l'époque de la puberté. Quand il aura grandi pendant sept années
nouvelles, ses joues se couvriront d'une barbe épaisse. Ajoute à son âge un pareil
nombre d'années, que dans toute la vigueur de sa force, il prend rang parmi les
hommes. La présence du cinquième septénaire l'avertit de chercher une épouse, et de
songer à revivre dans sa postérité. La sixième révolution est venue : avec elle
apparaissent la prudence, l'habileté, et le dégoût de tout ce qui est frivole ou insensé.
Le septième et le huitième septénaire brillent par la richesse de l'éloquence et du
génie. Dans le neuvième, la force du corps et de l'intelligence subsiste encore, mais
affaiblie, et incapable de grandes choses : après la dixième période, l'homme, mûr
pour le tombeau, tombe sous les coups de la mort. »
Trad. : Antoine Eugène de Genoude, Les Pères de l'Église, t. V, Paris, 1839
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