Extrait Grec |
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Traduction française |
Le mariage fait la paternité comme l'homme la maternité. Le vu suprême d'une
femme, selon Homère, c'est d'avoir un mari et une famille, non pas seulement un
mari et une famille, mais avec eux la concorde et la bonne intelligence. Que pour
d'autres, l'harmonie de cette union réside dans les voluptés, il n'en va pas ainsi de
ceux qui aiment la sagesse ; le mariage ne les conduit qu'à cet accord fonde sur la
raison et sur le Verbe. Il permet à l'épouse, non l'embellissement de la figure, mais
l'ornement des murs ; il dit aux hommes : « Vous n'userez pas de vos femmes
comme de maîtresses; vous ne vous proposerez pas pour but unique les plaisirs des
sens ; mais vous vous marierez pour avoir une aide pendant votre vie entière, et pour
pratiquer une sévère tempérance. » L'homme, fruit du mariage, et pour lequel tout
naît dans la nature, est d'un plus haut prix que le froment et l'orge que l'on sème en
temps convenable. Or, voyez les agriculteurs, ils ne confient que sobrement à la terre
les semences des blés. Il faut donc purifier le mariage des souillures qu'il peut
amener, si nous ne voulons pas que les accouplements des animaux, pendant
l'époque même du rut, ne nous couvrent de honte en gardant plus de réserve et plus
de conformité à la nature que les unions humaines. En effet, plusieurs animaux, au
temps marqué, s'éloignent aussitôt de la femelle, abandonnant le reste à la
Providence! Nous lisons dans les poètes tragiques que Polyxène, quoique égorgée et
mourante, montra le plus grand soin à tomber avec décence, et à couvrir ce qu'il faut
cacher aux yeux d'un homme.
Trad. : Antoine Eugène de Genoude, Les Pères de l'Église, t. V, Paris, 1839
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