Extrait Grec |
Gaµ?t??? ??? p??t?? ?a? t?? pat??d?? ??e?a ?a? t?? t?? pa?d?? d?ad???? ?a?
t?? t?? ??sµ?? t? ?s?? ?f´ ?µ?? s??te?e??se??, ?pe? ?a? ??µ?? t???
???te????s?? ?? p???ta? «?µ?te??» ?a? ?pa?da, µa?a?????s? d? t?? «?µf??a??».
?? d? s?µat??a? ??s?? µ???sta t?? ??µ?? ??a??a??? de??????s??? ? ??? t??
???a???? ??deµ???a ?a? t?? pa?aµ???? ? ??t??e?a t?? ?? t?? ????? ???e??? ?a?
f???? ????e? ?pe?t??es?a? p??s?a?te??se??, ?s? t? s?µpa?e?? d?af??e?? ?a?
p??sed?e?e?? µ???sta p??t?? p??a??e?ta?, ?a? t? ??t? ?at? t?? ??af??
??a??a?a «ß?????». ? ???? ??µ???? ???a?d??? ?atad?aµ?? t?? ??µ??, ????
?a? t? ???s?µa ??t?t??e?? ?p?????eta? t? e?p??t? p??? t? p???µa ???
?a???. {?.} ?pa??ste??? ??? a?t? ?aµß??e??.
??t´ ?p?f??e??
?? d?s?e?? te ?a? t? ??p?s??t? se
???? ?? a?t?, t? d? ??a?? ??? ?p?ß??pe??
?a? t? ????. ????e? d? ? ??µ?? ?a? ?p? t?? p??ßeß???t?? t? ????? pa??st??
t?? ?aµet?? ?p?µe??µ???? ?a? t??? ?? ta?t?? pa?da? ????ß?s???? ??t??f??.
«pa?de?» d? ??d?? ?at?a???t? ???d??e?
?e??as?? fe???? d´ ?? ????s? d??t???,
t?? ?? ß???? {?a?} ???st??a s????te? ?????
?at? t?? t?a????? S?f????a. ?? te ??µ???ta? ??? ?p?t??p??s? t?? µe??sta?
????? t??? µ? ?aµ?sas? µet???a?. ??t??a ? t?? ?a????? ??µ???t?? ???
??aµ??? µ???? ?p?t?µ??? ?st?se?, ???? ?a???aµ??? ?a? ????aµ??? ?a?
µ???d?a?t?s?a?? ? d? ?e??a??? ???t?? ?a? t??f?? ???a???? ?p?t??e?? e?? t?
d?µ?s??? ?e?e?e? t?? µ? ??µa?ta ?a? t?? ?a?????sa? dap??a? ?p?d?d??a? t???
?????s??? e? ??? µ? ??µa?te? ?? pa?d?p???s??ta?, t? ?s?? ?f´ ?a?t??? ??d???
sp???? p???s??s?? ?a? ?ata??s??s? t?? te p??e?? ?a? t?? ??sµ?? t?? ?? t??t??.
?? d? t????t?? ?seß?? ?e?a? ???es?? ?ata????t??. ?d? d? ??a?d??? ?a? ?s?e???
t?? µet? ???a???? ?a? t????? fe??e?? s?µß??s??. ?? ??? ? ?p?ß??? ?a???
?st?, t??t?? p??t?? ? ?t?s?? ??a???? ??e? d´ ??t? ?a? ?p? t?? ???p??. ???? µ??
? t?? t????? ?p?ß??? t?? ???t?t? ?a??? ?st?, fas??. ? ??? t?? t?????
?t?s?? ??a???. ?? d? t??t?, ?a? ? ??µ??.
??e? d? pat??? (f?s?) t????? ??? e?? p?t´ ??,
??e? d? µ?t??? ??d? s???aß? t?????.
|
Traduction française |
Le mariage est donc absolument nécessaire, et dans l'intérêt de la patrie, et pour
avoir des héritiers de son propre sang, et pour coopérer au perfectionnement du
monde, autant qu'il est en notre pouvoir. Car les poètes déplorent un mariage
incomplet et sans enfants, et ils déclarent heureux le mariage dont la fécondité fleurit
de toutes parts autour de nous. Les maladies du corps attestent encore mieux la
nécessité du mariage; les soins dont la femme entoure son mari, et sa persévérance
assidue me semblent autant l'emporter sur la constance des amis et des parents,
qu'elle-même s'élève audessus d'eux, par son affection sympathique ; au-dessus de
tous, par son empressement volontaire auprès du malade. Elle est vraiment, selon
l'Écriture, une aide nécessaire. Aussi Ménandre, le poète comique, après avoir fait
quelques reproches an mariage, met en regard les avantages qu'on y trouve, et
répond ainsi à ces plaintes : Je ne suis pas heureux en ménage. C'est que tu t'y
prends mal. Puis, il ajoute : « Tu ne vois que les soucis et les chagrins de l'union
conjugale sans jeter les yeux sur les biens qu'elle procure, etc. etc. »
Le mariage vient également en aide à ceux qui sont avancés en âge, puisqu'il place
auprès d'eux une femme pour les soigner, et qu'il élève les enfants issus d'elle, afin
qu'à leur tour ils nourrissent la vieillesse de leurs parents. Car, selon le poète tragique
Sophocle : « Sous la terre qui nous recouvre, les enfants sont un nom qui nous survit.
Ainsi, les morceaux de liège dont les filets sont garnis, les soutiennent à la surface de
la mer, et préservent de la submersion les mailles de lin. « Les législateurs interdisent
aux célibataires les hautes magistratures. Lacédémone imposait un châtiment au
célibataire, mais encore à celui qui ne s'était marié qu'âne fois, ou qui s'était marié
trop tard, ou qui vivait seul. L'illustre Platon veut que tout célibataire soit tenu de
payer au trésor public la nourriture d'une femme, et de remettre aux magistrats les
frais nécessaires à son entretien. Car, en s'abstenant du mariage et de la procréation,
ls amènent, autant qu'il est en eux, la disette d'hommes et détruisent les cités dont se
compose le monde. C'est, en outre, une impiété d'abolir la génération, puisqu'elle est
d'institution divine. N'y a-t-il pas d'ailleurs quelque faiblesse de cur et une
pusillanimité indigne d'un homme, à fuir les relations domestiques avec une femme
et des enfants? car, ce dont la perte est un mal, le posséder est incontestablement un
bien, et ainsi du reste. Or, perdre ses enfants, disent-ils, est un des plus grands maux ;
avoir des enfants est donc un bien ; ce que je puis dire des enfants, je puis l'appliquer
également au mariage. « Sans père, dit le poète, pas d'enfants; sans mère, pas de fils
conçu.»
Trad. : Antoine Eugène de Genoude, Les Pères de l'Église, t. V, Paris, 1839
|