Extrait Grec |
Τριττὰ δὲ εἴδη φιλίας διδασκόμεθα, καὶ τούτων τὸ μὲν πρῶτον καὶ ἄριστον τὸ
κατ´ ἀρετήν· στερρὰ γὰρ ἡ ἐκ λόγου ἀγάπη· τὸ δὲ δεύτερον καὶ μέσον τὸ κατ´
ἀμοιβήν· κοινωνικὸν δὲ τοῦτο καὶ μεταδοτικὸν καὶ βιωφελές· κοινὴ γὰρ ἡ ἐκ
χάριτος φιλία· τὸ δὲ ὕστατον καὶ τρίτον ἡμεῖς μὲν τὸ ἐκ συνηθείας φαμέν, οἳ δὲ τὸ
καθ´ ἡδονὴν τρεπτὸν καὶ μεταβλητόν. Καί μοι δοκεῖ παγκάλως Ἱππόδαμος ὁ
Πυθαγόρειος γράφειν· Τᾶν φιλιᾶν ἃ μὲν ἐξ ἐπιστάμας θεῶν, ἃ δ´ ἐκ παροχᾶς
ἀνθρώπων, ἃ δὲ ἐξ ἁδονᾶς ζῴων.» Οὐκοῦν ἣ μέν τίς ἐστι φιλοσόφου φιλία, ἣ δὲ
ἀνθρώπου, ἣ δὲ ζῴου.
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Traduction française |
Nous savons qu'il existe trois sortes d'amitiés : La première, comme aussi la
meilleure, est l'amitié dont la vertu est le lien; car la dilection est solide, qui s'appuie
sur la raison. La seconde, qui tient le milieu entre les deux autres, nait d'un intérêt
réciproque; amitié éminemment sociale, communicative, libérale et utile à la vie; car
l'amitié qui nait d'un bienfait est réciproque. La troisième et la dernière provient,
selon nous, d'un commerce habituel ; selon d'autres, elle est cette amitié qui tourne et
change au gré du plaisir. Il me semble que ces paroles d'Hyppodame le
pythagoricien définissent bien les amitiés : "La première, dit-il, nait de la science des
dieux, l'autre des bienfaits de l'homme, la troisième du plaisir des êtres animés".
L'une est donc l'amitié du philosophe ; l'autre, de l'homme; la troisième, de l'être
animé.
Trad. : Antoine Eugène de Genoude, Les Pères de l'Église, t. V, Paris, 1839
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