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Langue Grec
Auteur Polybe
Références Histoire, XIII (fragments), 7
Sujet Le stratagème de Nabis, tyran de Sparte : une statue hérissée de clous
Descripteurs Nabis; Sparte; stratagème; mécanisme; statue; clous; Apéga; argent; machine; poitrine;
Hypertexte http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#polybe
Extrait Grec
VII. <1> κατεσκευάσατο δὲ καί τινα μηχανήν, εἰ μηχανὴν ταύτην χρὴ λέγειν. <2> 
ἦν γὰρ εἴδωλον γυναικεῖον, πολυτελέσιν ἱματίοις ἠμφιεσμένον, κατὰ δὲ τὴν 
μορφὴν εἰς ὁμοιότητα τῇ τοῦ Νάβιδος γυναικὶ διαφόρως ἀπειργασμένον. <3> 
ὁπότε δέ τινας τῶν πολιτικῶν ἀνακαλέσαιτο, βουλόμενος εἰσπρᾶξαι χρήματα, 
τὰς μὲν ἀρχὰς διετίθετο λόγους πλείονας καὶ φιλανθρώπους, <4> ὑποδεικνύων 
μὲν τὸν ὑπὸ τῶν Ἀχαιῶν ἐπικρεμάμενον τῇ χώρᾳ καὶ τῇ πόλει φόβον, διασαφῶν 
δὲ τὸ πλῆθος τῶν μισθοφόρων τὸ τρεφόμενον τῆς ἐκείνων ἀσφαλείας χάριν, ἔτι 
δὲ τὰς εἰς τοὺς θεοὺς καὶ τὰς κοινὰς τῆς πόλεως δαπάνας. <5> εἰ μὲν οὖν 
ἐντρέποιντο διὰ τῶν τοιούτων λόγων, εἶχεν ἀποχρώντως αὐτῷ πρὸς τὸ 
προκείμενον: <6> εἰ δέ τινες ἐξαρνούμενοι διωθοῖντο τὴν ἐπιταγήν, ἐπεφθέγγετο 
λόγον τοιοῦτον "ἴσως ἐγὼ μὲν οὐ δύναμαί σε πείθειν, Ἀπῆγαν μέντοι ταύτην 
δοκῶ σε πείσειν" τοῦτο δ᾽ ἦν ὄνομα τῇ γυναικὶ τοῦ Νάβιδος. <7> καὶ τοῦτ᾽ ἔλεγε, 
καὶ παρῆν ὃ μικρῷ πρότερον ἔλεγον εἴδωλον. <8> καὶ δεξιωσάμενος, ἐπειδὰν ἐκ 
τῆς καθέδρας ἀνέστησε τὴν γυναῖκα καὶ περιέπτυξε ταῖς χερσί, προσήγετο κατὰ 
βραχὺ πρὸς τὰ στέρνα. <9> τοὺς δὲ πήχεις εἶχε καὶ τὰς χεῖρας πλήρεις σιδηρῶν 
γόμφων ὑπὸ τοῖς ἱματίοις, ὁμοίως καὶ κατὰ τοὺς μαστούς. <10> ὅταν προσήρεισε 
ταῖς χερσὶ πρὸς τὰ νῶτα τῆς γυναικός, κἄπειτα διὰ τῶν ὀργάνων ἑλκόμενον 
ἐπέτεινε καὶ προσῆγε πρὸς τοὺς μαστοὺς κατ᾽ ἐλάχιστον, πᾶσαν ἠνάγκαζε 
φωνὴν προΐεσθαι τὸν πιεζόμενον. <11> καὶ πολλοὺς δή τινας τῷ τοιούτῳ τρόπῳ 
διέφθειρε τῶν ἐξαρνουμένων.
 
Traduction française
VII. <1> Il [Nabis] imagina encore contre ses ennemis une machine, si on peut appeler 
ainsi un instrument de torture. <2> C'était une statue de femme couverte de 
vêtements magnifiques et dont la ressemblance était parfaite avee la femme même de 
Nabis. <3> Quand il appelait au palais quelque citoyen pour lui arracher de l'argent, 
il commençait par lui débiter force paroles pleines de bienveillance <4> et lui 
montrait les périls dont les Achéens menaçaient Sparte et son territoire, lui vantait le 
nombre des mercenaires entretenus pour la sûreté générale, et lui rappelait les 
dépenses nécessaires au culte des dieux et à l'administration publique. <5> Si on se 
laissait toucher par de tels discours, il s'en tenait à ce moyen , <6> mais si on lui 
répondait par un refus, « Voyons, disait-il, puisque je ne puis vous persuader, 
peut-être Apéga le fera-t-elle : c'était le nom de sa femme. » <7> A peine avait-il 
prononcé ces mots que la statue apparaissait. <8> Nabis, la prenant par la main, la 
faisait lever de son siège et saisir entre ses bras le rebelle, qu'il avait soin d'approcher 
peu à peu du sein de la statue. <9> Or ces bras et ces mains étaient couverts de clous 
cachés sous les vêtements; les mamelles en étaient aussi hérissées. <10> Quand donc 
il avait appliqué les mains du malheureux sur le dos d'Apéga, et que, par de secrets 
mécanismes, il l'étreignait contre sa poitrine, la victime consentait forcément à tout ce 
qu'il voulait. <11> Plusieurs citoyens qui avaient refusé de l'or perdirent ainsi la vie.

Trad. : Felix BOUCHOT, Polybe, Histoire générale. Paris, Charpentier, 1847            
 
Date : 02-02-2010

 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002