Extrait Grec |
οἴεται δὲ καὶ ἀλόγων ζῴων διαλέκτους εἶναι, ὧν τὰ ὁμογενῆ ἐπακούειν.
ἐλέφαντος γοῦν ἐμπεσόντος εἰς βόρβορον καὶ βοήσαντος παρών τις ἄλλος καὶ τὸ
συμβὰν θεωρήσας ὑποστρέψας μετ´ οὐ πολὺ ἄγει μεθ´ ἑαυτοῦ ἀγέλην
ἐλεφάντων καὶ σῴζει τὸν ἐμπεπτωκότα. φασὶ δὲ καὶ ἐν τῇ Λιβύῃ σκορπίον, ἐὰν
μὴ ἐφικνῆται παίειν τὸν ἄνθρωπον, ἀπιόντα μετὰ πλειόνων ἀναστρέφειν,
ἐξαρτώμενον δὲ θάτερον θατέρου ἁλύσεως δίκην, οὕτως δὴ φθάνειν
ἐπιχειροῦντα τῇ ἐπιβουλῇ,
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Traduction française |
Il [Platon] pense que les animaux même ont des dialectes particuliers, qui sont
compris par tous les individus d'une même espèce. C'est ainsi que lorsqu'un éléphant
tombe dans un marécage, et qu'il pousse des cris, quelqu'autre éléphant survient, et
voyant ce qui est arrivé, rebrousse chemin, et ramène peu après une troupe
d'éléphants avec le secours desquels il dégage celui qui s'était embourbé. On dit que
dans la Lybie, quand un scorpion voit un homme qu'il ne peut atteindre avec son
dard, il s'éloigne et revient avec d'autres scorpions, et que s'attachant l'un à l'autre en
forme de chaine, ils réussissent de la sorte dans les embûches qu'ils tendent.
Trad. : Antoine Eugène de Genoude, Les Pères de l'Église, t. V, Paris, 1839 |