Langue |
Grec |
Auteur |
Clément d'Alexandrie |
Références |
Le divin maître ou le Pédagogue, III, 3 |
Sujet |
A propos de la chevelure et des habitudes de vie des Gaulois et des Scythes |
Descripteurs |
Chevelure; Gaulois; Scythes; cheval; maison; parure; guerre; sang; nourriture; barbare; faim; char; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Clement_Alexandrie |
Extrait Grec |
Καὶ τῶν ἐθνῶν οἱ Κελτοὶ καὶ οἱ Σκύθαι κομῶσιν, ἀλλὰ οὐ κομμοῦνται· ἔχει τι
φοβερὸν τὸ εὔτριχον τοῦ βαρβάρου καὶ τὸ ξανθὸν αὐτοῦ πόλεμον ἀπειλεῖ·
συγγενές τι τὸ χρῶμα τῷ αἵματι. Μεμισήκατον ἄμφω τούτω τὼ βαρβάρω
τὴν τρυφήν· μάρτυρας ἐπιδείξονται σαφεῖς τὸ ῥηδίον ὁ Γερμανός, ὁ Σκύθης τὴν
ἅμαξαν. Ὀλιγωρεῖ δὲ ἔσθ´ ὅτε καὶ τῆς ἁμάξης ὁ Σκύθης—πλοῦτος εἶναι δοκεῖ τῷ
βαρβάρῳ τὸ μέγεθος αὐτῆς—καὶ καταλιπὼν τὴν τρυφὴν εὐτελὴς πολιτεύεται·
οἶκον αὐτάρκη καὶ τῆς ἁμάξης εὐζωνότερον, τὸν ἵππον, λαβὼν Σκύθης ἀνὴρ
ἀναβὰς φέρεται οἷ βούλεται· κάμνων δὲ ἄρα λιμῷ αἰτεῖ τὸν ἵππον τροφάς, ὃ δὲ
ὑπέχει τὰς φλέβας, καὶ ὃ κέκτηται μόνον, τῷ κυρίῳ τὸ αἷμα χορηγεῖ, καὶ τῷ
νομάδι ὁ ἵππος ὄχημα γίνεται καὶ τροφή.
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Traduction française |
Il est vrai aussi que, parmi les nations barbares, les Gaulois et les Scythes se plaisent à
faire croître leur chevelure et la conservent avec soin ; mais ce n'est point comme un
objet de vaine parure. Cette chevelure épaisse et rougeâtre qu'ils assemblent et
portent sur le devant de la tête, annonce la guerre par sa couleur farouche et
éclatante comme celle du sang. Ces deux peuples barbares ont une égale horreur du
luxe. Le fleuve glacé où le Germain se baigne et le char grossier qu'habite le Scythe en
sont d'irrécusables témoins. Le Scythe même quelquefois dédaigne d'habiter ses
chars. Son cheval lui sert de maison ; il y monte, et en un instant se transporte partout
où il lui prend envie d'aller. Un grand courage, une vie frugale sont ses uniques
richesses. Il ne sent pas d'impurs besoins qui lui en fassent désirer d'autres. Si une
faim dévorante le presse, il demande à son cheval de quoi l'apaiser ; il lui ouvre les
veines, et ce noble animal donne son sang pour ranimer et soutenir la vie de son
maître. Les chevaux de ces peuples nomades les portent et les nourrissent.
Trad. : M. de Genoude, Défense du Christianisme ... Deuxième série. Les oeuvres choisies de Saint Clément d'Alexandrie. Paris, de Perrodil, 1846
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Date : |
16-12-2009 |
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