Langue |
Grec |
Auteur |
Clément d'Alexandrie |
Références |
Le divin maître ou le Pédagogue, III, 3 |
Sujet |
Clément d'Alexandrie : La barbe est la marque distinctive de l'homme, dont elle indique la supériorité |
Descripteurs |
homme; femme; poils; barbe; supériorité; côte; chevelure; doux; poli; ornement; coq; poule; crinière; lions; vieillesse; gravité; respect; génération; enfants; Ève; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Clement_Alexandrie |
Extrait Grec |
Ὁ γὰρ θεὸς τὴν μὲν γυναῖκα λείαν ἠθέλησεν εἶναι, αὐτοφυεῖ τῇ κόμῃ
μόνῃ ὥσπερ ἵππον τῇ χαίτῃ γαυρουμένην, τὸν δὲ ἄνδρα καθάπερ τοὺς λέοντας
γενείοις κοσμήσας καὶ τοῖς λασίοις ἤνδρωσε στήθεσι· δεῖγμα τοῦτο ἀλκῆς καὶ
ἀρχῆς. Ταύτῃ καὶ τοὺς ἀλεκτρυόνας τοὺς ὑπερμαχοῦντας τῶν ὀρνίθων
καθάπερ κόρυσι τοῖς κόλλεσιν ἐκαλλώπισεν. Καὶ οὕτως περὶ πολλοῦ τὰς τρίχας
ταύτας ὁ θεὸς ἡγεῖται ὥστε ἅμα φρονήσει κελεύειν παραγίνεσθαι αὐτὰς τοῖς
ἀνδράσι, καὶ δὴ ἀγασθεὶς τῇ σεμνότητι τὸ βλοσυρὸν τοῦ θεάματος γεραρᾷ
τετίμηκεν πολιᾷ. Φρόνησις δὲ καὶ ἀκριβεῖς λογισμοὶ πολιοὶ συνέσει
συνακμάζουσι τῷ χρόνῳ, καὶ τὸ γῆρας ἐνισχύουσι τῷ τόνῳ τῆς πολυπειρίας,
ἄνθος ἀξιέραστον φρονήσεως σεμνῆς εἰς πίστιν εὔλογον προτείνοντες τὴν
πολιάν.
(3,3,19) Τοῦτο οὖν τοῦ ἀνδρὸς τὸ σύνθημα, τὸ γένειον, δι´ οὗ καταφαίνεται ὁ
ἀνήρ, πρεσβύτερόν ἐστι τῆς Εὔας καὶ σύμβολον τῆς κρείττονος φύσεως· τούτῳ
πρέπειν ἐδικαίωσε τὸ λάσιον ὁ θεός, καὶ διέσπειρεν παρὰ πᾶν τὸ σῶμα τοῦ
ἀνδρὸς τὰς τρίχας, τὸ δὲ ὅσον λεῖον αὐτοῦ καὶ μαλθακὸν ἀφείλετο τῆς πλευρᾶς
εἰς ὑποδοχὴν σπέρματος εὐαφῆ τὴν Εὔαν δημιουργήσας γυναῖκα βοηθὸν οὖσαν
γενέσεως καὶ οἰκουρίας.
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Traduction française |
Dieu a voulu que le corps de la femme fût doux et poli, et que sa longue chevelure,
qui flotte naturellement sur ses épaules, fût son seul ornement ; mais il a donné la
barbe à l'homme comme la crinière aux lions, et a couvert sa poitrine dun poil épais,
signe de force et de commandement. Il n'est point jusqu'au coq, à qui, pour le
distinguer des poules, il n'ait donné cette crête d'un rouge vif qui ressemble à un
casque guerrier. Dieu a voulu que la barbe se montrât chez l'homme en même temps
que la prudence, et qu'elle devînt blanche dans sa vieillesse, afm de répandre sur sa
figure un air de gravité majestueuse. Il a voulu qu'elle suivît dans ses
développements les développements de l'expérience, et qu'elle en fût comme un
éclatant témoignage, qui inspirât naturellement la confiance et le respect. La barbe est
plus ancienne qu'Eve ; elle est la marque distinctive de l'homme, dont elle indique la
supériorité. Le Créateur a trouvé juste de semer de poils tout le corps de l'homme, et
lui ôtant du côté tout ce qu'il y avait en lui de faible et de mou, il en a formé la
femme, de qui le corps plus tendre et plus délicat devait être propre aux fonctions
qu'elle a à remplir dans la génération et la conservation des enfants.
Trad. : M. de Genoude, Défense du Christianisme ... Deuxième série. Les oeuvres choisies de Saint Clément d'Alexandrie. Paris, de Perrodil, 1846
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Date : |
16-12-2009 |
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