Langue |
Grec |
Auteur |
Clément d'Alexandrie |
Références |
Le divin maître ou le Pédagogue, II, 11 |
Sujet |
Clément d'Alexandrie : Loin de nous les chaussures trompeuses ! |
Descripteurs |
chaussures; sandales; femmes; hommes; souliers; broderies d'or; pierreries; pantoufles; Athènes; Sicyone; Perse; Étrurie; pieds; voyage; bienséance; corruption; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Clement_Alexandrie |
Extrait Grec |
Παραπλήσιαι δὲ καὶ περὶ τὰς ὑποδέσεις εἰσὶν αἱ ἀλαζόνες τὴν πολλὴν βλακείαν
κἀνταῦθα ἐπιδεικνύμεναι. Αἰσχρὰ γοῦν ἀληθῶς «τὰ σανδάλια ἐκεῖνα, ἐφ´ οἷς
ἐστι τὰ χρυσᾶ ἄνθεμα», ἀλλὰ καὶ τοὺς ἥλους ἑλικοειδῶς τοῖς καττύμασιν
ἐγκατακρούειν ἀξιοῦσιν, πολλαὶ δὲ καὶ ἐρωτικοὺς ἀσπασμοὺς ἐγχαράττουσιν
αὐτοῖς, ὡς ἂν ἐκ τῆς ἐπιβάσεως ῥυθμίζουσαι τὴν γῆν, τὸ ἑταιρικὸν τοῦ
φρονήματος ἐκ τοῦ βαδίσματος ἐναποσφραγίσωνται. Χαίρειν οὖν ἐατέον τὰς
ἐπιχρύσους καὶ διαλίθους τῶν σανδαλίων ματαιοτεχνίας καὶ κρηπῖδας Ἀττικὰς
καὶ τὰς Σικυωνίας καὶ τοὺς κοθόρνους, Περσικάς τε καὶ Τυρρηνικάς,
προθεμένους δὲ καθὼς ἔθος τῇ ἀληθείᾳ ἡμῶν τὸν σκοπὸν τὸν ὀρθὸν τὸ κατὰ
φύσιν ἐκλέγειν χρή. Ἡ γὰρ χρῆσις τῶν ὑποδημάτων ἣ μὲν αὐτῶν εἰς σκέπην
ποδῶν, ἣ δὲ εἰς προφυλακὴν τῶν προσπταισμάτων καὶ τῶν ὀρειβατικῶν
τραχυτήτων τὸ πέλμα ποδὸς σῴζουσαν.
Γυναιξὶ μὲν οὖν τὸ λευκὸν ὑπόδημα συγχωρητέον, πλὴν εἰ μὴ ὁδεύοιεν, τότε δὲ
τῷ ἀλειπτῷ χρηστέον. Ἡλωμένων δὲ δέονται τῶν καττυμάτων αἱ ὁδεύουσαι.
Πλὴν τὰ πολλὰ ὑποδήμασι χρηστέον αὐταῖς· οὐ γὰρ ἁρμόζει γυμνὸν
ἐπιδείκνυσθαι τὸν πόδα· ἄλλως τε καὶ εὐολίσθητον εἰς βλάβην ἡ γυνή. Ἀνδρὶ δὲ
εὖ μάλα ἁρμόδιον ἀνυποδησία, πλὴν εἰ μὴ στρατεύοιτο. Καὶ γάρ πως ἐγγὺς τὸ
ὑποδεδέσθαι τῷ δεδέσθαι. Ἀσκητικώτατόν γέ τοι γυμνοῖς χρῆσθαι τοῖς ποσὶν καὶ
πρὸς ὑγείαν καὶ εὐκολίαν εὔθετον, ἔνθα μὴ ἀνάγκη τις διακωλύοι.
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Traduction française |
Les femmes vaines et orgueilleuses montrent leur molle délicatesse jusque dans leur
chaussure même. Leurs sandales sont enrichies de broderies d'or et relevées par des
clous de même métal. Plusieurs même y font graver des embrassements amoureux,
comme pour laisser sur la terre qu'elles foulent des traces de la corruption de leur
âme. Loin de nous ces trompeuses chaussures où brillent l'or et les pierreries, les
pantoufles d'Athènes et de Sicyone, les souliers de Perse et d'Étrurie! Il suffit que les
souliers remplissent bien l'usége naturel pour lequel ils ont été faits, c'est-à-dire de
couvrir les pieds, et de les défendre, en marchant, contre tout ce qui peut les blesser.
On accordera aux femmes des souliers blancs quand elles demeureront à la ville et
qu'elles ne feront point de voyages ; où, dans tes voyages, on a besoin de souliers
huilés et relevés de clous. Du reste, elles ne demeureront jamais les pieds nus, cela est
contraire à la bienséance, et peut être nuisible à la délicatesse de leurs sens, plus
facilement blessés que les nôtres. Quant aux hommes, il leur est honorable de ne
point se servir de souliers qui sont une espèce d'entrave et de liens ; c'est même un
exercice très utile pour la santé et pour la souplesse des membres que d'aller pieds
nus quand on le peut faire sans s'incommoder.
Trad. : M. de Genoude, Défense du Christianisme ... Deuxième série. Les oeuvres choisies de Saint Clément d'Alexandrie. Paris, de Perrodil, 1846
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Date : |
14-12-2009 |
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