Langue |
Grec |
Auteur |
Clément d'Alexandrie |
Références |
Le divin maître ou le Pédagogue, II, 10 |
Sujet |
Clément d'Alexandrie : Il est défendu aux femmes de montrer même le bout du pied, il faut encore qu'elles aient la tête voilée quand elles paraissent en public |
Descripteurs |
femme; voile; Tyr; Sidon; vêtements; honnêteté; Sparte; tête couverte; faiblesse des hommes; passion; étoffe; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Clement_Alexandrie |
Extrait Grec |
Οὐδὲ γὰρ ὑπὲρ γόνυ καθάπερ τὰς Λακαίνας φασὶ παρθένους ἐστολίσθαι
καλόν· οὐδὲν γὰρ μέρος ὁτιοῦν ἀπογυμνοῦσθαι γυναικὸς εὐπρεπές. Καίτοι
δυνατὸν ἀποφθέγξασθαι μάλα κοσμίως τὴν ἀστείαν ἐκείνην φωνὴν πρὸς τὸν
εἰπόντα· «Καλὸς ὁ πῆχυς», «Ἀλλ´ οὐ δημόσιος», καί· «Κνῆμαι καλαί», «Ἀλλὰ
μόνου», φάναι, «τοῦ ἀνδρὸς τοῦ ἐμοῦ», καί· «Πρόσωπον εὐπρεπές», «Ἀλλὰ μόνου
τοῦ γεγαμηκότος».
[2,10n] Ἐγὼ δὲ οὐδὲ τὴν αἰτίαν τῶν τοιούτων ἐπαίνων θέλω παρέχειν τὰς
σώφρονας τοῖς διὰ τῶν ἐπαίνων θηρωμένοις τὰ ἐπίψογα, καὶ οὐδ´ ὅτι γε
παραγυμνοῦν τὸ σφυρὸν κεκώλυται μόνον, ἐγκεκαλύφθαι δὲ καὶ τὴν κεφαλὴν
καὶ τὸ πρόσωπον ἐπεσκιάσθαι προστέτακται. Οὐ γὰρ ὅσιον εἶναι θήρατρον
ἀνθρώπων τὸ κάλλος τοῦ σώματος· οὐδὲ ἁλουργῷ παραπετάσματι χρωμένην
περίβλεπτον ἐθέλειν γίνεσθαι τὴν γυναῖκα εὔλογον. Εἴθε γὰρ καὶ τῆς ἐσθῆτος
οἷόν τε ἦν ἐξελεῖν τὴν πορφύραν, ὡς μὴ ἐπὶ τὸ πρόσωπον τῶν χρωμένων τοὺς
θεατὰς ἐπιστρέφειν· αἳ δὲ ὀλίγον κομιδῇ τὸ λοιπὸν τῆς ἀμπεχόνης ὑφαίνουσαι τὸ
πᾶν ἁλουργὲς εἰργάσαντο ἐκφλέγουσαι τὰς ῥᾳθυμίας, καὶ δῆτα αὐτὰς περὶ τὰς
μεμωρημένας ταύτας καὶ ἁβρὰς ἀλυούσας πορφύρας κατὰ τὸ ποιητικὸν δὴ
ἐκεῖνο «ἔλλαβε πορφύρεος θάνατος».
Διὰ ταύτην γοῦν τὴν πορφύραν ἡ Τύρος καὶ ἡ Σιδὼν καὶ τῆς Λακωνικῆς ἡ γείτων
τῆς θαλάσσης ποθεινόταται· ἀνάγονται δὲ εὖ μάλα καὶ οἱ βαφεῖς αὐτῶν καὶ οἱ
πορφυρευταὶ καὶ αὐτὰ τὰ κογχύλια διὰ τὸ αἷμα τούτων ἐξανθεῖν τὴν πορφύραν.
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Traduction française |
Il est contre l'honnêteté de porter des vêtements qui ne viennent que jusqu'aux
genoux, semblables à ceux des filles de Sparte ; car les femmes ne doivent laisser
découverte aucune partie de leur corps. Peut-être est-ce ici le cas de rappeler et de
louer la réponse que fit une femme à un homme qui lui disait, en la flattant : « Vous
avez de beaux bras. — Oui, dit-elle, mais ils ne sont pas exposés aux yeux du public;
—des jambes belles et faites au tour ; — mais elles ne sont que pour mon mari ; —
une figure charmante ; — j'en conviens, dit-elle encore, mais cette beauté est tout
entière pour l'homme dont je suis l'épouse. »
[2,10n] Je n'approuve pas, cependant, que d'honnêtes femmes se donnent occasion de
recevoir de semblables louanges de la part de ceux qui ne les leur donnent que dans
l'espoir de les séduire et de les déshonorer. Non seulement il leur est défendu de
montrer même le bout du pied, il faut encore qu'elles aient la tête voilée quand elles
paraissent en public ; car il leur est vraiment honteux que leur beauté serve de piège
à la faiblesse des hommes, ou de se servir d'un voile de pourpre pour mieux attirer
leurs regards. Plût à Dieu même que je pusse leur interdire entièrement tout usage de
cette couleur, et éloigner ainsi d'elle les yeux et l'attention de toutes ces femmes, qui,
dédaignant de faire leurs autres habits, se plaisent à travailler la pourpre, qui
enflamme leurs passions ; elles vivent et meurent au milieu de cette éclatante et vaine
couleur. Les rivages qui nous l'envoient, Tyr, Sidon et tout le pays voisin des mers de
Lacédémone, sont un objet de désir et d'envie ; les ouvriers qui la préparent et en
colorent les étoffes sont estimés au-dessus de tous les autres, et on regarde comme
hors de prix cette espèce de coquillage dont le sang la produit.
Trad. : M. de Genoude, Défense du Christianisme ... Deuxième série. Les oeuvres choisies de Saint Clément d'Alexandrie. Paris, de Perrodil, 1846
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Date : |
11-12-2009 |
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