Extrait Grec |
(1233b) Οἷον εἰ εἰς γάμον δαπανῶν τις τοῦ ἀγαπητοῦ, πλούσιος ὤν, δοκεῖ πρέπειν
ἑαυτῷ τοιαύτην κατασκευὴν οἷον ἀγαθοδαιμονιστὰς ἑστιῶντι, οὗτος μὲν
μικροπρεπής, ὁ δὲ τοιούτους (5) δεχόμενος ἐκείνως μὴ δόξης χάριν μηδὲ δι᾽
ἐξουσίαν ὅμοιος τῷ σαλάκωνι, ὁ δὲ κατ᾽ ἀξίαν καὶ ὡς ὁ λόγος, μεγαλοπρεπής· τὸ
γὰρ πρέπον κατ᾽ ἀξίαν ἐστίν· οὐθὲν γὰρ πρέπει τῶν παρὰ τὴν ἀξίαν. 4 Δεῖ δὲ
πρέπον εἶναι (καὶ γὰρ τοῦ πρέποντος κατ᾽ ἀξίαν καὶ πρέπον) καὶ περὶ ὃ (οἷον
περὶ οἰκέτου (10) γάμον ἕτερον τὸ πρέπον καὶ περὶ ἐρωμένου) καὶ αὐτῷ, εἴπερ
ἐπὶ τοσοῦτον ἢ τοιοῦτον, οἷον τὴν θεωρίαν οὐκ ᾤετο Θεμιστοκλεῖ πρέπειν, ἣν
ἐποιήσατο Ὀλυμπίαζε, διὰ τὴν προϋπάρξασαν ταπεινότητα, ἀλλὰ Κίμωνι.
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Traduction française |
Si quelqu'un de riche ne croit devoir faire, pour les frais de la noce de son fils unique,
que la dépense ordinaire des petites gens qui reçoivent leurs hôtes à la fortune du
pot, comme on dit, c'est un homme qui ne sait pas se respecter, et qui se montre
mesquin et petit. (5) Au contraire, celui qui reçoit des hôtes de ce genre avec tout
l'appareil d'une noce, sans que sa réputation ni sa dignité l'exigent, peut à bon droit
paraître un prodigue. Mais celui qui dans ce cas fait les choses comme il convient à sa
position, et comme le veut la raison, est un magnifique. La convenance se mesure à la
situation ; et tout ce qui choque ce rapport cesse d'être convenable. 4 Il faut avant
tout que la dépense soit convenable, pour qu'il y ait magnificence. Il faut observer et
toutes les convenances de sa position personnelle, et toutes les convenances de la
chose qu'on doit faire. Le convenable n'est pas le même apparemment pour le
mariage d'un esclave, (10) ou pour le mariage d'une personne qu'on aime. Le
convenable varie également avec la personne, selon qu'elle fait uniquement ce qu'il
faut, soit en quantité, soit en qualité ; et l'on n'avait pas tort de trouver que la Théorie
envoyée à Olympie par Thémistocle ne convenait pas à son obscurité antérieure, et
qu'elle eût convenu bien mieux à l'opulence de Cimon.
Trad. : J. Barthélémy Saint Hilaire, La Morale d'Aristote. Tome III. Paris, Durand, 1866
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