Langue |
Grec |
Auteur |
Aristote |
Références |
Lettre d'Aristote à Alexandre sur le monde, IV |
Sujet |
La vue est plus rapide que l'ouïe |
Descripteurs |
vue; ouïe; tonnerre; foudre; orage; vent; éclair; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Aristote |
Extrait Grec |
Εἰληθὲν δὲ πνεῦμα ἐν νέφει παχεῖ τε καὶ νοτερῷ, καὶ ἐξωσθὲν δι´ αὐτοῦ, βιαίως
ῥηγνύον τὰ συνεχῆ πιλήματα τοῦ νέφους, βρόμον καὶ πάταγον μέγαν
ἀπειργάσατο, ὃς βροντὴ λέγεται, ὥσπερ ἐν ὕδατι πνεῦμα σφοδρῶς ἐλαυνόμενον.
Κατὰ δὲ τὴν τοῦ νέφους ἔκρηξιν πυρωθὲν τὸ πνεῦμα καὶ λάμψαν ἀστραπὴ
λέγεται· ὃ δὴ πρότερον τῆς βροντῆς προσέπεσεν, ὕστερον γενόμενον, ἐπεὶ τὸ
ἀκουστὸν ὑπὸ τοῦ ὁρατοῦ πέφυκε φθάνεσθαι, τοῦ μὲν καὶ πόρρωθεν ὁρωμένου,
τοῦ δὲ ἐπειδὰν ἐμπελάσῃ τῇ ἀκοῇ, καὶ μάλιστα ὅταν τὸ μὲν τάχιστον ᾖ τῶν
ὄντων, λέγω δὲ τὸ πυρῶδες, τὸ δὲ ἧττον ταχύ, ἀερῶδες ὄν, ἐν τῇ πλήξει πρὸς
ἀκοὴν ἀφικνούμενον.
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Traduction française |
Le vent qui, enfermé dans un nuage épais chargé d'eau, en rompt avec bruit et fracas
les parties condensées, s'appelle tonnerre. On en voit l'image lorsqu'on souffle avec
violence dans l'eau ; et lorsque ce vent ou esprit s'enflamme et brille dans le
brisement de la nuée, c'est l'éclair. Nous voyons l'éclair avant d'entendre le tonnerre,
quoique le tonnerre le précède, parce que la vue est plus rapide que l'ouïe ; on voit la
lumière dans l'éloignement, et on n'entend le son que quand il touche l'organe ; l'un
tenant du feu, qui est le plus vite de tous les éléments, l'autre de l'air, qui n'arrive à
l'oreille que par la percussion communiquée.
Trad. : J. Barthélémy Saint Hilaire, La Météorologie d'Aristote. Traité du monde. Paris, Ladrange - Durand, 1868
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Date : |
04-11-2009 |
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