Traduction française |
Les hommes meurent, leur gloire seule leur survit, et quand le héros n'est plus, les
orateurs et les poètes redisent ce qu'il fut pendant sa vie. Ainsi la vertu bienfaisante
de Crésus ne périra jamais, tandis que la postérité aura toujours en horreur la
mémoire de Phalaris, qui brûlait inhumainement les hommes dans son taureau
d'airain ; jamais son exécrable nom ne retentira dans les assemblées où la jeunesse
marie sa voix aux doux sons de la lyre.
Trad. : Ernest FALCONNET, Les petits poèmes grecs. Paris, Société du Panthéon littéraire, 1842 |