Langue |
Grec |
Auteur |
Eschyle |
Références |
Les Perses, vers 407 - 428 |
Sujet |
La bataille de Salamine entre les flottes Grecques et Perses |
Descripteurs |
Salamine; bataille; flottes; grecs; Perses; mer; vaisseau; cadavre; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Eschyle |
Extrait Grec |
407 ... κοὐκέτ´ ἦν μέλλειν ἀκμή.
408 εὐθὺς δὲ ναῦς ἐν νηὶ χαλκήρη στόλον
409 ἔπαισεν· ἦρξε δ´ ἐμβολῆς Ἑλληνικὴ
410 ναῦς, κἀποθραύει πάντα Φοινίσσης νεὼς
411 κόρυμβ´, ἐπ´ ἄλλην δ´ ἄλλος ηὔθυνεν δόρυ.
412 τὰ πρῶτα μέν νυν ῥεῦμα Περσικοῦ στρατοῦ
413 ἀντεῖχεν· ὡς δὲ πλῆθος ἐν στενῷ νεῶν
414 ἤθροιστ´, ἀρωγὴ δ´ οὔτις ἀλλήλοις παρῆν,
415 αὐτοὶ δ´ ὑπ´ αὐτῶν ἐμβόλοις χαλκοστόμοις
416 παίοντ´, ἔθραυον πάντα κωπήρη στόλον,
417 Ἑλληνικαί τε νῆες οὐκ ἀφρασμόνως
418 κύκλῳ πέριξ ἔθεινον, ὑπτιοῦτο δὲ
419 σκάφη νεῶν, θάλασσα δ´ οὐκέτ´ ἦν ἰδεῖν,
420 ναυαγίων πλήθουσα καὶ φόνου βροτῶν,
421 ἀκταὶ δὲ νεκρῶν χοιράδες τ´ ἐπλήθυον.
422 φυγῇ δ´ ἀκόσμως πᾶσα ναῦς ἠρέσσετο,
423 ὅσαιπερ ἦσαν βαρβάρου στρατεύματος.
424 τοὶ δ´ ὥστε θύννους ἤ τιν´ ἰχθύων βόλον
425 ἀγαῖσι κωπῶν θραύμασίν τ´ ἐρειπίων
426 ἔπαιον, ἐρράχιζον· οἰμωγὴ δ´ ὁμοῦ
427 κωκύμασιν κατεῖχε πελαγίαν ἅλα,
428 ἕως κελαινῆς νυκτὸς ὄμμ´ ἀφείλετο. |
Traduction française |
La bataille allait s'engager. Déjà les proues d'airain se heurtent contre les proues : un
vaisseau grec a commencé le choc; il fracasse les agrès d'un vaisseau phénicien.
Ennemi contre ennemi les deux flottes s'élancent. Au premier effort, le torrent de
l'armée des Perses ne recula pas. Mais bientôt, entassés dans un espace resserré, nos
innombrables navires s'embarrassent les uns aux autres, s'entrechoquent
mutuellement de leurs becs d'airain : des rangs de rames entiers sont fracassés.
Cependant la flotte grecque, par une manœuvre habile, forme cercle alentour, et
porte de toutes parts ses coups. Nos vaisseaux sont culbutés; la mer disparaît sous un
amas de débris flottants et de morts; les rivages, les écueils se couvrent de cadavres.
Tous les navires de la flotte des Barbares ramaient pour fuir en désordre : comme des
thons, comme des poissons qu'on vient de prendre au filet, à coups de tronçons de
rames, de débris de madriers, on écrase les Perses, on les met en lambeaux. La mer
résonne au loin de gémissements, de voix lamentables. Enfin la nuit montra sa
sombre face, et nous déroba au vainqueur.
Trad. : Alexis PIERRON, Le Théâtre d'Eschyle. Paris, Charpentier, 1870. |
Date : |
12-10-2009 |
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