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Langue Grec
Auteur Euripide
Références Hécube, vers 273-295
Sujet Hécube implore Ulysse : Autrefois, j'étais; maintenant, je ne suis plus
Descripteurs Hécube; Ulysse; Troie; Polyxène;
Hypertexte http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Euripide
Extrait Grec
273 … ἥψω τῆς ἐμῆς, ὡς φήις, χερὸς
274 καὶ τῆσδε γραίας προσπίτνων παρηίδος·
275 ἀνθάπτομαί σου τῶνδε τῶν αὐτῶν ἐγὼ
276 χάριν τ´ ἀπαιτῶ τὴν τόθ´ ἱκετεύω τέ σε,
277 μή μου τὸ τέκνον ἐκ χερῶν ἀποσπάσηις
278 μηδὲ κτάνητε· τῶν τεθνηκότων ἅλις.
279 ταύτηι γέγηθα κἀπιλήθομαι κακῶν·
280 ἥδ´ ἀντὶ πολλῶν ἐστί μοι παραψυχή,
281 πόλις, τιθήνη, βάκτρον, ἡγεμὼν ὁδοῦ.
282 οὐ τοὺς κρατοῦντας χρὴ κρατεῖν ἃ μὴ χρεὼν
283 οὐδ´ εὐτυχοῦντας εὖ δοκεῖν πράξειν ἀεί·
284 κἀγὼ γὰρ ἦ ποτ´ ἀλλὰ νῦν οὐκ εἴμ´ ἔτι, 
285 τὸν πάντα δ´ ὄλβον ἦμαρ ἕν μ´ ἀφείλετο.
286 ἀλλ´, ὦ φίλον γένειον, αἰδέσθητί με,
287 οἴκτιρον· ἐλθὼν δ´ εἰς Ἀχαιικὸν στρατὸν
288 παρηγόρησον ὡς ἀποκτείνειν φθόνος
289 γυναῖκας, ἃς τὸ πρῶτον οὐκ ἐκτείνατε
290 βωμῶν ἀποσπάσαντες ἀλλ´ ὠικτίρατε.
291 νόμος δ´ ἐν ὑμῖν τοῖς τ´ ἐλευθέροις ἴσος
292 καὶ τοῖσι δούλοις αἵματος κεῖται πέρι.
293 τὸ δ´ ἀξίωμα, κἂν κακῶς λέγηις, τὸ σὸν
294 πείσει· λόγος γὰρ ἔκ τ´ ἀδοξούντων ἰὼν
295 κἀκ τῶν δοκούντων αὑτὸς οὐ ταὐτὸν σθένει.
 
Traduction française
Tu [Ulysse] prenais ma main [d’Hécube] , dis-tu, tu étais à mes pieds dans la posture 
d'un suppliant ;eh bien, c'est moi qui embrasse ici les tiens; c'est moi qui te supplie, et 
qui implore de toi la grâce que tu me demandais alors. N'arrache point ma fille de 
mes bras, ne la faites point périr ; c'est bien assez de morts. Par elle j'ai encore 
quelque joie, et j'oublie mes malheurs ; seule elle adoucit le regret de tant de pertes 
cruelles ; elle est ma patrie, ma nourrice, mon guide, l'appui de ma vieillesse. Il ne 
faut pas que les souverains donnent des ordres injustes; qu'ils ne pensent pas que 
leur prospérité soit inaltérable. Moi-même j'étais autrefois ; à présent je ne suis plus. 
Tout mon bonheur, un jour me l'a ravi. O toi que je supplie, respecte ma vieillesse, 
aie pitié de moi : retourne vers l'armée des Grecs, représente-leur combien il est 
odieux d'égorger des femmes que vous avez épargnées d'abord, en les arrachant au 
pied des autels, et dont vous avez eu pitié. Chez vous, la loi qui punit le meurtre est 
égale pour l'homme libre et pour l'esclave. Lors même que I'éloquence te manquerait, 
ton autorité entraînera les suffrages : le même discours dans la bouche d'un homme 
obscur, ou dans celle d'un homme respecté, a une valeur bien différente.

Trad. : M. ARTAUD, Tragédies d'Euripide. Paris, Charpentier, 1842 
Date : 28-09-2009

 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002