Extrait Grec |
καὶ ὁ Ξενοφῶν εἶπε· Σκέψαι τοίνυν, εἴπερ νυκτὸς πορευσόμεθα, εἰ ὁ Ἑλληνικὸς
νόμος κάλλιον ἔχει· μεθ´ ἡμέραν μὲν γὰρ ἐν ταῖς πορείαις ἡγεῖται τοῦ
στρατεύματος ὁποῖον ἂν ἀεὶ πρὸς τὴν χώραν συμφέρῃ, ἐάν τε ὁπλιτικὸν ἐάν τε
πελταστικὸν ἐάν τε ἱππικόν· νύκτωρ δὲ νόμος τοῖς Ἕλλησιν ἡγεῖσθαί ἐστι τὸ
βραδύτατον· οὕτω γὰρ ἥκιστα διασπᾶται τὰ στρατεύματα καὶ ἥκιστα
λανθάνουσιν ἀποδιδράσκοντες ἀλλήλους· οἱ δὲ διασπασθέντες πολλάκις
καὶ περιπίπτουσιν ἀλλήλοις καὶ ἀγνοοῦντες κακῶς ποιοῦσι καὶ πάσχουσιν.
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Traduction française |
Xénophon lui répondit : « Puisqu'il faut marcher de nuit, considérez si l'usage des
Grecs ne vaudrait pas mieux que le vôtre. De jour, c'est la nature du pays qui décide
du genre des troupes qui font la tête de la colonne ; tantôt c'est l'infanterie, tantôt ta
cavalerie. Mais de nuit, notre règle est que les troupes les plus pesantes soient en
avant. Par-là, il est rare que l'armée se sépare ; on n'est guère exposé à se trouver les
uns loin des autres sans le savoir. Souvent des troupes qui se sont ainsi divisées dans
l'obscurité, tombent ensuite les unes sur les autres, ne se reconnaissent point, et se
font réciproquement beaucoup de mal. »
Trad. : Julien Weill sous la direction de Théodore Reinach, Membre de l’Institut. Ernest Leroux, éditeur - Paris, 1900 |