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Langue Grec
Auteur Hippocrate
Références De la maladie sacrée, XIV
Sujet Pour Hippocrate toutes nos sensations, tous nos sentiments proviennent du cerveau
Descripteurs Hippocrate; sensations; sentiments; cerveau; plaisirs; peines; laid; beau; folie; fou; crainte; angoisse;
Hypertexte http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Hippocrate
Extrait Grec
Εἰδέναι δὲ χρὴ τοὺς ἀνθρώπους, ὅτι ἐξ οὐδενὸς ἡμῖν αἱ ἡδοναὶ γίνονται καὶ αἱ 
εὐφροσύναι καὶ γέλωτες καὶ παιδιαὶ ἢ ἐντεῦθεν, καὶ λῦπαι καὶ ἀνίαι καὶ 
δυσφροσύναι καὶ κλαυθμοί. Καὶ τούτῳ φρονεῦμεν μάλιστα καὶ νοεῦμεν καὶ 
βλέπομεν καὶ ἀκούομεν καὶ γινώσκομεν τά τε αἰσχρὰ καὶ τὰ καλὰ καὶ τὰ κακὰ 
καὶ ἀγαθὰ καὶ ἡδέα καὶ ἀηδέα, τὰ μὲν νόμῳ διακρίνοντες, τὰ δὲ τῷ ξυμφέροντι 
αἰσθανόμενοι, τῷ δὲ καὶ τὰς ἡδονὰς καὶ τὰς ἀηδίας τοῖσι καιροῖσι 
διαγινώσκοντες, καὶ οὐ ταὐτὰ ἀρέσκει ἡμῖν. Τῷ δὲ αὐτῷ τούτῳ καὶ μαινόμεθα καὶ 
παραφρονέομεν, καὶ δείματα καὶ φόβοι παρίστανται ἡμῖν τὰ μὲν νύκτωρ, τὰ δὲ 
μεθ´ ἡμέρην, καὶ ἐνύπνια καὶ πλάνοι ἄκαιροι, καὶ φροντίδες οὐχ ἱκνεύμεναι, καὶ 
ἀγνωσίη τῶν καθεστεώτων καὶ ἀηθίη καὶ ἀπειρίη. Καὶ ταῦτα πάσχομεν ἀπὸ τοῦ 
ἐγκεφάλου πάντα, ὅταν οὗτος μὴ ὑγιαίνῃ, ἀλλ´ ἢ θερμότερος τῆς φύσιος γένηται 
ἢ ψυχρότερος ἢ ὑγρότερος ἢ ξηρότερος, ἤ τι ἄλλο πεπόνθῃ πάθος παρὰ τὴν 
φύσιν ὃ μὴ ἐώθει. Καὶ μαινόμεθα μὲν ὑπὸ ὑγρότητος· ὁκόταν γὰρ ὑγρότερος τῆς 
φύσιος ἔῃ, ἀνάγκη κινέεσθαι, κινευμένου δὲ μήτε τὴν ὄψιν ἀτρεμίζειν μήτε τὴν 
ἀκοὴν, ἀλλ´ ἄλλοτε ἄλλο ὁρᾷν καὶ ἀκούειν, τήν τε γλῶσσαν τοιαῦτα 
διαλέγεσθαι οἷα ἂν βλέπῃ τε καὶ ἀκούῃ ἑκάστοτε· ὁκόσον δ´ ἂν ἀτρεμήσῃ ὁ 
ἐγκέφαλος χρόνον, τοσοῦτον καὶ φρονέει ὁ ἄνθρωπος.
 
Traduction française
 Il faut savoir que, d'une part, les plaisirs, les joies, les ris et les jeux, d'autre part, les 
chagrins, les peines, les mécontentements et les plaintes ne nous proviennent que de 
là (du cerveau). C'est par là surtout que nous pensons, comprenons, voyons, 
entendons, que nous connaissons le laid et le beau, le mal et le bien, l'agréable et le 
désagréable, soit que nous distinguions ces choses par les conventions d'usage, soit 
que nous les reconnaissions par l'utilité qu'elles nous procurent, ressentant, dans 
cette utilité même, le plaisir et le déplaisir, suivant les opportunités, les mêmes objets 
ne nous plaisant pas. C'est encore par là que nous sommes fous, que nous délirons, 
que des craintes et des terreurs nous assiégent, soit la nuit, soit après la venue du 
jour, des songes, des erreurs inopportunes, des soucis sans motifs, l'ignorance du 
présent, l'inhabitude, l'inexpérience. Tout cela, nous l'éprouvons par le cerveau 
quand il n'est pas sain, c'est-à-dire quand il est trop chaud, ou trop froid, ou trop 
humide, ou trop sec, ou quand il a éprouvé quelque autre lésion contre nature à 
laquelle il n'est pas habitué. La folie provient de son humidité; en effet, devenu trop 
humide, il se meut nécessairement; se mouvant, ni la vue, ni l'ouïe ne sont sûres, le 
patient voit et entend tantôt une chose tantôt une autre; la langue exprime ce qu'il 
voit et entend. Mais, tout le temps que le cerveau est dans le repos, l'homme a sa 
connaissance.

Trad. : E. LITTRÉ, Oeuvres complètes d'Hippocrate, tome II; Paris, Baillière, 1840   
Date : 02-09-2009

 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002