Itinera Electronica - Hodoi Elektronikai

base de données : Fiches de lecture


  Accueil     Liste des fiches     Recherche     Fiche de lecture     Administration  

Langue Grec
Auteur Hippocrate
Références De la maladie sacrée, VII
Sujet Hippocrate décrit les symptômes d'une crise épileptique
Descripteurs Hippocrate; épilepsie; crise; souffle; air; cerveua; veines; voix; respiration; bouche; narine; intelligence; mouvement; connaissance; phlegme; spasme; mort;
Hypertexte http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Hippocrate
Extrait Grec
ἄφωνος μέν ἐστιν ὁκόταν ἐξαίφνης τὸ φλέγμα ἐπικατελθὸν ἐς τὰς φλέβας 
ἀποκλείσῃ τὸν ἠέρα καὶ μὴ παραδέχηται μήτε ἐς τὸν ἐγκέφαλον μήτε ἐς
τὰς φλέβας τὰς κοίλας μήτε ἐς τὰς κοιλίας, ἀλλ´ ἐπιλάβῃ τὴν ἀναπνοήν· ὅταν  γὰρ λάβῃ 
ἄνθρωπος κατὰ τὸ στόμα καὶ τοὺς μυκτῆρας τὸ πνεῦμα, πρῶτον μὲν ἐς 
τὸν ἐγκέφαλον ἔρχεται, ἔπειτα δὲ ἐς τὴν κοιλίην τὸ πλεῖστον μέρος, τὸ δὲ ἐπὶ τὸν 
πλεύμονα, τὸ δὲ ἐπὶ τὰς φλέβας. Ἐκ τουτέων δὲ σκίδναται ἐς τὰ λοιπὰ μέρεα 
κατὰ τὰς φλέβας· καὶ ὅσον μὲν ἐς τὴν κοιλίην ἔρχεται, τοῦτο μὲν τὴν κοιλίην
διαψύχει, καὶ ἄλλο τι οὐδὲν ξυμβάλλεται· ὁ δ´ ἐς τὸν πλεύμονά τε καὶ τὰς φλέβας 
ἀὴρ ξυμβάλλεται ἐς τὰς κοιλίας ἐσιὼν καὶ ἐς τὸν ἐγκέφαλον, καὶ οὕτω τὴν 
φρόνησιν καὶ τὴν κίνησιν τοῖσι μέλεσι παρέχει, ὥστε, ἐπειδὰν ἀποκλεισθῶσιν αἱ 
φλέβες τοῦ ἠέρος ὑπὸ τοῦ φλέγματος καὶ μὴ παραδέχωνται, ἄφωνον καθιστᾶσι 
καὶ ἄφρονα τὸν ἄνθρωπον. Αἱ δὲ χεῖρες ἀκρατέες γίνονται καὶ σπῶνται, τοῦ 
αἵματος ἀτρεμίσαντος καὶ μὴ διαχεομένου ὥσπερ εἰώθει. Καὶ οἱ ὀφθαλμοὶ 
διαστρέφονται, τῶν φλεβίων ἀποκλειομένων τοῦ ἠέρος καὶ σφυζόντων. Ἀφρὸς
δὲ ἐκ τοῦ στόματος προέρχεται ἐκ τοῦ πλεύμονος· ὅταν γὰρ τὸ πνεῦμα μὴ ἐσίῃ ἐς 
αὐτὸν, ἀφρέει καὶ ἀναβλύει ὥσπερ ἀποθνήσκων. Ἡ δὲ κόπρος ὑπέρχεται ὑπὸ 
βίης πνιγομένου· πνίγεται δὲ τοῦ ἥπατος  καὶ τῆς κοιλίης ἄνω πρὸς τὰς φρένας 
προσπεπτωκότων καὶ τοῦ στομάχου τῆς γαστρὸς ἀπειλημμένου· προσπίπτει δὲ 
ὁκόταν τὸ πνεῦμα μὴ ἐσίῃ ἐς τὸ στόμα ὅσον εἰώθει. Λακτίζει δὲ τοῖσι ποσὶν,
ὁκόταν ὁ ἀὴρ ἀποκλεισθῇ ἐν τοῖσι μέλεσι καὶ μὴ οἷός τε ἔῃ διεκδῦναι ἔξω ὑπὸ τοῦ 
φλέγματος· ἀΐσσων δὲ διὰ τοῦ αἵματος ἄνω καὶ κάτω σπασμὸν ἐμποιέει καὶ 
ὀδύνην, διὸ λακτίζει. Ταῦτα δὲ πάσχει πάντα, ὁκόταν τὸ φλέγμα ψυχρὸν 
παραῤῥυῇ ἐς τὸ αἷμα θερμὸν ἐόν·ἀποψύχει γὰρ καὶ ἵστησι τὸ αἷμα· κἢν μὲν τὸ 
ῥεῦμα πουλὺ ἔῃ καὶ παχὺ, αὐτίκα ἀποκτείνει· κρατέει γὰρ τοῦ αἵματος τῷ ψύχει 
καὶ πήγνυσιν· ἢν δὲ ἔλασσον ἔῃ, τὸ μὲν παραυτίκα κρατέει ἀποφράξαν τὴν 
ἀναπνοήν· ἔπειτα τῷ χρόνῳ ὁκόταν σκεδασθῇ κατὰ τὰς φλέβας καὶ μιγῇ τῷ 
αἵματι πολλῷ ἐόντι καὶ θερμῷ, ἢν κρατηθῇ οὕτως, ἐδέξαντο τὸν ἠέρα αἱ φλέβες, 
καὶ ἐφρόνησαν.
 
Traduction française
Le sujet perd la voix parce que le phlegme, descendant tout à coup dans les veines, 
intercepte l'air, qui n'est plus reçu ni dans le cerveau, ni dans les veines caves, ni dans 
les cavités, la respiration étant interceptée. En effet, quand on aspire le souffle par la 
bouche et les narines, ce souffle va d'abord au cerveau ; puis la plus grande partie va 
dans le ventre, et le reste dans le poumon et dans les veines; de là il se répand, par les 
veines, dans les autres parties. La portion qui va dans le ventre rafraîchit le ventre 
et n'a pas d'autre usage. Mais l'air qui va dans le poumon et dans les veines, 
s'introduisant dans les cavités et dans le cerveau, concourt et produit ainsi 
l'intelligence, et, dans les membres, le mouvement. De la sorte, quand par le phlegme 
l'air est exclu des veines, qui ne le reçoivent plus, le patient perd la voix et la 
connaissance. Les mains deviennent impuissantes et se tordent, vu que le sang 
demeure immobile et ne se répand pas comme à son ordinaire. Les yeux divergent 
parce que les veines ne reçoivent plus l'air et battent. L'écume qui sort de la bouche 
provient du poumon ; car, l'air n'y pénétrant pas, cet organe jette de l'écume et 
bouillone comme si la mort approchait. Les excréments sortent par la force de la 
suffocation, suffocation qui est le résultat de la pression du foie et du ventre en haut 
contre le diaphragme et du resserrement du conduit (oesophage) de l'estomac. Cette 
pression survient quand le souffle n'entre pas dans la bouche comme à l'ordinaire. Le 
malade frappe des pieds parce que l'air est intercepté dans les membres et ne peut 
s'en dégager à cause du phlegme. L'air, s'agitant en haut et en bas dans le sang, cause 
spasme et douleur; de là les coups de pieds. Tous ces accidents s'offrent à la fois 
quand le phlegme froid coule dans le sang, qui est chaud ; il le refroidit et l'arrête. Si 
le flux est abondant et épais, la mort est immédiate, car il triomphe du sang par le 
froid et le coagule; s'il est moindre, dans le moment il a le dessus, interceptant 
la respiration ; puis, au bout de quelque temps, s'étant répandu dans les veines et 
mêlé au sang, qui est abondant et chaud, il a le dessous, les veines admettent l'air et 
la connaissance revient.

Trad. : E. LITTRÉ, Oeuvres complètes d'Hippocrate, tome II; Paris, Baillière, 1840   
Date : 02-09-2009

 
UCL | FLTR | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/02/2002