Extrait Grec |
ἐκ τούτων ἄν τις κατανοήσειεν, ὅσα καὶ πηλίκα τολμῶσιν ἄνθρωποι πλεονεξίας
ἕνεκα καὶ ἀρχῆς καὶ τοῦ μηδενὶ τούτων παραχωρῆσαι: κτήσασθαι γὰρ αὐτὰ
ποθοῦντες διὰ μυρίων κακῶν λαμβάνουσι, καὶ δείσαντες ἀποβαλεῖν πολλῷ
χείροσι τὸ βέβαιον αὑτοῖς τῆς παραμονῆς περιποιοῦσιν, <38> ὡς οὐχ ὁμοίου
δεινοῦ τυγχάνοντος πορίσασθαι τηλικοῦτον μέγεθος ἐξουσίας, καὶ συνήθη
τοῖς ἀπ' αὐτῆς ἀγαθοῖς γενόμενον ἔπειτ' αὐτὴν ἀπολέσαι, τούτου δὲ ὑπερβολὴν
ἔχοντος συμφορᾶς. καὶ διὰ τοῦτο χαλεπώτερα μηχανῶνται καὶ τολμῶσιν ἐν
φόβῳ ἔργα πάντες τοῦτ' ἀποβαλεῖν γενόμενοι.
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Traduction française |
On peut juger par cet exemple à quel degré d’audace en arrivent les hommes par
amour des richesses et du pouvoir et pour ne les céder à personne. Pour élever leur
fortune, leur passion leur fait commettre tous les crimes : craignent-ils de la perdre,
ils font bien pis encore pour s’en assurer la conservation, estimant moins dur de ne
pas parvenir à une si haute puissance que de la perdre, une fois accoutumés aux
avantages qu’elle procure. Et comme c’est là à leurs yeux le pire malheur, voilà
pourquoi tous ceux qui ont à redouter une disgrâce ne reculent pas devant les
machinations et les tentatives les plus criminelles.
Trad. : René HARMAND, Flavus Josèphe, oeuvres complètes; traduction sous la direction de Th. REINACH, ... Paris, E. Leroux, 1900-1932 (Publications de la Société des études juives).
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