Extrait Grec |
ἐγὼ δὲ καὶ τὸν τρόπον τῆς συλλήψεως τῶν ἀνδρῶν ἱστορίας ἄξιον εἶναι νομίσας
ἔκρινα μὴ παρελθεῖν, ἐνθυμούμενος ὅτι τοῖς ἀναγινώσκουσι τὰς ἱστορίας οὐχ
ἱκανόν ἐστιν εἰς ὠφέλειαν τὸ τέλος αὐτὸ τῶν πραχθέντων ἀκοῦσαι,
ἀπαιτεῖ δ´ ἕκαστος καὶ τὰς αἰτίας ἱστορῆσαι τῶν γινομένων καὶ τοὺς
τρόπους τῶν πράξεων καὶ τὰς διανοίας τῶν πραξάντων καὶ τὰ παρὰ τοῦ
δαιμονίου συγκυρήσαντα, καὶ μηδενὸς ἀνήκοος γενέσθαι τῶν πεφυκότων
τοῖς πράγμασι παρακολουθεῖν· τοῖς δὲ πολιτικοῖς καὶ πάνυ ἀναγκαίαν
ὑπάρχουσαν ὁρῶν τὴν τούτων μάθησιν, ἵνα παραδείγμασιν ἔχοιεν πρὸς τὰ
συμβαίνοντα χρῆσθαι.
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Traduction française |
Pour moi [Denys d’Halicarnasse] , je crois que les voies dont il [le consul] se servit
pour les [conjurés] faire prendre, méritent bien d'être connues ; et je ne puis me
résoudre à les passer sous silence : persuadé que ceux qui lisent l'histoire, n'en
retirent pas assez d'utilité si on ne leur apprend qu'en gros les divers événements ;
que tous les lecteurs demandent qu'on leur en explique aussi les causes, les
moyens dont on s'est servi, le dessein de ceux qui ont formé une entreprise, le succès
qu'elle a eu, avec toutes les circonstances qui accompagnent ordinairement une
action ; et que la connaissance de ces choses est entièrement nécessaire à ceux qui
gouvernent, pour leur fournir des exemples qu'ils puissent suivre dans l'occasion.
Trad. : M. BELLANGER, Les Antiquités romaines de Denys d'Halicarnasse. Tome I. Paris, Lottin, 1723 |