Extrait Grec |
Ἕρμιππος δέ φησι Πάνθειάν τινα Ἀκραγαντίνην ἀπηλπισμένην ὑπὸ τῶν ἰατρῶν
θεραπεῦσαι αὐτὸν καὶ διὰ τοῦτο τὴν θυσίαν ἐπιτελεῖν· τοὺς δὲ κληθέντας εἶναι
πρὸς τοὺς ὀγδοήκοντα. Ἱππόβοτος δέ φησιν ἐξαναστάντα αὐτὸν ὡδευκέναι ὡς
ἐπὶ τὴν Αἴτνην, εἶτα παραγενόμενον ἐπὶ τοὺς κρατῆρας τοῦ πυρὸς ἐναλέσθαι καὶ
ἀφανισθῆναι, βουλόμενον τὴν περὶ αὑτοῦ φήμην βεβαιῶσαι ὅτι γεγόνοι θεός,
ὕστερον δὲ γνωσθῆναι, ἀναρριπισθείσης αὐτοῦ μιᾶς τῶν κρηπίδων· χαλκᾶς γὰρ
εἴθιστο ὑποδεῖσθαι.
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Traduction française |
Hermippe contredit Héraclide, en ce que le sacrifice fut offert à l'occasion d'une
femme d'Agrigente nommée Panthée, qu'Empédocle avait guérie, quoique
abandonnée des médecins : à quoi il ajoute que le nombre de ceux qu'il avait invités
se montait à près de quatre-vingts personnes. Hippobote raconte qu'à son réveil
Empédocle prit le chemin du mont Etna, qu'il se précipita dans les ouvertures de
cette montagne, et disparut ainsi, dans le dessein de confirmer par là le bruit de son
apothéose ; mais que la chose se découvrit par une sandale, travaillée avec de l'airain,
que le volcan rejeta en vomissant des flammes, et que l'on reconnut être une des
siennes, telles qu'il avait coutume d'en porter.
Trad. : Vies des plus illustres philosophes de l'Antiquité de Diogène Laërce. Paris, Lefèvre, 1840 |