Langue |
Grec |
Auteur |
Jean Chrysostome |
Références |
Apologie de la vie monastique, II, 2 |
Sujet |
A propos d'une conversion à la François d'Assise |
Descripteurs |
roi; riche; fils; beauté; délices; honneurs; carrière; vie ascétique; habits grossiers; moine; pieds nus; eau; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Jean_Chrys |
Extrait Grec |
Κείσθω γὰρ μὴ μόνον Ἕλληνα εἶναι τοῦτον τὸν πατέρα, ἀλλὰ καὶ πλούσιον ὑπὲρ
πάντας ἀνθρώπους καὶ ἀπόβλεπτον, καὶ ἐν δυναστείᾳ καθεστάναι μεγάλῃ, καὶ
πολλοὺς μὲν ἀγροὺς ἐχέτω, πολλὰς δὲ οἰκίας, μυρία δὲ χρυσίου τάλαντα·
ἔστω δὲ καὶ πατρίδος τῆς βασιλικωτάτης, καὶ γένους τοῦ περιφανεστάτου, καὶ
μήτε ἐχέτω παῖδας ἑτέρους, μήτε ἕξειν ἐλπιζέτω τοῦ λοιποῦ, ἀλλ´ ἐν τούτῳ
σαλευέτω μόνον·ἔστω δὲ καὶ αὐτὸς οὗτος ἐν ἐλπίσι χρησταῖς, καὶ ταχέως
ἐπὶ τὴν αὐτὴν ἀρχὴν ἀναβήσεσθαι προσδοκάσθω, καὶ λαμπρότερον αὐτοῦ
φανήσεσθαι, καὶ πᾶσιν αὐτὸν ἀποκρύψειν τοῖς βιωτικοῖς· εἶτα ἐν μέσῳ τῶν
ἐλπίδων τούτων προσερχέσθω τις, καὶ διαλεγέσθω περὶ ταύτης αὐτῷ τῆς
φιλοσοφίας, καὶ πειθέτω πάντων ἐκείνων καταγελάσαντα περιβαλέσθαι ἱμάτιον
ἁδρὸν, καὶ τὴν πόλιν ἀφέντα πρὸς τὸ ὄρος φυγεῖν, καὶ φυτεύειν ἐκεῖ καὶ ἄρδειν
καὶ ὑδροφορεῖν, καὶ τὰ ἄλλα δὴ πάντα τὰ τῶν μοναχῶν ποιεῖν, τὰ δοκοῦντα εἶναι
καὶ εὐτελῆ καὶ ἐπονείδιστα·ἔστω δὲ καὶ ἀνυπόδετος, καὶ χαμαὶ καθευδέτω,
γενέσθω δὲ καὶ λεπτὸς καὶ ὠχρὸς ὁ καλὸς νεανίας οὗτος, ὁ ἐν τοσαύτῃ τρυφῇ καὶ
τιμῇ διατελῶν, καὶ τοιαύτας ἔχων ἐλπίδας, καὶ τῶν οἰκετῶν τῶν ἑαυτοῦ
εὐτελεστέραν περικείσθω στολήν·
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Traduction française |
Supposez donc que non seulement ce père est païen, mais encore le plus riche des
hommes, comme le plus considéré et le plus élevé en crédit et en puissance; qu’il
possède beaucoup de terres, beaucoup de maisons et d’immenses trésors; qu’il soit
en outre citoyen de la ville la plus illustre de l’univers et de la famille la plus noble;
qu’il n’ait qu’un enfant, et qu’il n’espère plus en avoir, que toutes ses espérances ne
reposent que sur une seule tête. Ce fils lui-même offre les plus belles espérances, il
fait présager qu’il s’élèvera bientôt au niveau et même au-dessus de son père, et qu’il
l’effacera par la carrière plus avantageuse et plus brillante qu’il doit parcourir. Au
beau milieu de ces espérances, il vient quelqu’un qui converse avec lui touchant la
vie ascétique, et lui persuade de fouler aux pieds tous ces faux biens, de revêtir un
habit grossier, et, disant adieu à la ville, de se réfugier dans la montagne; d’y planter,
d’y arroser, d’y porter de l’eau et de s’y astreindre à toutes les autres occupations
des moines qui semblent viles et méprisables; il marche pieds nus, couche sur la
terre; ce beau jeune homme élevé parmi de telles délices et tant d’honneurs, qui avait
devant lui un si bel avenir, devient maigre et pâle, on ne le reconnaît plus; il porte
des vêtements plus grossiers que les esclaves de son père.
Trad. : SAINT JEAN CHRYSOSTOME, OEUVRES COMPLÈTES, TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1864. |
Date : |
11-06-2009 |
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